LAZARE DE BÉTHANIE RESSUSCITÉ PAR JÉSUS 6 DE 8
11:1-57 En ouverture de ce ch. #Jn 11, Jésus se tient dans l’ombre de la croix à laquelle il va devoir faire face. Le peu de temps passé au-delà du Jourdain (cf. #Mt 19:1-20:34; #Mr 10:1-52; #Lu 17:11-19:28) est terminé. Jean reprend sa narration au moment où Jésus revient dans la région de Jérusalem, à quelques jours seulement de sa mort à la croix. Pendant ces quelques jours avant sa mort, les scènes décrites dans l’Evangile de Jean passent de la haine et du rejet (#Jn 10:39) au témoignage indubitable de la gloire de Jésus. Toute cette haine et ce rejet ne peuvent pas assombrir sa gloire, qu’il démontre, notamment, en ressuscitant Lazare. Ce miracle donnait la preuve de sa gloire de trois façons différentes:
1° il signalait sa divinité;
2° il servait à affermir la foi des disciples;
3° il menait directement à la croix (#Jn 12:23).
Ce ch. peut se diviser comme suit:
1° la préparation du miracle (vv. #Jn 11:1-16);
2° l’arrivée de Jésus (vv. #Jn 11:17-37);
3° le miracle lui-même (vv. #Jn 11:38-44);
4° les résultats de ce miracle (vv. #Jn 11:45-57).
Jean 11 : 1 ¶ Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur.
Lazare. La résurrection de Lazare est le signe culminant et le plus spectaculaire dans cet Evangile, et il représente l’apogée du ministère public de Christ. Six miracles ont déjà été présentés (l’eau changée en vin, 2:1-11; la guérison du fils de l’officier, 4:46-54; la restauration du paralytique, 5:1-15; la multiplication des pains et des poissons, 6:1-14; la marche sur l’eau, 6:15-21; la guérison de l’aveugle-né, 9:1-12). La résurrection de Lazare constitue un témoignage plus puissant que tous les autres miracles, plus fort même que la résurrection du fils de la veuve à Naïn (#Lu 7:11-16) ou de la fille de Jaïrus (#Lu 8:40-56), car ces deux résurrections avaient eu lieu juste après la mort. Lazare fut, en revanche, ressuscité après quatre jours dans le tombeau, à un moment où sa décomposition était déjà avancée (v. #Jn 11:39).
2 C’était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade.
3 Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade.
envoyèrent dire à Jésus. Jésus se trouvait alors de l’autre côté du Jourdain, et Lazare près de Jérusalem. Il fallut donc plus d’un jour pour que la nouvelle parvienne à Jésus. Etant omniscient, il était sans doute déjà au courant de la maladie et de la mort de Lazare (voir v. 6; 1:47). Celui-ci était sûrement déjà mort lorsque le messager rencontra Jésus puisque, lors de son arrivée avec deux jours de retard (v. #Jn 11:6) et une journée de trajet - cela faisait quatre jours qu’il était mort (v. #Jn 11:17).
celui que tu aimes. Expression qui évoque de façon touchante la relation de profonde amitié qu’entretenait Jésus avec Lazare. Cf. #Jn 13:1.
4 Après avoir entendu cela, Jésus dit : Cette maladie n’est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.
afin que le Fils de Dieu soit glorifié. Expression qui révèle le but réel de la maladie de Lazare: non pas la mort, mais la glorification du Fils de Dieu par sa résurrection (cf. v. #Jn 11:4
5 Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare.
6 Lors donc qu’il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était,
il resta deux jours encore. La décision prise par Jésus de retarder sa venue n’entraîna pas la mort de Lazare, puisque Jésus en avait déjà connaissance surnaturellement. Jésus savait probablement déjà que Lazare était mort lorsque le messager vint lui dire qu’il était malade. Ce retard fut motivé par l’amour que Jésus portait à cette famille (v. #Jn 11:5), et cet amour allait se manifester clairement lorsqu’il affermirait considérablement leur foi en ressuscitant Lazare. Par ce retard, Jésus empêchait que son miracle soit mal interprété et perçu comme frauduleux, puisque la mort remontait à suffisamment longtemps pour ne pas laisser planer la moindre ambiguïté sur l’étendue du prodige.
7 et il dit ensuite aux disciples: Retournons en Judée.
8 Les disciples lui dirent : Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée !
9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde ;
10 mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui.
11 Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller.
12 Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri.
13 Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil.
dort. Euphémisme habituel dans le N.T. pour désigner la mort, tout particulièrement à propos des croyants qui ressusciteront physiquement pour entrer dans la vie éternelle (cf. #1Co 11:30 ; #1Co 15:51 ; #1Th 4:13).
14 Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort.
15 Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n’étais pas là. Mais allons vers lui.
La résurrection de Lazare était destinée à affermir la foi des disciples en Jésus comme Messie et Fils de Dieu face au rejet de plus en plus violent des Juifs.
16 Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons aussi, afin de mourir avec lui.
Les paroles de Thomas démontrent sa fidélité et, en même temps, son grand pessimisme, car il les voyait déjà tous morts. Ses craintes n’étaient pas dénuées de fondement, tant était forte l’hostilité envers Jésus, et si le Seigneur ne les avait pas protégés dans le jardin (#Jn 18:1-11), ils auraient probablement, eux aussi, été arrêtés et exécutés. Cf. #Jn 20:24-29.
17 ¶ Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre.
dans le sépulcre. Le terme de sépulcre désignait une tombe en pierre. De telles sépultures étaient courantes dans la région. On creusait dans une grotte ou dans la pierre pour dégager un sol bien lisse et légèrement en pente. Des sortes d’étagères étaient pratiquées dans les parties verticales pour recevoir d’autres membres de la famille. On roulait une lourde pierre devant, de façon à éviter la visite des bêtes sauvages et des pilleurs de tombe (voir aussi le v. 38). L’évangéliste rappelle avec insistance que Jésus était arrivé quatre jours après le décès, de façon à ce que la portée de ce miracle n’échappe à personne: comme les Juifs n’embaumaient pas leurs morts, le corps aurait normalement dû connaître un état de décomposition avancée.
18 Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ,
19 beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère.
20 Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison.
21 Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.
si tu avais été ici. Cf. v. #Jn 11:32. Il ne faut pas voir de reproches dans cette remarque, mais plutôt un témoignage de foi profonde.
22 Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera.
23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera.
24 Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour.
25 Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ;
26 et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?
C’est le 5e de la série des sept « je suis » dans la bouche de Jésus (voir #Jn 6:35 ; #Jn 8:12 ; #Jn 10:7, #Jn 10:9 ; #Jn 10:11, #Jn 10:14). Par cette déclaration, Jésus fit passer Marthe d’une croyance abstraite en la résurrection future prévue pour « les derniers jours » (cf. #Jn 5:28-29) - à une confiance personnalisée en lui comme le seul à pouvoir ressusciter les morts. En dehors du Fils de Dieu, il n’y a pas de résurrection possible. Le temps ne représente aucune difficulté pour celui qui a le pouvoir de la résurrection et de la vie (#Jn 1:4), car il est en mesure de donner la vie à tout moment.
27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.
28 Ayant ainsi parlé, elle s’en alla. Puis elle appela secrètement Marie, sa sœur, et lui dit : Le maître est ici, et il te demande.
29 Dès que Marie eut entendu, elle se leva promptement, et alla vers lui.
30 Car Jésus n’était pas encore entré dans le village, mais il était dans le lieu où Marthe l’avait rencontré.
31 Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l’ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant : Elle va au sépulcre, pour y pleurer.
32 Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.
33 ¶ Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému.
la voyant pleurer, elle et les Juifs. Selon la tradition orale juive, en matière d’enterrements, même une famille pauvre devait s’arranger pour trouver de quoi payer au moins deux flûtistes et une pleureuse professionnelle. Comme cette famille était plutôt riche, il n’est pas surprenant qu’il y ait eu un groupe important de professionnels affectés aux funérailles.
frémit en son esprit, et fut tout ému. Cette expression ne signifie pas seulement que Jésus fut touché ou ému de compassion à cette vue. En grec « frémir » suggère la colère, la rage ou une vive indignation (voir v. #Jn 11:38 ; cf. #Mt 9:30 ; #Mr 1:43 ; #Mr 14:5). Le plus vraisemblable, c’est que l’irritation de Jésus était causée par les manifestations bruyantes de chagrin autour de lui, car elles impliquaient une absence de foi dans la résurrection et dans le caractère temporaire de la mort. Ils se comportaient comme des païens sans espérance (#1Th 4:13). Même si leur chagrin était parfaitement compréhensible, ces gens démontraient, par leur façon de réagir, qu’ils étaient désespérés, et ils niaient ainsi tacitement la véracité des Ecritures et de leur promesse de résurrection. Peut-être, Jésus manifestait-il aussi son indignation devant les conséquences du péché: la mort introduite dans la condition humaine.
34 Et il dit : Où l’avez-vous mis ? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois.
35 Jésus pleura.
Jésus pleura. Le grec désigne le fait d’éclater silencieusement en sanglots par opposition aux bruyantes manifestations de deuil autour de lui (voir le v. #Jn 11:33). Ses larmes à lui n’étaient pas de deuil, puisqu’il savait qu’il allait ressusciter Lazare, mais de tristesse, à la vue du monde déchu empêtré dans son malheur et dans la mort, conséquences du péché. C’était un « homme de douleur, et habitué à la souffrance » (#Esa 53:3).
36 Sur quoi les Juifs dirent : Voyez comme il l’aimait.
36 Sur quoi les Juifs dirent : Voyez comme il l’aimait.
37 Et quelques-uns d’entre eux dirent : Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point ?
38 Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C’était une grotte, et une pierre était placée devant.
39 Jésus dit : Otez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là.
il sent déjà. Même si les Juifs utilisaient des plantes aromatiques, ils n’avaient pas coutume d’embaumer leurs morts mais utilisaient ces épices pour lutter contre les mauvaises odeurs de la décomposition. Ils enveloppaient le corps dans un suaire, puis ajoutaient les épices entre les nombreux plis et couches de drap. Contrairement aux Egyptiens et à leurs momies, les Juifs n’enserraient pas le corps étroitement, mais de façon lâche, en enveloppant la tête séparément. C’est ainsi que Lazare put se déplacer et sortir du sépulcre, encore enveloppé de son suaire (v. #Jn 11:44 ; cf. #Jn 20:7).
40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?
41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé.
42 Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé.
La prière de Jésus n’était pas vraiment une demande, mais une action de grâces rendue au Père. Ce miracle servirait à authentifier ses déclarations par lesquelles il affirmait être le Fils de Dieu et le Messie.
43 Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : Lazare, sors !
44 Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
45 ¶ Plusieurs des Juifs qui étaient venus vers Marie, et qui virent ce que fit Jésus, crurent en lui.
46 Mais quelques-uns d’entre eux allèrent trouver les pharisiens, et leur dirent ce que Jésus avait fait.
47 Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent : Que ferons-nous ? Car cet homme fait beaucoup de miracles.
assemblèrent le sanhédrin. Alertée par les pharisiens, une commission du sanhédrin formée de chefs des sacrificateurs (d’anciens souverains sacrificateurs et des membres de la famille du souverain sacrificateur) et de pharisiens convoque le sanhédrin en session extraordinaire. Les pharisiens ne pouvaient pas lancer d’action judiciaire de leur propre chef. Bien que soumis au contrôle romain, le sanhédrin était l’institution la plus élevée de l’époque, avec des compétences judiciaires, législatives et exécutives. Du temps de Jésus, les 70 membres du sanhédrin étaient majoritairement des chefs des sacrificateurs, et presque tous les sacrificateurs étaient des sadducéens. Les pharisiens constituaient une minorité influente. Même si les pharisiens et les sadducéens étaient souvent en conflit, leur haine réciproque de Jésus les unissait dans l’action.
48 Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation.
les Romains viendront. Les Juifs n’étaient pas disposés à croire en Jésus comme Fils de Dieu, malgré la résurrection de Lazare. Ils craignaient que l’escalade des attentes messianiques ne déclenche une rébellion contre l’oppression et l’occupation romaines, qui amènerait les Romains à intervenir et à leur supprimer tous leurs droits et libertés.
49 L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien ;
Caïphe. Caïphe devint souverain sacrificateur vers 18 apr. J.-C., nommé par le préfet romain Valerius Gratus. Son beau-père était Anne, qui avait auparavant occupé la même fonction (de 7 à 14 apr. J.-C.) et qui continuait à exercer une grande influence sur ce poste (voir #Jn 18:12-14). Caïphe resta aux commandes jusqu’en 36 apr. J.-C. où, en même temps que Ponce Pilate, il fut relevé de ses fonctions par Rome. Il joua un rôle majeur dans le procès et la condamnation de Jésus. C’est dans son tribunal ou son palais que les chefs des sacrificateurs (sadducéens) et les pharisiens s’assemblèrent et complotèrent pour prendre Jésus par surprise afin de le tuer (voir #Mt 26:3-4).
50 vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas.
qu’un seul homme meure pour le peuple. Il voulait simplement dire que Jésus devait être tué pour leur éviter de perdre leurs propres privilèges et pour protéger leur nation des représailles romaines. Toutefois, sans s’en douter, il utilisa une terminologie liée au sacrifice et à la substitution, et il se fit ainsi le prophète involontaire de la mort de Christ pour le salut des pécheurs. Cf. #2Co 5:21 ; #1Pi 2:24.
51 Or, il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.
il prophétisa. Caïphe n’avait pas conscience des implications de ce qu’il venait de dire. Alors qu’il proférait des blasphèmes contre Christ, Dieu parodiait ses déclarations pour les transformer en vérité (cf. #Ps 76:11). La responsabilité de la méchanceté de ses paroles appartenait à Caïphe, mais la providence divine veilla à ce que ses mots expriment le cœur du plan glorieux de Dieu pour notre salut (#Ac 4:27-28). Il fut en fait utilisé par Dieu comme prophète, parce qu’il était le souverain sacrificateur et que, à l’origine, c’était celui-ci que Dieu utilisait pour révéler la volonté divine au peuple (#2S 15:27).
52 Et ce n’était pas pour la nation seulement ; c’était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.
réunir en un seul corps les enfants de Dieu. Dans le contexte, cela faisait allusion aux Juifs croyants de la diaspora qui se rassembleraient dans la terre promise pour prendre part au royaume de Dieu (#Esa 43:5 ; #Ez 34:12). Dans un sens plus large, cela anticipait la mission auprès des païens (voir #Jn 12:32). Grâce à la mort de Christ en sacrifice et à sa résurrection, Juifs et païens furent réunis en un seul et même groupe, l’Eglise (#Ep 2:11-18).
53 Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir.
54 C’est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il se retira dans la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Ephraïm ; et là il demeurait avec ses disciples.
55 La Pâque des Juifs était proche. Et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque, pour se purifier.
56 Ils cherchaient Jésus, et ils se disaient les uns aux autres dans le temple : Que vous en semble ? Ne viendra-t-il pas à la fête ?
57 Or, les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné l’ordre que, si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on se saisît de lui.
2 C’était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade.
3 Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade.
4 Après avoir entendu cela, Jésus dit : Cette maladie n’est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.
5 Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare.
6 Lors donc qu’il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était,
7 et il dit ensuite aux disciples: Retournons en Judée.
8 Les disciples lui dirent : Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée !
9 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde ;
10 mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui.
11 Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller.
12 Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri.
13 Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil.
14 Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort.
15 Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n’étais pas là. Mais allons vers lui.
16 Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons aussi, afin de mourir avec lui.
17 ¶ Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre.
18 Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ,
19 beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère.