Le don du parler en langues a-t-il cessé?

24/03/2018 04:46

Le don du parler en langues a-t-il cessé?

 

 

1 CORR. 13 : 8 ¶  La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.
9  Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie,
10  mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.
11  Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant.

 

 

13:8-10

ne périt jamais. L’amour en tant que caractéristique divine est permanent. Il subsiste malgré les échecs (cf. #1Pi 4:8 ; #1Jn 4:16). Paul donne d’autant plus de valeur à la permanence de l’amour qu’il le compare à des dons spirituels que les Corinthiens estimaient hautement: la prophétie, la connaissance et les langues, qui auront toutes une fin. Il n’est pas inutile de faire une distinction entre la manière dont la prophétie et la connaissance prennent fin et celle qui est propre au don des langues. La différence est suggérée par les formes du verbe grec La prophétie et la connaissance seront toutes deux « abolies »: le verbe indique que quelque chose mettra fin à ces deux fonctions. Les vv. #1Co 13:9-10 montrent que ce qui abolira la connaissance et la prophétie, c’est « ce qui est parfait ». A son arrivée, ces dons n’auront plus raison d’être. Ce qui est « parfait » n’est pas l’existence de l’Ecriture dans sa totalité, puisque ces deux dons sont encore exercés et le seront aussi dans le royaume à venir (cf. #Joe 2:28 ; #Ac 2:17 ; #Ap 11:3); l’Ecriture ne nous permet pas de voir « face à face » ni d’avoir une connaissance parfaite semblable à celle de Dieu (v. #1Co 13:12). Paul ne pensait pas non plus à l’enlèvement de l’Eglise ni même au retour de Christ, puisque dans le royaume qui suivra ces événements il y aura de nombreux prédicateurs et enseignants (cf. #Esa 29:18 ; #Esa 32:3-4 ; #Joe 2:28 ; #Ap 11:3). Ce qui est parfait ne peut être que l’état éternel: lorsque nous serons dans la gloire, dans le nouveau ciel et la nouvelle terre qui dureront éternellement, nous pourrons voir Dieu face à face (#Ap 22:4) et avoir une connaissance complète. Comme un enfant grandit en connaissance, les croyants parviendront à la connaissance parfaite, et de tels dons ne seront plus nécessaires. 

La fin du don des langues, quant à elle, est décrite par un autre verbe, qui signifie que le don cessera de lui-même, comme cela a été le cas à la fin de l’époque apostolique. Il ne prendra pas fin avec la venue de ce qui est « parfait », car il aura cessé auparavant. A cause de leur caractère unique, les dons des langues et de leur interprétation avaient la même fonction que tous les autres dons à valeur de signe: confirmer l’exactitude du message et l’autorité des messagers de l’Evangile avant que le N.T. ne soit complet (#Hé 2:3-4). Depuis, l’Ecriture est devenue la norme qui permet de juger de la vérité de tout et de tous. Les « langues » étaient aussi limitées du fait qu’elles servaient de signe à valeur judiciaire de la part du Dieu qui jugeait Israël;  cf. #Esa 28:11-12). De plus, elles étaient un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants , en particulier parmi les Juifs. Elles représentaient un moyen d’édification bien inférieur à la prédication et à l’enseignement . En fait, le ch. #1Co 14 dans son ensemble avait pour objet de démontrer aux Corinthiens, tellement préoccupés par les langues, qu’elles n’avaient qu’une valeur inférieure comme moyen de communication (vv. #1Co 13:1-12), de louange (vv. #1Co 13:13-19) et d’évangélisation (vv. #1Co 13:20-25). La prophétie leur était bien supérieure, et elle le demeure (vv. #1Co 13:1, #1Co 13:3-6, #1Co 13:24, #1Co 13:29, #1Co 13:31, #1Co 13:39). Par ailleurs, la cessation du don des langues est manifeste du fait de leur absence des autres livres du N.T., à l’exception des Actes. Dans l’Eglise primitive, les langues n’ont plus été utilisées ni mentionnées dès la fin de la rédaction des Ecritures. L’histoire de l’Eglise reste quasiment muette à leur sujet après le Ier siècle: elles n’apparaissaient que sporadiquement, et dans des groupes d’un caractère douteux. 

JOHN MACARTHUR
 

VOIR AUSSI

 

https://www.youtube.com/watch?v=Lr2u5ZcCN58

Tim Conway ENGLISH sous-titré français 23 MINUTES 21 SECONDES



 

https://cms.dieu-avant-tout-com.webnode.fr/

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