LUC 14 : 1 à 35

31/12/2021 00:03

JOUR 61 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

LUC 14

LUC 14 : 1 à 35 +
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

1 ¶  Jésus étant entré, un jour de sabbat, dans la maison de l’un des chefs des pharisiens, pour prendre un repas, les pharisiens l’observaient.

 

sabbat. Les guérisons accomplies par Jésus le jour du sabbat sont rapportées plus fréquemment chez Luc que dans n’importe lequel des autres Evangiles. Christ semble avoir délibérément choisi ce jour-là pour accomplir des actes de compassion.

 

l’observaient. Il est clair que les pharisiens invitèrent Jésus à prendre un repas pour des motifs qui n’avaient rien de louable.

 

2  Et voici, un homme hydropique était devant lui.

 

hydropique. L’homme souffrait d’une rétention de liquide dans les tissus et les cavités du corps. Celle-ci est souvent causée par une affection du rein ou du foie, y compris par le cancer.

 

3  Jésus prit la parole, et dit aux docteurs de la loi et aux pharisiens : Est-il permis, ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ?

 

docteurs de la loi. C’est-à-dire scribes.

 

Est-il permis. Jésus avait régulièrement défendu le bien-fondé des guérisons le jour du sabbat ; à chaque fois, ses arguments avaient réduit au silence ses opposants (cf. #Lu 6:9-10 ; #Lu 13:14-17). Dans ce passage ainsi qu’en #Lu 6:9, il questionne au préalable les scribes sur la légitimité d’une guérison le jour du sabbat, mais jamais ils ne sont en mesure de justifier valablement pourquoi, selon eux, une telle action est contraire à la loi (cf. v. #Lu 14:6).

 

4  Ils gardèrent le silence. Alors Jésus avança la main sur cet homme, le guérit, et le renvoya.

5  Puis il leur dit : Lequel de vous, si son fils ou son bœuf tombe dans un puits, ne l’en retirera pas aussitôt, le jour du sabbat ?

 

son bœuf. Cf. #Lu 13:15 ; #Mt 12:11-12. Les principes humanitaires élémentaires (sans mentionner les nécessités économiques) leur enseignaient qu’il était juste de manifester de la compassion même à l’égard des animaux le jour du sabbat. Les mêmes principes ne devaient-ils pas s’appliquer à l’égard de personnes dans la souffrance ?

 

6  Et ils ne purent rien répondre à cela.

7 ¶  Il adressa ensuite une parabole aux conviés, en voyant qu’ils choisissaient les premières places ; et il leur dit:

 

les premières places. Les places d’honneur à table. Cf. #Lu 11:43 ; #Mt 23:6.

 

8  Lorsque tu seras invité par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à la première place, de peur qu’il n’y ait parmi les invités une personne plus considérable que toi,

9  et que celui qui vous a invités l’un et l’autre ne vienne te dire : Cède la place à cette personne-là. Tu aurais alors la honte d’aller occuper la dernière place.

10  Mais, lorsque tu seras invité, va te mettre à la dernière place, afin que, quand celui qui t’a invité viendra, il te dise : Mon ami, monte plus haut. Alors cela te fera honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi.

11  Car quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé.

 

quiconque s’élève sera abaissé. Jésus prisait les jeux de mots de ce genre, bâtis sur un paradoxe (cf. #Lu 9:24 ; #Lu 13:30 ; #Lu 17:33 ; #Lu 18:14 ; #Mt 23:11-12). Ce commentaire clarifie la signification des vv. 8-10. La leçon de ce passage dans son ensemble se rapproche étroitement de #Pr 25:6-7.

 

12  Il dit aussi à celui qui l’avait invité : Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu’ils ne t’invitent à leur tour et qu’on ne te rende la pareille.

 

n’invite pas tes amis, ni tes frères. Il ne s’agit évidemment pas d’une interdiction absolue d’inviter des proches à un repas. Christ emploie une hyperbole semblable au v. 26. De telles figures de style sont utilisées fréquemment dans les langues sémitiques pour mettre une idée en valeur. Ce que ce passage signifie, c’est que le fait d’inviter des amis et des parents ne constitue pas un acte spirituel de véritable générosité. Jésus a peut-être aussi voulu formuler un reproche à l’égard de ceux qui tendaient à limiter leur hospitalité aux « voisins riches » parce qu’ils pouvaient s’attendre à une invitation en retour. Cf. #De 14:28-29.

 

13  Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles.

14  Et tu seras heureux de ce qu’ils ne peuvent pas te rendre la pareille ; car elle te sera rendue à la résurrection des justes.

 

rendue à la résurrection. Avec un trésor dans le ciel (cf. #Lu 18:22).

 

15 ¶  Un de ceux qui étaient à table, après avoir entendu ces paroles, dit à Jésus: Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu !

 

celui qui prendra son repas dans le royaume. L’homme pensait certainement comme ses contemporains - que seuls les Juifs seraient invités à la fête au ciel. Il répéta peut-être, sans y réfléchir vraiment, une formule pieuse, ou peut-être prononça-t-il des paroles en l’air. Christ répondit par une parabole où les non-Juifs comptent parmi les invités.

 

16  Et Jésus lui répondit : Un homme donna un grand souper, et il invita beaucoup de gens.

 

un grand repas. Cette parabole est semblable en bien des points à celle de #Mt 22:2-14, et elle enseigne la même leçon. Il s’agit cependant de deux récits distincts, prononcés à des occasions différentes, ce qui explique que certains détails importants divergent.

 

invita beaucoup de gens. Apparemment, personne ne déclina l’invitation. L’homme avait manifestement de bonnes raisons de s’attendre à ce que tous ses invités soient présents.

 

17  A l’heure du souper, il envoya son serviteur dire aux conviés: Venez, car tout est déjà prêt.

 

conviés. Les participants à un mariage, qui pouvait durer jusqu’à une semaine, se voyaient conviés à deux reprises : lors d’une première invitation, ils étaient informés de l’époque approximative de la cérémonie, puis, lorsque les préparatifs étaient terminés, ils étaient avisés du début des festivités. Ils représentent dans ce passage le peuple d’Israël, appelé tout au long de l’A.T. à se préparer à l’arrivée du Messie.

 

18  Mais tous unanimement se mirent à s’excuser. Le premier lui dit : J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; excuse-moi, je te prie.

 

s’excuser. Un manque de sincérité se fait sentir dans toutes les excuses. Personne n’achète un terrain sans l’avoir vu au préalable ; donc, puisque l’achat était déjà conclu, cette affaire ne revêtait aucun caractère urgent. Le terrain serait toujours là après les festivités ! De même (v. #Lu 14:19), personne n’achète de bœufs sans les avoir essayés. L’homme qui venait de se marier (v. #Lu 14:20) était déchargé de certaines tâches, comme des voyages d’affaires ou le service militaire (#De 24:5), mais les jeunes mariés n’avaient aucune raison légitime et valable pour éviter une obligation sociale de ce genre.

 

19  Un autre dit : J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer ; excuse-moi, je te prie.

20  Un autre dit : Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne puis aller.

21  Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison irrité dit à son serviteur : Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux.

 

les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. Ceux que les pharisiens considéraient volontiers comme impurs ou méprisables. Les chefs religieux condamnèrent Jésus pour avoir côtoyé des prostituées et des publicains (cf. #Lu 5:29-30 ; #Lu 15:1 ; #Mt 9:10-11 ; #Mt 11:19 ; #Mt 21:31-32 ; #Mr 2:15-16).

 

22  Le serviteur dit : Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il y a encore de la place.

 

il y a encore de la place. Dieu est plus désireux de sauver des pécheurs que les pécheurs ne le sont d’être sauvés.

23  Et le maître dit au serviteur: Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie.

 

dans les chemins et le long des haies. Cette périphrase désigne clairement des régions habitées par les non-Juifs.

 

contrains-les d’entrer. Non par la force de la violence, mais par celle de la persuasion.

 

24  Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon souper.

 

aucun de ces hommes qui avaient été invités. C’est-à-dire ceux qui avaient refusé l’invitation. Comme il avait rejeté l’invitation, Israël fut exclu du banquet. Le jugement du maître à leur égard scella ainsi leur propre décision. La plupart d’entre eux moururent par jugement divin entre les mains des Romains en l’an 70.

 

25 ¶  De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit:

 

De grandes foules. Christ ne cherchait pas à rassembler des foules qui se plairaient à l’écouter; son but était de former de vrais disciples. Il n’a jamais adapté son message aux goûts de la majorité. Bien au contraire, il a toujours souligné le prix élevé à payer pour être disciple. Il a mis en avant plusieurs exigences sévères dont le propos était de décourager les tièdes.

 

26  Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.

 

sans me préférer. Littéralement « et ne hait pas ». Une affirmation similaire en #Mt 10:37 livre la clé pour comprendre ce commandement difficile. La « haine » dont il est question ici est en réalité un amour moins intense. Jésus appelle ses disciples à cultiver un tel dévouement pour lui que leur attachement à toute autre chose y compris leur propre vie - ressemblerait à de la haine en comparaison de cet amour.

 

27  Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.

 

porte …  sa croix. Il s’agit ici d’un acte volontaire. Cette expression se rapproche de l’idée de haïr sa propre vie au v. 26. cf. #Mr 8:34.

 

28  Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer,

 

calculer la dépense. Les foules accueillaient favorablement les paroles de Jésus, mais elles ne s’engageaient pas pour autant. Loin de leur faciliter une prise de position en sa faveur, Jésus souligne d’abord que le prix à payer par le disciple est le plus élevé qui soit (vv. #Lu 14:26-27, #Lu 14:33), puis il les encourage à évaluer sérieusement les coûts de cet engagement avant de prendre la décision de le suivre. Cf. #Lu 9:57-62.

 

29  de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler,

30  en disant : Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever ?

31  Ou quel roi, s’il va faire la guerre à un autre roi, ne s’assied d’abord pour examiner s’il peut, avec dix mille hommes, marcher à la rencontre de celui qui vient l’attaquer avec vingt mille ?

32  S’il ne le peut, tandis que cet autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix.

33  Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple.

 

renonce …  à tout. Seules les personnes désireuses d’évaluer soigneusement le prix d’une vie de disciple (vv. #Lu 14:28-32) et d’investir tout ce qu’elles possèdent dans le royaume de Jésus sont dignes d’y entrer. Il est ici question de bien plus que d’un simple renoncement à des biens matériels : il s’agit d’un abandon complet et inconditionnel. Les disciples n’ont droit à aucun privilège ni aucune exigence. Ils ne sont autorisés à conserver aucun « péché mignon » ni à chérir aucune possession terrestre. Aucune indulgence secrète ne leur est permise. Leur engagement pour Christ doit être entier et sans aucune réserve.

 

34  Le sel est une bonne chose ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi l’assaisonnera-t-on ?

 

Le sel est une bonne chose. Christ employa la même image lors de trois occasions différentes au moins durant son ministère.

 

35  Il n’est bon ni pour la terre, ni pour le fumier ; on le jette dehors. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

 

 

Cher frères et soeurs et les autres,

Je vous souhaite un bonne et heureuse sainte année. 

Profitez de cette nouvelle année 2022 pour essayer de corriger, s'il y a lieu, certains défauts récurrents dont Dieu déteste.

Demandez à l'Esprit-Saint de vous aider, Il est là pour vous guider.

Amen ! Le Seigneur est proche !

 

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