LUC 20 : 1 à 47
06/01/2022 00:03JOUR 67 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT
LUC 20
1 ¶ Un de ces jours-là, comme Jésus enseignait le peuple dans le temple et qu’il annonçait la bonne nouvelle, les principaux sacrificateurs et les scribes, avec les anciens, survinrent,
Un de ces jours-là. Certainement le mardi de la semaine de la Passion. L’entrée triomphale dans la ville eut lieu le dimanche, la purification du temple le lundi; les événements de ce ch. durent se dérouler le lendemain. Ils comprennent un certain nombre d’attaques contre Christ soigneusement coordonnées par les chefs religieux juifs.
principaux sacrificateurs … scribes … anciens. Chacun de ces groupes joua un rôle particulier dans les attaques qui suivirent. Ils étaient tous représentés au sein du sanhédrin, le conseil politique et religieux juif, ce qui permet de supposer que celui-ci s’était réuni pour orchestrer les attaques contre Jésus. Elles prirent la forme d’une série de questions destinées à le prendre en défaut.
2 et lui dirent : Dis-nous, par quelle autorité fais-tu ces choses, ou qui est celui qui t’a donné cette autorité ?
C’est la première de toute une série de questions pièges. Elle est posée par les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens, de toute évidence en tant que représentants du sanhédrin.
3 Il leur répondit : Je vous adresserai aussi une question. (20-4) Dites-moi,
4 le baptême de Jean venait-il du ciel, ou des hommes ?
5 Mais ils raisonnèrent ainsi entre eux : Si nous répondons : Du ciel, il dira : Pourquoi n’avez-vous pas cru en lui ?
Pourquoi n’avez-vous pas cru? Jean avait témoigné de manière indiscutable que Jésus était le Messie. S’il était un prophète et que ses paroles étaient vraies, ils devaient croire son témoignage concernant Christ. D’un autre côté, si les pharisiens remettaient en cause la légitimité de Jean-Baptiste ou niaient son autorité en tant que prophète de Dieu, ils commettaient une erreur politique désastreuse. Très populaire parmi le peuple, Jean était considéré comme un martyr d’Hérode, roi méprisé et détesté. La remise en cause de l’autorité de Jean n’aurait été rien de moins qu’une attaque contre un héros national. Ils étaient plus avisés que cela et n’avaient dès lors d’autre choix que de plaider l’ignorance (v. #Lu 20:7).
6 Et si nous répondons : Des hommes, tout le peuple nous lapidera, car il est persuadé que Jean était un prophète.
7 Alors ils répondirent qu’ils ne savaient d’où il venait.
8 Et Jésus leur dit : Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses.
Moi non plus, je ne vous dirai pas. Jésus dévoila l’hypocrisie de leur question et mit en lumière leurs calculs malintentionnés. Cela ne valait pas la peine de leur révéler la vérité (cf. #Mt 7:6).
9 ¶ Il se mit ensuite à dire au peuple cette parabole : Un homme planta une vigne, l’afferma à des vignerons, et quitta pour longtemps le pays.
au peuple. Luc est le seul à noter que la parabole fut adressée à l’ensemble du peuple et non seulement aux chefs religieux.
10 Au temps de la récolte, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour qu’ils lui donnent une part du produit de la vigne. Les vignerons le battirent, et le renvoyèrent à vide.
11 Il envoya encore un autre serviteur ; ils le battirent, l’outragèrent, et le renvoyèrent à vide.
12 Il en envoya encore un troisième ; ils le blessèrent, et le chassèrent.
13 Le maître de la vigne dit : Que ferai-je ? J’enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être auront-ils pour lui du respect.
fils bien-aimé. Luc et Marc reprennent tous deux cette expression qui indique clairement que le fils de la parabole représente Christ.
14 Mais, quand les vignerons le virent, ils raisonnèrent entre eux, et dirent : Voici l’héritier ; tuons-le, afin que l’héritage soit à nous.
15 Et ils le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Maintenant, que leur fera le maître de la vigne ?
16 Il viendra, fera périr ces vignerons, et il donnera la vigne à d’autres. Lorsqu’ils eurent entendu cela, ils dirent : A Dieu ne plaise !
fera périr ces vignerons. Il s’agit vraisemblablement d’une allusion à la destruction de Jérusalem.
A Dieu ne plaise! Luc seul fait mention de cette réaction hostile de la part de la foule. La réponse suggère qu’ils comprirent fort bien le sens de la parabole.
17 Mais, jetant les regards sur eux, Jésus dit : Que signifie donc ce qui est écrit : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l’angle ?
Une citation de #Ps 118:22.
18 Quiconque tombera sur cette pierre s’y brisera, et celui sur qui elle tombera sera écrasé.
Quiconque tombera … sur qui elle tombera. Cette expression est une citation de #Esa 8:13-15, qui parle de l’Eternel. Comme tant d’autres passages de l’A.T. qui s’appliquent à Christ, celui-ci prouve qu’il était l’Eternel incarné.
19 Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchèrent à mettre la main sur lui à l’heure même, mais ils craignirent le peuple. Ils avaient compris que c’était pour eux que Jésus avait dit cette parabole.
20 ¶ Ils se mirent à observer Jésus ; et ils envoyèrent des gens qui feignaient d’être justes, pour lui tendre des pièges et saisir de lui quelque parole, afin de le livrer au magistrat et à l’autorité du gouverneur.
envoyèrent des gens. Le fait que les chefs religieux juifs recouraient à de telles tactiques permet de mesurer le degré de leur exaspération. Ils ne réussissaient à trouver aucun motif légitime pour l’accuser (cf. #Lu 6:7 ; #Lu 11:53-54 ; #Mt 22:15 ; #Mt 26:59-60).
gouverneur. Pilate, qui était arrivé en ville en vue de la Pâque et de la fête des pains sans levain.
21 Ces gens lui posèrent cette question : Maître, nous savons que tu parles et enseignes droitement, et que tu ne regardes pas à l’apparence, mais que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité.
22 Nous est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?
Ce fut la deuxième question piège, posée par les pharisiens et les hérodiens (#Mr 12:13).
23 Jésus, apercevant leur ruse, leur répondit:
24 (20-23) Montrez-moi un denier. (20-24) De qui porte-t-il l’effigie et l’inscription ? De César, répondirent-ils.
De qui porte-t-il l’effigie. L’effigie qui figurait sur le denier était l’une des raisons principales pour lesquelles les Juifs regimbaient contre le tribut. Ils y voyaient non seulement une violation du commandement qui interdisait des images taillées, mais une offense plus grave encore : comme l’empereur revendiquait pour lui le statut divin, ils assimilaient le paiement de l’impôt, effectué avec ces pièces, à un culte interdit par la loi. Beaucoup considéraient cela comme un acte d’idolâtrie particulièrement choquant.
25 Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
Rendez donc à César. Christ reconnaît par-là que tous les citoyens ont certaines obligations à l’égard de l’Etat séculier et qu’ils en ont d’autres à l’égard de Dieu. Ses paroles établissent aussi une distinction sans équivoque entre les deux domaines.
26 Ils ne purent rien reprendre dans ses paroles devant le peuple ; mais, étonnés de sa réponse, ils gardèrent le silence.
27 ¶ Quelques-uns des sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, s’approchèrent, et posèrent à Jésus cette question:
28 Maître, voici ce que Moïse nous a prescrit : Si le frère de quelqu’un meurt, ayant une femme sans avoir d’enfants, son frère épousera la femme, et suscitera une postérité à son frère.
son frère épousera la femme. D’après la loi sur le lévirat de #De 25:5.
29 Or, il y avait sept frères. Le premier se maria, et mourut sans enfants.
30 Le second et le troisième épousèrent la veuve ;
31 il en fut de même des sept, qui moururent sans laisser d’enfants.
32 Enfin, la femme mourut aussi.
33 A la résurrection, duquel d’entre eux sera-t-elle donc la femme ? Car les sept l’ont eue pour femme.
C’est la troisième question destinée à mettre Jésus en difficulté, et elle est posée par les sadducéens (v. #Lu 20:27). #Mt 22:34-40 et #Mr 12:28-34 mentionnent une dernière question, posée par un scribe, que Luc n’inclut pas dans son récit.
34 Jésus leur répondit : Les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris ;
35 mais ceux qui seront trouvés dignes d’avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris.
36 Car ils ne pourront plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges, et qu’ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection.
semblables aux anges. Comparables aux anges en ce qu’ils seront éternel et ne se reproduisent pas.
37 Que les morts ressuscitent, c’est ce que Moïse a fait connaître quand, à propos du buisson, il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob.
à propos du buisson. Voir #Ex 3:1-4:17. Dans ce passage, Dieu se révèle à Moïse comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il ne dit pas qu’il était leur Dieu, mais bien, qu’il est leur Dieu. Cette manière de parler indiquait que leur existence ne s’était pas arrêtée à leur mort.
38 Or, Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants ; car pour lui tous sont vivants.
pour lui tous sont vivants. Luc est le seul à retenir cette phrase. Qu’ils aient quitté leur corps terrestre ou non, les hommes vivent toujours, et ils vivront pour l’éternité. Personne n’est annihilé dans la mort (cf. #Jn 5:28-30).
39 ¶ Quelques-uns des scribes, prenant la parole, dirent : Maître, tu as bien parlé.
Maître, tu as bien parlé. Christ avait présenté un argument probant en faveur de la résurrection des morts. Sur ce sujet, les pharisiens lui donnaient raison contre les sadducéens. En dépit de leurs haines vis-à-vis de Christ, ces scribes étaient satisfaits de sa réponse.
40 Et ils n’osaient plus lui faire aucune question.
ils n’osaient plus lui poser aucune question. A chaque nouvelle réponse de Jésus, il apparaissait de plus en plus clair que sa compréhension des choses et son autorité étaient bien supérieures à celles des scribes et des pharisiens. Cf. #Mt 22:46 ; #Mr 12:34.
41 Jésus leur dit : Comment dit-on que le Christ est fils de David ?
20:41-44
Une fois que les chefs religieux ont cessé de l’interroger, Christ renverse les rôles et les questionne à son tour.
42 David lui-même dit dans le livre des Psaumes : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite,
Une citation de #Ps 110:1.
43 Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.
44 David donc l’appelle Seigneur ; comment est-il son fils ?
45 Tandis que tout le peuple l’écoutait, il dit à ses disciples:
46 Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques ; qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins ;
47 qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour l’apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement.
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