LUC 5 : 1 à 39

22/12/2021 00:03

JOUR 52 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

LUC 5

LUC 5 : 1 à 39 +
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

1 ¶  Comme Jésus se trouvait auprès du lac de Génésareth, et que la foule se pressait autour de lui pour entendre la parole de Dieu,

 

lac de Génésareth. C’est-à-dire la mer de Galilée, aussi appelée mer de Tibériade (#Jn 6:1 ; #Jn 21:1). C’est en réalité un grand lac d’eau douce, situé à plus de 200 m au-dessous du niveau de la mer, qui constitue la réserve d’eau principale et une source de commerce pour toute la région de la Galilée.

 

2  il vit au bord du lac deux barques, d’où les pêcheurs étaient descendus pour laver leurs filets.

 

laver leurs filets. Comme ils avaient pêché toute la nuit sans rien attraper pour leur peine (cf. v. #Lu 5:5), ils étaient en train de sécher et de réparer leurs filets pour une autre nuit de pêche.

 

3  Il monta dans l’une de ces barques, qui était à Simon, et il le pria de s’éloigner un peu de terre. Puis il s’assit, et de la barque il enseignait la foule.

4  Lorsqu’il eut cessé de parler, il dit à Simon : Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher.

 

jetez vos filets. Les pêcheurs travaillaient la nuit parce que, dans des circonstances normales, le poisson remontait à une faible profondeur au cours de la nuit et pouvait être pris avec les filets ; durant les heures du jour, il plongeait dans des eaux trop profondes pour être attrapé par ce moyen. Pierre devait penser que le conseil de Jésus n’avait aucun sens, mais il obéit tout de même, et il fut récompensé de son obéissance (v. #Lu 5:6).

 

5  Simon lui répondit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je jetterai le filet.

6  L’ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait.

7  Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les aider. Ils vinrent et ils remplirent les deux barques, au point qu’elles enfonçaient.

8  Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit: Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur.

 

retire-toi de moi. La pêche remarquable un miracle avéré - remplit d’étonnement tous les pêcheurs de Capernaüm (v. #Lu 5:9). Pierre comprit immédiatement qu’il se trouvait en présence de l’Oint de Dieu qui exerçait sa puissance divine, et il fut rempli de honte à cause de son péché. Cf. #Ex 20:19 ; #Ex 33:20 ; #Jug 13:22 ; #Job 42:5-6

 

9  Car l’épouvante l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu’ils avaient faite.

10  Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon : Ne crains point ; désormais tu seras pêcheur d’hommes.

11  Et, ayant ramené les barques à terre, ils laissèrent tout, et le suivirent.

 

ils laissèrent tout, et le suivirent. Luc livre un récit plus détaillé que Matthieu de cet événement.

 

12 ¶  Jésus était dans une des villes ; et voici, un homme couvert de lèpre, l’ayant vu, tomba sur sa face, et lui fit cette prière : Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.

 

couvert de lèpre. La tournure insistante de Luc donne à penser qu’il s’agissait d’un cas particulièrement grave de lèpre.

 

13  Jésus étendit la main, le toucha, et dit : Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta.

 

Aussitôt. Les guérisons effectuées par Jésus étaient caractérisées notamment par un rétablissement immédiat et total. Cf. #Lu 17:14 ; #Mt 8:13 ; #Mr 5:29 ; #Jn 5:9.

 

14  Puis il lui ordonna de n’en parler à personne. Mais, dit-il, va te montrer au sacrificateur, et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage.

 

va te montrer au sacrificateur. Conformément à la loi sur la lèpre (#Lé 13:1-46).

 

15  Sa renommée se répandait de plus en plus, et les gens venaient en foule pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies.

16  Et lui, il se retirait dans les déserts, et priait.

17 ¶  Un jour Jésus enseignait. Des pharisiens et des docteurs de la loi étaient là assis, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons.

 

docteurs de la loi. C’est-à-dire des scribes. Ces chefs religieux juifs venaient de loin, de Jérusalem. A peine la réputation de Jésus s’était-elle répandue que les scribes et les pharisiens le regardèrent d’un œil critique.

 

18  Et voici, des gens, portant sur un lit un homme qui était paralytique, cherchaient à le faire entrer et à le placer sous ses regards.

19  Comme ils ne savaient par où l’introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit, et ils le descendirent par une ouverture, avec son lit, au milieu de l’assemblée, devant Jésus.

 

par une ouverture. Apparemment, le toit était recouvert de tuiles qui, une fois enlevées, laissèrent entre les poutres du toit une ouverture suffisamment large pour faire passer un homme. La foule qui suivait Jésus devait être très nombreuse, si une mesure aussi extrême fut nécessaire pour pouvoir présenter le malade devant lui. Comme les gens pressaient Jésus de toutes parts, les hommes qui portaient le paralytique ne pouvaient pas s’approcher suffisamment de lui, même s’ils l’attendaient à la sortie de la maison.

 

20  Voyant leur foi, Jésus dit : Homme, tes péchés te sont pardonnés.

 

tes péchés te sont pardonnés. Christ ne tint pas compte de la paralysie et répondit d’abord à un besoin plus important. Cette action mettait en avant une prérogative qui n’appartenait qu’à Dieu (v. #Lu 5:21 ; cf. #Lu 7:49). La guérison de l’homme paralysé qui s’ensuivit constitua la preuve qu’il possédait aussi l’autorité pour pardonner les péchés.

 

21  Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire : Qui est celui-ci, qui profère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ?

 

des blasphèmes. Leur jugement aurait été exact si Jésus n’avait pas été Dieu incarné.

 

22  Jésus, connaissant leurs pensées, prit la parole et leur dit: Quelles pensées avez-vous dans vos cœurs ?

 

connaissant. Par l’exercice de son omniscience. Cf. #Mt 9:4 ; #Jn 5:24-25.

 

23  Lequel est le plus aisé, de dire : Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi, et marche ?

24  Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison.

 

afin que vous sachiez. Sa capacité de guérir n’importe qui selon sa volonté de manière complète et immédiate (v. #Lu 5:25) - constituait la preuve incontestable de sa divinité. En tant que Dieu, il avait toute autorité pour pardonner les péchés. C’était un moment décisif qui aurait dû mettre fin une fois pour toutes à l’opposition des pharisiens. Au lieu de cela, ils commencèrent à le discréditer en l’accusant de violer leur loi sur le sabbat.

 

25  Et, à l’instant, il se leva en leur présence, prit le lit sur lequel il était couché, et s’en alla dans sa maison, glorifiant Dieu.

26  Tous étaient dans l’étonnement, et glorifiaient Dieu ; remplis de crainte, ils disaient : Nous avons vu aujourd’hui des choses étranges.

 

des choses étranges. La réaction manque curieusement de parti pris : elle n’est pas dénuée d’émerveillement et d’étonnement, mais elle est totalement vide de vraie foi.

 

27 ¶  Après cela, Jésus sortit, et il vit un publicain, nommé Lévi, assis au lieu des péages. Il lui dit : Suis-moi.

 

Lévi. Le nom de Matthieu avant sa conversion.

 

28  Et, laissant tout, il se leva, et le suivit.

 

laissant tout. Cf. v. #Lu 5:11 ; #Lu 9:59-62. Cette expression signifie qu’un retour en arrière n’était plus possible.

 

29  Lévi lui donna un grand festin dans sa maison, et beaucoup de publicains et d’autres personnes étaient à table avec eux.

 

beaucoup de publicains. Immédiatement, Lévi présenta ses anciens collègues à Christ.

 

30  Les pharisiens et les scribes murmurèrent, et dirent à ses disciples : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les gens de mauvaise vie ?

 

mangez-vous et buvez-vous. Le simple fait de s’associer d’une manière ou d’une autre avec des exclus même en leur adressant la parole - était considéré comme répréhensible. Manger et boire en leur compagnie impliquait que l’on entretenait avec eux un degré d’amitié qui répugnait aux pharisiens (cf. #Lu 7:34 ; #Lu 15:2 ; #Lu 19:7).

 

31  Jésus, prenant la parole, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades.

 

ceux qui se portent bien. Ceux qui pensent être en bonne santé et ne cherchent pas à être guéris.

 

32  Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs.

33  Ils lui dirent : Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent.

 

jeûnent fréquemment. Jésus jeûna au moins à une occasion (#Mt 4:2), mais il le fit en privé, conformément à ses propres instructions (cf. #Mt 6:16-18). La loi prescrivait un jeûne le jour des expiations (#Lé 16:29-31 ; #Lé 23:27), mais tous les autres jeûnes étaient volontaires et accomplis pour des raisons particulières telles que la pénitence et la prière fervente. Le fait que les pharisiens soulevèrent cette question démontre qu’ils considéraient le jeûne comme une pratique publique permettant l’étalage de leur spiritualité. Pourtant, une critique du jeûne hypocrite se trouvait déjà dans l’A.T. (#Esa 58:3-6).

 

34  Il leur répondit : Pouvez-vous faire jeûner les amis de l’époux pendant que l’époux est avec eux ?

35  Les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là.

36  Il leur dit aussi une parabole : Personne ne déchire d’un habit neuf un morceau pour le mettre à un vieil habit ; car, il déchire l’habit neuf, et le morceau qu’il en a pris n’est pas assorti au vieux.

37  Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fait rompre les outres, il se répand, et les outres sont perdues ;

38  mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.

39  Et personne, après avoir bu du vin vieux, ne veut du nouveau, car il dit : Le vieux est bon.

 

Le vieux est bon. Ceux qui avaient pris goût aux cérémonies de l’ancienne alliance et aux traditions pharisaïques rechignaient à les abandonner au profit du vin nouveau que constituait l’enseignement de Jésus. Luc est le seul à citer cette parole.

 

 

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