JOUR 9 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT
21/08/2018 00:03JOUR 9 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT
MATTHIEU 17 ET 18
MATTHIEU 17
1 ¶ Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques, et Jean, son frère, et il les conduisit à l’écart sur une haute montagne.
Six jours après. Une telle précision de la durée du temps écoulé est inhabituelle chez Matthieu, comme s’il voulait établir soigneusement le lien entre la promesse de Jésus en #Mt 16:28 et l’événement qui suit. Marc parle du même intervalle de six jours (#Mr 9:2), alors que Luc dit « environ huit jours » (#Lu 9:28) parce qu’il inclut probablement dans son compte le jour de la confession de Pierre et le jour de la transfiguration de Christ.
Pierre, Jacques, et Jean. Ces trois disciples, qui formaient le cercle des amis intimes de Christ, étaient souvent seuls avec Jésus (#Mt 26:37 ; #Mr 5:37 ; #Mr 13:3).
2 Il fut transfiguré devant eux ; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière.
transfiguré. Christ subit une transformation profonde de son apparence. Les disciples purent ainsi le voir dans toute sa gloire.
3 Et voici, Moïse et Elie leur apparurent, s’entretenant avec lui.
Moïse et Elie. Ils représentent respectivement la loi et les prophètes, qui avaient tous deux annoncé la mort de Christ. Luc mentionne précisément celle-ci comme sujet de leur discussion (#Lu 9:31).
4 Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie.
trois tentes. Il s’agit certainement d’une allusion aux cabanes dans lesquelles les Israélites célébraient la fête des tabernacles, pendant 7 jours (#Lé 23:34-42). Pierre exprimait son désir de rester en ce lieu.
5 Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection : écoutez-le !{*}
écoutez-le! Pierre fit l’erreur de placer Moïse et Elie sur un pied d’égalité avec Christ. Christ était celui qui avait été annoncé par Moïse et Elie. La voix du Père (v. #Mt 17:5) interrompit Pierre alors qu’il « parlait encore ». Les paroles furent identiques à celles venues du ciel lors du baptême de Christ (#Mt 3:17).
6 Lorsqu’ils entendirent cette voix, les disciples tombèrent sur leur face, et furent saisis d’une grande frayeur.
tombèrent sur leur face. Une réaction habituelle de celui qui prend conscience que le Dieu saint de l’univers est présent. Cf. #Esa 6:5 ; #Ez 1:28 ; #Ap 1:17.
7 Mais Jésus, s’approchant, les toucha, et dit : Levez-vous, n’ayez pas peur ! {*}
8 Ils levèrent les yeux, et ne virent que Jésus seul.
9 Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts.{*}
10 Les disciples lui firent cette question : Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’Elie doit venir premièrement ?
Pourquoi … Elie doit venir premièrement? Parce que cela fut annoncé par prophétie en #Mal 4:5-6. Les Juifs savaient fort bien qu’Elie n’était pas mort (cf. #2R 2:11). Toutefois, ce passage ne présente pas Jean comme Elie en personne revenu sur terre. En réalité, Jean lui-même refusa de s’identifier au prophète (#Jn 1:21); il était pourtant venu avec l’esprit et la puissance d’Elie (#Lu 1:17). S’ils avaient cru, Jean aurait été l’accomplissement des prophéties concernant Elie.
11 Il répondit : Il est vrai qu’Elie doit venir, et rétablir toutes choses.{*}
12 Mais je vous dis qu’Elie est déjà venu, qu’ils ne l’ont pas reconnu, et qu’ils l’ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l’homme souffrira de leur part.{*}
Elie est déjà venu. Les chefs religieux juifs n’avaient pas reconnu Jean-Baptiste (contrairement aux disciples, v. 13). Jean était venu dans l’esprit et la puissance d’Elie, pourtant on l’avait tué. Le Messie devait souffrir pareillement.
13 Les disciples comprirent alors qu’il leur parlait de Jean-Baptiste.
14 ¶ Lorsqu’ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus, et dit:
15 Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement ; il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l’eau.
16 Je l’ai amené à tes disciples, et ils n’ont pas pu le guérir.
17 Race incrédule et perverse répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous ? jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici.{*}
Race incrédule et perverse. Le v. 20 indique que le Seigneur visait les disciples et la faiblesse de leur foi.
18 Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l’enfant fut guéri à l’heure même.
19 Alors les disciples s’approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier : Pourquoi n’avons-nous pu chasser ce démon ?
Pourquoi n’avons-nous pu chasser ce démon? Lorsque Christ avait envoyé les disciples (#Mt 10:6-8), il leur avait ordonné d’accomplir ce genre de miracles. Moins d’un an plus tard, ils échouaient là où ils avaient auparavant réussi. Christ expliqua leur échec par un manque de foi (v. #Mt 17:20). Ils ne manquaient pas de confiance ; ils étaient même surpris de ne pas avoir pu chasser ce démon. Leur problème était certainement dû au fait qu’ils avaient placé leur confiance en leurs dons plutôt qu’en Dieu.
20 C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible.{*}
la foi comme un grain de sénevé. Selon la définition de Christ, la foi authentique implique toujours l’abandon de soi à la volonté de Dieu. Ce qu’il enseigne ici est loin d’une psychologie de la pensée positive, car la source et l’objet de la foi authentique même celle qui est petite et faible comme un grain de moutarde - c’est Dieu. Et « rien n’est impossible à Dieu » (#Lu 1:37).
rien ne vous serait impossible. Christ sous-entend ici la pensée qui garantit l’exaucement et qui est explicitement ajoutée en #1Jn 5:14: ce que nous demandons doit être « selon sa volonté ».
21 Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.{*}
que par la prière et par le jeûne. Ce passage confirme que les disciples avaient échoué parce qu’ils n’avaient pas fait de Dieu l’objet de leur foi.
22 ¶ Pendant qu’ils parcouraient la Galilée, Jésus leur dit : Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes ;{*}
23 ils le feront mourir, et le troisième jour il ressuscitera. Ils furent profondément attristés.{*}
24 ¶ Lorsqu’ils arrivèrent à Capernaüm, ceux qui percevaient les deux drachmes s’adressèrent à Pierre, et lui dirent : Votre maître ne paie-t-il pas les deux drachmes ?
les deux drachmes. Correspondant à environ deux jours de salaire, elles étaient perçues une fois par an de chaque homme âgé d’au moins vingt ans pour l’entretien du temple (#Ex 30:13-14 ; #2Ch 24:9). Comme les rois ne soumettaient pas leurs propres fils à l’impôt, Jésus, le Fils de Dieu, n’était pas, strictement parlant, redevable de cet impôt (v. #Mt 17:26). Mais afin d’éviter toute offense, il paya pour lui-même et pour Pierre (v. #Mt 17:27). Cf. #Ro 13:1-7 ; #Tit 3:1 ; #1Pi 2:13-17.
25 Oui dit-il. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, et dit : Que t’en semble, Simon ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils des tributs ou des impôts ? de leurs fils, ou des étrangers ?{*}
26 Il lui dit : Des étrangers. Et Jésus lui répondit : Les fils en sont donc exempts.
27 Mais, pour ne pas les scandaliser, va à la mer, jette l’hameçon, et tire le premier poisson qui viendra ; ouvre-lui la bouche, et tu trouveras un statère. Prends-le, et donne-le-leur pour moi et pour toi.
MATTHIEU 18
1 ¶ En ce moment, les disciples s’approchèrent de Jésus, et dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ?
18:1-35
Ce passage constitue le quatrième des cinq discours autour desquels Matthieu construisit son récit. Cette section explique en quoi les croyants devraient ressembler à des enfants.
2 Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d’eux,
3 et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.{*}
devenez comme les petits enfants. C’est ainsi que Jésus définit la conversion. Comme dans les béatitudes, la foi est présentée ici comme l’attitude de ceux qui reconnaissent n’avoir aucune ressource propre et déclarent, simplement et en toute confiance, leur dépendance totale. Tels des enfants, ils n’ont à leur compte aucune œuvre personnelle qui pourrait leur servir de recommandation.
4 C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.{*}
5 Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même.{*}
quiconque reçoit. Cette parole constitue le prolongement du principe exposé au v. 40: accueillir les émissaires de Christ revient à accueillir Christ lui-même (cf. #Mt 25:40).
un petit enfant comme celui-ci. Dans ce contexte, le mot « enfant » n’est pas à prendre dans son sens littéral. Il représente ceux qui se sont rendus humbles comme des enfants (vv. #Mt 18:3-4), c’est-à-dire les vrais croyants (v. #Mt 18:6).
6 Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer.{*}
une meule de moulin. Une grosse pierre utilisée pour moudre le grain. Littéralement « une meule d’âne », c’est-à-dire une pierre tellement grande qu’il fallait un âne pour la tourner. Les non-Juifs pratiquaient ce genre d’exécution, ce qui rebutait d’autant plus les Juifs.
7 ¶ Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu’il arrive des scandales ; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive !{*}
Malheur au monde. Il faut s’attendre à ce que les gens du monde causent des ennuis aux chrétiens, les fassent trébucher et pécher. Ils seront jugés pour ce qu’ils auront fait. Mais d’autres croyants ne doivent pas conduire leurs frères dans le péché, directement ou indirectement. La mort y serait préférable. Cf. #Ro 14:13, #Ro 14:19, #Ro 14:21 ; #Ro 15:2 ; #1Co 8:13.
8 Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi ; mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d’avoir deux pieds ou deux mains et d’être jeté dans le feu éternel.{*}
9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans le feu de la géhenne.{*}
10 Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux.{*}
mépriser. C’est-à-dire rejeter ou rabaisser un autre croyant en le traitant avec indifférence ou arrogance.
leurs anges. Il n’est pas ici question d’un ange gardien personnel pour chaque croyant. Le pronom collectif véhicule l’idée que les croyants bénéficient du service des anges en général. Ces anges sont présentés avec le regard tourné « continuellement » vers Dieu, comme s’ils étaient toujours à l’écoute d’un ordre qui les enverrait aider un croyant dans le besoin. Manifester du dédain envers un autre croyant est une offense très grave puisque Dieu et les anges sont, eux, préoccupés de son bien-être.
11 Car le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu.{*}
12 Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles s’égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour aller chercher celle qui s’est égarée ?{*}
13 Et, s’il la trouve, je vous le dis en vérité, elle lui cause plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.{*}
14 De même, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu’il se perde un seul de ces petits.{*}
qu’il se perde. Ce mot peut se référer comme c’est le cas ici - à un désastre spirituel plutôt qu’à une destruction totale et éternelle. Il ne suggère nullement que les enfants de Dieu pourraient se perdre au sens strict du terme (cf. #Jn 10:28)
15 ¶ Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.{*}
Les prescriptions portant sur la discipline au sein de l’Eglise aux vv. #Mt 18:15-17 doivent être considérées à la lumière de la parabole de la brebis perdue des vv. 12-14. L’objectif final de ce processus n’est autre que le rétablissement. En cas de succès, « tu as gagné ton frère ». La première étape consiste à lui exposer sa faute en privé.
16 Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.{*}
s’il ne t’écoute pas. S’il ne se repent pas, la deuxième étape consiste à prendre « une ou deux personnes » afin de respecter le principe de #De 19:15.
17 S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Eglise ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Eglise, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain.{*}
dis-le à l’Eglise. S’il refuse toujours de se repentir, la troisième étape consiste à en informer toute l’assemblée (v. #Mt 18:17), pour que tous puissent œuvrer dans l’amour à la restauration du frère qui pèche. A défaut, l’étape ultime sera une exclusion du pécheur, considéré désormais comme « un païen et un publicain ». L’idée n’est pas de simplement punir le coupable ou de l’exclure définitivement, mais de l’écarter en tant que source d’une influence néfaste - de la communion de l’Eglise. Il ne comptera plus parmi les frères, mais sera regardé comme une personne à évangéliser. En fin de compte, le péché qui le réduit à cet état, c’est la dureté de son cœur qui a empêché la repentance.
18 Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.{*}
19 Je vous dis encore que, si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux.{*}
si deux d’entre vous s’accordent sur la terre. Cette promesse s’applique à la question de la discipline abordée aux vv. #Mt 18:15-17. L’expression « deux d’entre vous » de ce passage renvoie aux deux ou trois témoins de la deuxième étape du processus de discipline
20 Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux.{*}
deux ou trois. D’après la tradition juive, un minimum de dix hommes (un minyan) est requis pour constituer une synagogue ou présenter une prière publique. Christ assura ses disciples qu’il serait présent au milieu d’eux, quand bien même ils formeraient un groupe plus petit encore : deux ou trois témoins rassemblés en son nom afin d’exercer la discipline.
21 ¶ Alors Pierre s’approcha de lui, et dit : Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois ?
jusqu’à sept fois. Pierre croyait faire preuve de magnanimité. Les rabbins, citant certains vv. d’Amos (#Mt 1:3, #Mt 1:6, #Mt 1:9, #Mt 1:11, #Mt 1:13), enseignaient qu’il était présomptueux et inutile de pardonner à autrui plus de trois fois, puisque Dieu n’avait pas pardonné plus aux ennemis d’Israël.
22 Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois.{*}
soixante-dix fois sept fois. Un nombre incalculable de fois.
23 C’est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs.{*}
serviteurs. Etant donné la grande quantité d’argent en jeu, il est probable que ces « serviteurs » soient des gouverneurs provinciaux redevables au roi de l’argent des impôts.
24 Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents.{*}
dix mille talents. C’est-à-dire une somme énorme. Le talent était l’unité la plus élevée de calcul de monnaie et « dix mille », dans le langage courant, signifiait un nombre infini.
25 Comme il n’avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu’il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants, et tout ce qu’il avait, et que la dette fût acquittée.{*}
qu’il soit vendu. Un moyen pour le roi de couvrir ses pertes consistait à vendre les membres de la famille du débiteur comme esclaves.
26 Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit : Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout.{*}
27 Emu de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette.{*}
lui remit la dette. Cette attitude symbolise le pardon généreux de Dieu. Le Seigneur est rempli de compassion envers le pécheur qui implore le pardon pour une dette qu’il n’est pas en mesure de payer. Cf. #Col 2:14
28 Après qu’il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et l’étranglait, en disant : Paie ce que tu me dois.{*}
cent deniers. Cette somme l’équivalent de trois mois de salaire - n’était pas négligeable en soi, mais elle était dérisoire en comparaison de ce qui avait été remis au serviteur.
29 Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant: Aie patience envers moi, et je te paierai.{*}
Aie patience … je te paierai. Cf. v. #Mt 18:26. L’homme pardonné entendit la supplique qu’il avait lui-même formulée devant son maître, mais il ne manifesta pas la moindre compassion (v. #Mt 18:30).
30 Mais l’autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison, jusqu’à ce qu’il eût payé ce qu’il devait.{*}
31 Ses compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.{*}
Ses compagnons … attristés. Un manque de pardon constitue une offense à l’égard d’autres croyants. Il est surtout un outrage à l’égard de Dieu, qui châtie sévèrement ses enfants qui ne pratiquent pas le pardon (vv. #Mt 18:32-34). cf. #Mt 6:15.
32 Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit : Méchant serviteur, je t’avais remis en entier ta dette, parce que tu m’en avais supplié ;{*}
33 ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ?{*}
34 Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qu’il devait.{*}
son maître, irrité. Dieu est juste et saint. Le péché provoque toujours sa colère, même lorsqu’il s’agit des péchés de ses enfants (cf. #Hé 12:5-11).
bourreaux. Des tortionnaires, non des exécuteurs. La discipline est sévère, mais elle ne va pas jusqu’à la condamnation ultime.
tout ce qu’il devait. La dette initiale demeurait impossible à payer, et l’homme n’avait pas plus de ressources. Il semble donc peu probable que l’esclave soit à nouveau chargé de la dette qui lui avait déjà été remise. On peut penser qu’à présent son maître le châtie pour obtenir son dû : jusqu’à ce qu’il accepte de pardonner aux autres.
35 C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur.{*}
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