Le Dimanche des Rameaux
Le Dimanche des Rameaux
Du buis à l’olivier
La grande variété végétale s’explique principalement par les différences climatiques d’une région à l’autre. Symboles royaux dans l’Antiquité, attribués ensuite aux martyrs chrétiens, la palmes sont les plus répandues sur le pourtour méditerranéen. En Suisse, le traditionnel buis se taille la part du lion. En Arménie, des couronnes sont faites de branchettes de saule pleureur, alors que l’on retrouve surtout des branches d’olivier en Turquie, en Italie ou en Espagne.
Mais certaines traditions populaires se sont plus surprenantes. A Nice ou à Sanremo, l’élaboration de palmes tressées reste la prérogative de quelques familles qui se transmettent les techniques de tressage de génération en génération. Quelques jours avant les Rameaux, les “ramistes” installent leurs étals devant les églises et vendent leurs compositions aux différents motifs: “la Rose Sainte-Rita”, “le Bénitier” ou encore “la Croix”.
Le Dimanche des Rameaux est le jour qui commémore l’entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem, une semaine exactement avant sa résurrection (Matthieu 21.1-11). Quelque 450 à 500 ans plus tôt, le prophète Zacharie avait prophétisé : « Sois transportée d’allégresse, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi vient à toi ; il est juste et sauveur, il est humble et monté sur un âne, sur un âne, le petit d’une ânesse. » (Zacharie 9.9) Matthieu 21.7-9 relate l’accomplissement de cette prophétie : « Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent sur eux leurs vêtements, et le firent asseoir dessus. La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d’autres coupèrent des branches d’arbres et en jonchèrent la route. Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient : Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très-hauts ! » Cet événement eut lieu le dimanche qui précéda la crucifixion de Jésus.
Le Dimanche des Rameaux est la commémoration de cet événement. On l’appelle le Dimanche des Rameaux à cause des branches d’arbres jetées sur la route devant Jésus alors qu’il cheminait vers Jérusalem, monté sur l’ânon. Le Dimanche des Rameaux fut l’accomplissement de la prophétie de Daniel : « Sache-le donc, et comprends ! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu’à celui où un chef sera oint, il y a sept semaines ; dans soixante-deux semaines, les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. » (Daniel 9.25) Jean 1.11 nous dit : « Elle (la Parole : Jésus) est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. » La même foule qui criait « Hosanna » criait cinq jours plus tard: « Qu’il soit crucifié ! » (Matthieu 27.22-23)
La liturgie, de son côté, ne fait pas des arbustes un absolu. Elle met l’accent sur le contraste entre l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem puis sa Passion, proclamée solennellement au cours de cette célébration qui ouvre la semaine sainte – d’où la couleur rouge des ornements liturgiques, signe de la royauté et du martyr. Au terme de la célébration, les fidèles conserveront les rameaux bénis, pour certains, joyeusement dépouillés par les enfants. (cath.ch/pp)
C`est une coutume qui est surtout fêté par les catholiques.