Le témoignage de l'amour
1 Jean 4 : 10 En ceci est l'amour, c'est que ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais que c'est lui qui nous a aimés et a envoyé son Fils en propitiation pour nos péchés !
Maintenant, les disciples de Jésus sont invités à rechercher le bien, même de ceux qui les persécutent (Luc 6.28). Le Seigneur demande, ni plus ni moins, aux Siens d'aimer leurs ennemis (Matthieu 5.44). Alors que le monde enseigne à rendre coup pour coup, le chrétien doit marcher à contre-courant pour emprunter le sentier étroit (Matthieu 7.14). L'exercice est éminemment difficile et peut évidemment soulever de nombreuses interrogations. Pourquoi devrait-il tendre la joue (Matthieu 5.39) ? Pourquoi devrait-il souffrir les outrages et les moqueries sans dire mot (1 Pierre 2.23) ?
En réalité, il est question avant tout de témoignage. Il est question de manifester le caractère de Dieu auprès des hommes. Or, si le fidèle refuse de porter sa croix (Marc 8.34), quel message envoie-t-il ? Si l'enfant de Dieu ne pratique pas les œuvres du Père de famille (Matthieu 10.25), quelle preuve existe-t-il de sa filiation (Galates 3.26) ? Après tout, Dieu est amour (1 Jean 4.8). Dieu est compatissant (Psaumes 116.5), Il se plait à faire miséricorde (Michée 7.18), et pardonne abondamment (Esaïe 55.7).
Pour preuve, Dieu a aimé les hommes et a envoyé Son Fils en propitiation pour leurs péchés (1 Jean 4.10). Quant à cet extraordinaire acte d'amour, absolument rien ne L'y contraignait. Librement, le Père a montré Son amour (Romains 8.38) pour des hommes qui n'ont cessé de Le rejeter. Christ n'a reculé devant rien, Il a affronté l'adversité sans sourciller. Il a enduré la contradiction des pécheurs (Hébreux 12.3) sans jamais renoncer à la mission, par amour.
Le racheté, infiniment débiteur au Dieu Sauveur (Luc 1.47), connaît bien que Sa dette lui est remise par grâce (Éphésiens 2.8). C'est donc logiquement qu'il met un point d'honneur à user de la même bienveillance vis-à-vis de son prochain. Tout autre comportement serait malvenu et coupable (Matthieu 18.33). Plus qu'un simple devoir, le bénéficiaire d'une telle faveur n'aspire, en fait, à rien d'autre que de suivre l'exemple (Jean 13.15) du Premier-né (Hébreux 1.6) de la grande fratrie (Romains 8.29). A présent, reconnaissant (Colossiens 3.15) et soucieux de profiter à son prochain, il cherche à ressembler à Son Sauveur (1 Jean 4.14), à être Son fidèle imitateur (1 Corinthiens 11.1). Ce n'est pas par contrainte, sa motivation trouve sa source dans l'amour.
Qu'importe si pour cela, il faut tendre la joue, le chrétien le fait avec joie (Actes 5.41). Si, pour le Nom du Seigneur, il faut subir des outrages, il l'accepte volontiers si seulement la gloire de Dieu s'en trouve augmentée (1 Pierre 4.14). Bien qu'imparfaitement, le bien-aimé reflète (2 Corinthiens 3.18) désormais l'image de l'Homme parfait, de l'Homme selon le cœur de Dieu (1 Samuel 13.14). Le don de soi (1 Jean 3.16), l'amour du prochain (Jean 13.34), font partie intégrante de sa nouvelle nature.
Calqué sur le modèle de son Maître (Jean 13.13), le disciple accepte de tout souffrir pour l'amour des élus. Il a connu l'amour de Dieu (1 Jean 4.16) et ne peut faire autrement que de le partager. Il n'a qu'une seule chose en vue : le salut qui est en Jésus-Christ, avec la gloire éternelle (2 Timothée 2.10).
Sans s'en rendre compte, le fidèle est devenu une lettre de Christ (2 Corinthiens 3.3), un ambassadeur (2 Corinthiens 5.20) dans sa génération. Au milieu de la nuit, il est devenu un flambeau, une lumière qui brille (Philippiens 2.15). Au milieu de la méchanceté, du tumulte, il est devenu annonciateur de paix (Matthieu 5.9). Au cœur du désespoir, le voici messager de joie et d'espérance (Actes 20.24). Dans un monde qui se déchire dans la haine, il annonce Jésus-Christ (Éphésiens 3.8), manifestation suprême de l'amour de Dieu pour l'humanité perdue.
Dieu est amour, et le monde doit le savoir. Si les bien-aimés taisaient ce témoignage, si leur vie ne parlaient pas de cet amour, qui le manifesterait ?
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