LA PRIERE FACONNE L'HISTOIRE

03/03/2014 00:01

LA PRIERE FACONNE L'HISTOIRE
par David Smithers
En septembre 1840, le pasteur Robert Murray M'Cheyne, très connu pour son esprit de prière, écrivit une lettre à William C. Burns : " Je suis profondément convaincu que si nous voulons être des instruments (d'un VERITABLE REVEIL), nous devons nous purifier de toute impureté dans la chair et dans l'esprit. Oh, demandez jusqu'aux larmes votre sainteté personnelle, une constante communion avec Dieu par le sang de l'Agneau ! Dorez-vous sous Ses rayons - retournez dans Ses bras d'amour -, soyez rempli de l'Esprit, ou alors vous ne connaîtrez aucun succès dans le ministère si ce n'est votre propre confusion éternelle."

 

William C. Burns, tout comme M'Cheyne, n'était pas seulement un homme rempli de bonnes théories et de vains discours. A travers ses prières et ses prédications, des milliers touchèrent la gloire tangible de Dieu. Très tôt dans sa vie, William C. Burns était brisé face à un monde perdu et mourant.

On raconte qu'à l'âge de 16 ans, il fut conduit par sa mère depuis la tranquille ville de Kilsyth dans la bruyante ville de Glasgow. La mère perdit le fils alors qu'elle faisait ses courses. En rebroussant chemin, elle le retrouva dans une ruelle où elle le vit le visage tout ruisselant de larmes. Elle s'aperçut qu'il souffrait d'une grande agonie et dit : "Willie, mon garçon, qu'as-tu donc ? Es-tu malade ?" Avec des pleurs arrachants, il répondit : "Oh, maman, le bruit assourdissant que font ces gens sans Christ qui s'acheminent vers l'enfer déchire mon cœur."

Les yeux du jeune William Burns avaient entr'aperçu les horreurs éternelles d'une éternité sans Christ. Cette vision sans aucun doute contribua à façonner ce jeune homme qui allait devenir plus tard l'un des instruments clé du grand réveil de 1839 à Kilsyth. Il se retrouvait souvent conduit à se mettre à genoux dans une intercession presque permanente. "Il pleurait pendant des heures dans une grande agonie de l'âme, en faveur d'une Eglise rétrograde et des âmes perdues allant en enfer." Son ministère était constamment marqué par un sentiment d'urgence et d'intensité divines. Le résultat direct était que sa prédication produisit des résultats extraordinaires.

 

William Burns se rappelle la fois où pendant le réveil de Kilsyth, des hommes forts tombèrent sous la puissance du marteau de l'Evangile. "Pendant tout le temps où je parlais, les gens écoutaient avec l'attention la plus solennelle. En définitive, leurs sentiments devenaient si forts qu'ils éclatèrent en pleurs, en lamentations, en larmes et en gémissements, le tout mélangé avec des cris de gloire et de louange venant d'un certain nombre parmi le peuple de Dieu. L'aspect qu'avait un grand nombre de personnes me donna une image vigoureuse de l'état des impénitents au jour du Christ venant pour le jugement. Certains hurlaient d'agonie. Des hommes forts tombaient au sol comme morts. Ainsi fut la commotion générale, même après des invitations urgentes et libres repérées à plusieurs reprises, de la part du Seigneur à l'attention des pécheurs."

 

Plus tard, William C. Burns apprit que la nuit précédant cette puissante réunion, un groupe de croyants s'était réuni pour enfanter dans la prière en faveur des perdus et des pécheurs. Pendant ces merveilleux jours remplis de la gloire du réveil, ce n'était pas chose rare que de voir Monsieur Burns et beaucoup d'autres prier et se jeter dans l'enfantement pendant des nuits entières. Ceci eut pour résultat logique de faire descendre la gloire de Dieu jour après jour. William C. Burns nous décrit une fois de plus l'effet merveilleux de l'Esprit du réveil, dans les termes suivants : "Après une forte injonction adressée aux âmes anxieuses, la puissance de Dieu sembla descendre soudainement, et tous baignèrent dans les larmes. Ce fut comme si une inondation qu'on avait voulu contenir faisait éclater les obstacles. Des larmes coulèrent sur les visages d'un grand nombre de personnes et certains tombèrent à terre, en implorant miséricorde… Toute la ville fut remuée. Les impies étaient furieux mais la Parole de Dieu croissait puissamment et était victorieuse."

 

Bien qu'il fût utilisé par le Seigneur pour retourner sens-dessus, sens-dessous l'Ecosse, la passion qu'avait William C. Burns pour les âmes ne pouvait pas être satisfaite. Il dut ainsi partir pour la Chine pour prêcher l'Evangile à ceux qui n'avaient jamais entendu parler du précieux nom de Jésus ! Il était reconnu comme le premier revivaliste de son temps, et pourtant il s'abandonna avec joie à une vie faite d'obscurité et d'épreuves sur les terres de mission si négligées de Chine. Aucun autre épisode de l'incroyable vie de Burns ne révèle mieux la grandeur de son caractère que cette décision de partir pour la Chine. Par cette décision, il laissait derrière lui toute popularité, tout prestige, la santé et des bien-aimés. Quand on lui demanda quand il serait prêt à partir pour la Chine, sa réponse fut : "Maintenant." Il déclara courageusement : "Je suis prêt à brûler pour Dieu. Je suis prêt à endurer n'importe quelle épreuve, si par un moyen ou un autre je réussis à en sauver quelques uns. L'aspiration de mon cœur est de faire connaître mon glorieux Rédempteur à ceux qui n'ont jamais entendu parler de Lui." En d'autres occasions, on rapporta que Burns avait dit : "L'aspiration de mon cœur serait de faire une fois le tour du monde avant que je meure, afin de prêcher à l'oreille de chaque créature l'invitation de Dieu à croire à l'Evangile." Sa propre mère le comparait à un couteau aiguisé qui s'userait plus à force de couper que par la rouille; et le jeune Burns désirait qu'il en fût ainsi !

 

En 1885, William C. Burns rencontra par hasard un jeune missionnaire en Chine du nom de James Hudson Taylor. Cette rencontre apparemment due au hasard apporta une grande bénédiction aux deux hommes. William Burns trouva en Hudson Taylor un homme selon son cœur, et pendant sept mois ils marchèrent ensemble comme des frères de sang et des compagnons d'œuvre. William Burns reconnut aussi l'accueil chaleureux que Hudson Taylor avait reçu de la part des Chinois, à cause de sa façon de s'habiller comme les indigènes. Burns manifesta un vif désir d'apprendre de son nouvel ami et adopta vite son usage vestimentaire. L'impact qu'eut William Burns, Ecossais expérimenté, sur le jeune Hudson Taylor est clairement visible dans ses journaux et ses lettres.

"Jamais je n'ai eu un père spirituel tel que Mr Burns", écrivit Hudson Taylor. L'ouvrage autobiographique de Hudson Taylor, "Une rétrospective", donne un compte-rendu plus complet de la profonde impression que fit Burns sur lui. Il écrivait : "Ces mois pleins de bonheur ont été pour moi une joie indicible et un privilège. Son amour pour la Parole était magnifique, et sa vie sainte, pleine de révérence et ses constantes communions avec Dieu ont fait que ma relation fraternelle avec lui a satisfait aux désirs ardents de mon cœur. Ses récits de réveil et de persécutions vécus au Canada, Dublin et au Sud de la Chine ont été aussi bien édifiants qu'intéressants; car avec une véritable intelligence spirituelle, il mettait souvent en évidence les desseins de Dieu d'une telle manière que toute la vie prenait un nouvel aspect et une nouvelle saveur. La conviction qui l'animait selon laquelle l'évangélisation en particulier est la grande tâche de l'Eglise, et que la vérité, selon l'Ecriture, que l'ordre de mission est adressé à des évangélistes laïques, devait être restaurée, a été des semences qui ont porté du fruit dans l'organisation de la Mission Intérieure de la Chine."

William C. Burns était consumé par une passion brûlante pour l'Agneau de Dieu. En Burns, Dieu trouva un homme attentif. Burns était à ce point attentif qu'il écoutait, obéissait et demeurait à genoux. Burns reconnaissait que la prière superficielle et peu profonde était l'un des principaux obstacles au Royaume de Jésus-Christ. Il croyait que le manque de persévérance dans le lieu secret de la prière donne la victoire à Satan. Burns écrivait : "Beaucoup de ceux qui viennent dans le lieu secret et qui sont enfants de Dieu, y rentrent et le quittent comme ils y sont rentrés, sans jamais même prendre conscience de la présence de Dieu. Et il existe des croyants qui, même quand ils obtiennent une bénédiction, et reçoivent un attouchement dans leur âme, quittent le lieu secret sans rechercher plus. Ils vont dans leur chambre, et là se rendent dans le lieu secret, et alors, aussitôt qu'ils se sont approchés de Dieu, ils pensent avoir été admirablement bénis, et quittent ainsi la chambre pour retourner dans le monde… Oh, comment se fait-il que le peuple de Dieu ait si peu de persévérance ? Comment se fait-il que quand ils se rendent dans leur lieu secret de prière solitaire, ils ont si vite fait de se persuader qu'ils y retournent vides ? Au lieu de combattre avec Dieu pour qu'Il déverse Son Esprit, ils quittent le lieu secret sans réponse, et interprète cela comme étant la volonté de Dieu."

Dans Ezéchiel 22:30-31, le prophète nous donne un avertissement au sujet de ce qui arrive quand Dieu ne trouve pas de vrais hommes et femmes de prière ayant un cœur brisé et obéissant. "Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne sur la brèche devant Moi en faveur du pays, afin que Je ne le détruise pas, mais Je n'en trouve point. Je répandrai donc sur eux ma fureur, Je les consumerai par le feu de Ma colère, Je ferai retomber leurs œuvres sur leur tête, dit le Seigneur, l'Eternel."

Qui parmi nous se TIENDRA sur la brèche pour prier, et encore prier jusqu'à ce que le ciel vienne sur la Terre?

 

 

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