MARC 12 : 1 à 44

12/12/2021 00:02

 

JOUR 42 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

MARC 12

MARC 12 : 1 à 44 +
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

1 ¶  Jésus se mit ensuite à leur parler en paraboles. Un homme planta une vigne. Il l’entoura d’une haie, creusa un pressoir, et bâtit une tour ; puis il l’afferma à des vignerons, et quitta le pays.

 

12:1-12

Jésus raconta cette parabole pour mettre les principaux sacrificateurs et les anciens au défi et révéler ainsi leur hypocrisie.

 

leur. C’est-à-dire les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens (cf. #Mr 11:27).

 

vigne. On en voit beaucoup dans cette région. Les collines étaient couvertes de vignes, car le vin constituait l’épine dorsale de l’économie. La vigne symbolise ici Israël (cf. #Ps 80:9-17 ; #Esa 5:1-7 ; #Jér 2:21). Jésus utilisa #Esa 5:1-2 comme base pour cette image.

 

une haie. Littéralement une « barrière ». C’était sans doute un mur de pierre ou une haie d’épines qui visait à former une protection.

 

pressoir. Les raisins étaient écrasés par le pressoir et le jus coulait vers le bassin inférieur par une gargouille. On pouvait alors le conserver dans des outres ou des jarres.

 

tour. Structure qui avait un triple objet :

1° elle servait de poste de surveillance ;

2° elle fournissait un abri pour les ouvriers ;

3° elle était utilisée pour stocker les graines et les outils.

 

l’afferma à des vignerons. Jésus compléta ainsi l’image tirée d’#Esa 5:1-2. Le propriétaire passait un accord avec des hommes qu’il jugeait aptes à s’occuper de sa vigne, et qui devaient payer un pourcentage défini au préalable (le loyer) du produit de la vigne. Le reste du produit leur revenait pour avoir cultivé la vigne. Les « vignerons » représentaient les chefs juifs.

 

2  Au temps de la récolte, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour recevoir d’eux une part du produit de la vigne.

 

temps de la récolte. Mieux traduit que par « temps des vendanges ». La récolte ne pouvait se faire que cinq ans après la plantation de la vigne (cf. #Lé 19:23-25).

 

serviteur. Tous les serviteurs de cette parabole représentent les prophètes de l’A.T.

 

3  S’étant saisis de lui, ils le battirent, et le renvoyèrent à vide.

4  Il envoya de nouveau vers eux un autre serviteur ; ils le frappèrent à la tête, et l’outragèrent.

5  Il en envoya un troisième, qu’ils tuèrent ; puis plusieurs autres, qu’ils battirent ou tuèrent.

6  Il avait encore un fils bien-aimé ; il l’envoya vers eux le dernier, en disant : Ils auront du respect pour mon fils.

 

fils bien-aimé. Le fils représente Jésus-Christ

 

7  Mais ces vignerons dirent entre eux : Voici l’héritier ; venez, tuons-le, et l’héritage sera à nous.

 

l’héritage sera à nous. Les vignerons étaient cupides ; parce qu’ils voulaient garder pour eux la vigne et toute la récolte, sans reculer devant rien, pour y parvenir, ils complotèrent de tuer le fils du propriétaire. Jésus avait rassemblé un tel nombre de partisans que les chefs juifs croyaient que la seule façon de maintenir leur position et leur puissance sur le peuple consistait à le tuer (cf. #Jn 11:48).

 

8  Et ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne.

9  Maintenant, que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et il donnera la vigne à d’autres.

 

fera périr les vignerons. L’exécution des vignerons prophétisait la destruction de Jérusalem (70 apr. J.-C.) et de la nation d’Israël. Selon Matthieu, ce verdict vint en réponse de la part des souverains sacrificateurs, des scribes et des anciens.

 

donnera la vigne à d’autres. Cela fut accompli par l’établissement de l’Eglise de Christ et de ses responsables, qui furent pour la plupart des non-Juifs.

 

10  N’avez-vous pas lu cette parole de l’Ecriture : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l’angle ;

 

12:10-11

Cette prophétie messianique est une citation du #Ps 118:22-23 d’après la LXX. Jésus continua son enseignement sous forme parabolique, mais ici son royaume est considéré comme un bâtiment plutôt qu’une vigne. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le fils repoussé et la pierre rejetée représentent Christ.

 

La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient. Les maçons rejetaient toutes les pierres tant qu’ils n’en avaient pas trouvé une aux lignes parfaitement droites. Elle servait alors de pierre d’angle, indispensable à la symétrie et à la stabilité de l’édifice. Dans cette métaphore employée par Jésus, il est lui-même la pierre que les maçons (les chefs religieux juifs) ont rejetée (ils l’ont crucifié). Mais le Christ ressuscité est effectivement la pierre angulaire (cf. #Ac 4:10-12 ; #1Pi 2:6-7

 

11  C’est par la volonté du Seigneur qu’elle l’est devenue, Et c’est un prodige à nos yeux ?

12  Ils cherchaient à se saisir de lui, mais ils craignaient la foule. Ils avaient compris que c’était pour eux que Jésus avait dit cette parabole. Et ils le quittèrent, et s’en allèrent.

 

pour eux. Les souverains sacrificateurs, les scribes et les anciens étaient parfaitement conscients que Christ condamnait leurs actes, mais cela n’éveillait que leur haine, aucune repentance.

 

13 ¶  Ils envoyèrent auprès de Jésus quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, afin de le surprendre par ses propres paroles.

 

12:13-17

Cette section présente la deuxième d’une série de questions par lesquelles les chefs juifs espéraient piéger Jésus en le poussant à afficher des visées insurrectionnelles (cf. #Mr 11:28). Cette question-ci concerne la question controversée du paiement des impôts à Rome.

 

 

des pharisiens et des hérodiens. Matthieu indique que les disciples des pharisiens accompagnaient les hérodiens. Les pharisiens espéraient peut-être ainsi que Jésus ne les reconnaîtrait pas et répondrait sans méfiance à leurs questions. Les hérodiens étaient un parti politique de Juifs soutenant Hérode Antipas, lui-même une marionnette à la solde de Rome.

 

14  Et ils vinrent lui dire : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu ne t’inquiètes de personne ; car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes, et tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité. Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?

 

ne t’inquiètes de personne. Il est question ici d’impartialité, d’absence de favoritisme. Ces propos correspondaient certes à de la flagornerie dans la bouche des pharisiens et des hérodiens, mais il n’en reste pas moins vrai que Jésus ne se laissait pas influencer par la puissance, le prestige ou la position sociale de qui que ce soit.

 

tribut à César. Le mot grec pour « tribut » était emprunté au latin, au mot qui a donné le français « recensement ». Les Romains faisaient le compte de tous les citoyens et obligeaient chacun à payer une taxe annuelle d’un denier par tête.

 

15  (12-14) Devons-nous payer, ou ne pas payer ? (12-15) Jésus, connaissant leur hypocrisie, leur répondit : Pourquoi me tentez-vous ? Apportez-moi un denier, afin que je le voie.

 

hypocrisie. Pharisiens et hérodiens affichaient un intérêt qui n’était que feint pour les enseignements de Jésus de façon à cacher leurs véritables intentions: le faire tomber dans leur piège. Mais Jésus percevait leurs réelles motivations (cf. #Jn 2:25).

 

Pourquoi me tentez-vous? La réponse de Jésus dévoilait les vraies motivations des pharisiens et des hérodiens et mettait leur hypocrisie en lumière.

 

denier. Cette petite pièce de monnaie, battue par l’empereur romain, valait l’équivalent d’une journée de travail d’un ouvrier agricole ou d’un soldat.

 

16  Ils en apportèrent un ; et Jésus leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ? De César, lui répondirent-ils.

 

l’effigie. L’une des faces du denier portait sans doute l’image de l’empereur de l’époque, Tibère, bien qu’à cette date cela ait aussi bien pu être celle d’Auguste, puisque les deux pièces étaient en circulation en même temps. C’est toutefois probablement Tibère qui figurait sur celle-ci, puisque la réponse, « César », désignait l’empereur alors au pouvoir plutôt que le précédent.

 

l’inscription. Si la pièce avait bien été battue sous Tibère, l’une des faces devait porter l’inscription : « Tibère César Auguste, fils du divin Auguste » et l’autre : « souverain pontife ».

 

17  Alors il leur dit : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Et ils furent à son égard dans l’étonnement.

 

Rendez à César. Le mot grec pour « rendre » signifie « restituer », ce qui implique une dette. Tous ceux qui vivaient sous la domination de l’empereur étaient obligés de lui verser l’impôt qui lui était dû. Ce n’était pas facultatif. Jésus déclarait ainsi que tous les citoyens ont l’obligation de payer l’impôt au gouvernement qui les dirige, quel qu’il soit (cf. #Ro 13:1-7 ; #1Pi 2:13-17

 

18 ¶  Les sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, vinrent auprès de Jésus, et lui firent cette question:

 

sadducéens. La plus riche, la plus influente et la plus aristocratique des sectes juives. Les souverains sacrificateurs, les principaux sacrificateurs et la plus grande partie du sanhédrin étaient des sadducéens. Ils ignoraient la loi orale, les traditions et les règles scribales des pharisiens, n’acceptant l’autorité que du seul Pentateuque.

 

qui disent qu’il n’y a point de résurrection. L’aspect le plus typique de la théologie sadducéenne, fondé sur leur reconnaissance du seul Pentateuque et sur leur conviction que Moïse n’avait pas parlé de résurrection au sens littéral. Avec une telle conception de l’avenir, les sadducéens vivaient pour le moment présent, cherchant à en retirer tous les bénéfices possibles. Comme ils avaient la haute main sur les commerces dans l’enceinte du temple, ils furent très fâchés de voir Jésus en chasser les marchands parce que cela grevait leurs bénéfices (#Mr 11:15-18). C’est aussi la raison pour laquelle ils désiraient discréditer Jésus aux yeux du peuple.

 

19  Maître, voici ce que Moïse nous a prescrit : Si le frère de quelqu’un meurt, et laisse une femme, sans avoir d’enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera une postérité à son frère.

 

12:19

Résumé de #De 25:5-6, prescription relative à la coutume du lévirat (mariage avec le frère d’un mari mort). Dieu l’a introduite dans la loi de Moïse pour préserver les noms, familles et héritages tribaux.

 

Moïse nous a prescrit. Les sadducéens en appelaient à Moïse parce qu’ils connaissaient le respect de Jésus pour les Ecritures, et ils pensaient par conséquent qu’il n’irait pas contester la validité du lévirat.

 

20  Or, il y avait sept frères. Le premier se maria, et mourut sans laisser de postérité.

21  Le second prit la veuve pour femme, et mourut sans laisser de postérité. Il en fut de même du troisième,

22  et aucun des sept ne laissa de postérité. Après eux tous, la femme mourut aussi.

23  A la résurrection, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme ? Car les sept l’ont eue pour femme.

24  Jésus leur répondit : N’êtes-vous pas dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu ?

 

la puissance de Dieu. Leur ignorance des Ecritures était à la mesure de leur incompréhension des miracles de Dieu tout au long de l’A.T. Une meilleure connaissance les aurait rendus capables de croire en la puissance de Dieu de ressusciter les morts.

 

25  Car, à la résurrection des morts, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges dans les cieux.

 

ne prendront point de femmes. Dieu avait conçu le mariage pour permettre aux êtres humains d’avoir un compagnon et de perpétuer la race humaine à la surface de la terre. Jésus insistait sur le fait qu’au ciel il n’y aurait pas de relations exclusives ou sexuelles. Les croyants y feront l’expérience d’une existence entièrement nouvelle au cours de laquelle chacun entretiendra des relations spirituelles parfaites avec tous.

 

comme les anges. Les croyants seront comme des anges, dans le sens où ils deviendront des êtres spirituels immortels (cf. #1Co 15:39-44, #1Co 15:48-49.

 

26  Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu, dans le livre de Moïse, ce que Dieu lui dit, à propos du buisson : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ?

 

livre de Moïse. Le Pentateuque, c’est-à-dire les cinq premiers livres de l’A.T. Jésus en appelait aux seules Ecritures auxquelles les sadducéens reconnaissaient une autorité incontestable.

 

à propos du buisson. Ou « dans l’épisode du buisson ». Allusion à #Ex 3:1-4:17 où Dieu apparut à Moïse pour la première fois, dans le buisson.

 

ce que Dieu lui dit …  Je suis. En insistant sur le présent emphatique d’#Ex 3:6: « Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob », Jésus soulignait la relation d’alliance personnelle et perpétuelle que Dieu avait établie avec ces trois patriarches. Ils étaient certes morts le jour où Dieu parla à Moïse, mais Dieu n’en était pas moins leur Dieu, autant que pendant leur séjour sur la terre, et bien plus même, dans le sens où ils jouissaient de la communion éternelle avec lui au paradis.

27  Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes grandement dans l’erreur.

 

Vous êtes grandement dans l’erreur. Jésus accusait les sadducéens de commettre une grossière erreur en enseignant que la résurrection n’existait pas.

 

28 ¶  Un des scribes, qui les avait entendus discuter, sachant que Jésus avait bien répondu aux sadducéens, s’approcha, et lui demanda : Quel est le premier de tous les commandements ?

 

Quel est le premier de tous les commandements ? Les rabbins avaient décrété qu’il existait 613 commandements dans le Pentateuque, un pour chaque lettre des dix commandements. 248 étaient considérés comme affirmatifs et 365 comme négatifs. Ils étaient répartis en deux catégories : les importants et les moins importants, les premiers étant plus contraignants que les seconds. Toutefois, les scribes et les rabbins n’étaient pas d’accord sur les contours exacts de cette distinction. Du fait de l’existence de telles conceptions de la loi, les pharisiens présumaient que Jésus avait lui aussi développé sa propre théorie. C’est pourquoi ils avaient posé cette question particulière à Jésus, en espérant l’incriminer s’il rendait publiques des croyances peu orthodoxes et unilatérales.

 

29  Jésus répondit : Voici le premier : Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur ;

 

Ecoute, Israël. En citant la première partie du Shema (#De 6:4-5)  mot hébreu signifiant « écoute » - Jésus confirmait la pratique des Juifs pieux qui, chaque matin et chaque soir, récitaient entièrement ce passage (#No 15:37-41 ; #De 6:4-9 ; #De 11:13-21).

 

30  et : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force.

 

Tu aimeras le Seigneur. Tiré de #De 10:12 ; #De 30:6. Jésus utilisa les paroles de Dieu lui-même dans le Pentateuque pour répondre à la question, prouvant de ce fait l’orthodoxie de sa théologie.

31  Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là.

 

Voici le second. Jésus poussa un degré plus haut la question des pharisiens, en identifiant le second des plus grands commandements, car c’était indispensable pour comprendre totalement le devoir d’aimer. Ce commandement, lui aussi tiré des livres de Moïse (#Lé 19:18), est de la même nature que le premier. L’amour authentique envers Dieu est immédiatement suivi, par ordre d’importance, d’un amour authentique pour le prochain.

 

prochain. Cf. #Lu 10:29-37.

 

32  Le scribe lui dit : Bien, maître ; tu as dit avec vérité que Dieu est unique, et qu’il n’y en a point d’autre que lui,

 

12:32-33

Le scribe lui dit. Par sa réponse, le scribe prouvait qu’il avait compris l’enseignement de l’A.T. selon lequel les questions morales priment sur les pratiques cérémonielles (cf. #1S 15:22 ; #Esa 1:11-15 ; #Os 6:6 ; #Mi 6:6-8).

 

33  et que l’aimer de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute son âme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices.

 

holocaustes. Sacrifices entièrement consumés sur l’autel (cf. #Lé 1:1-17 ; #Lé 6:1-6).

 

34  Jésus, voyant qu’il avait répondu avec intelligence, lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n’osa plus lui proposer des questions.

 

pas loin du royaume. Jésus complimentait le scribe autant qu’il lui lançait un défi. Il reconnaissait que le scribe avait compris l’importance de l’amour. En revanche, en déclarant qu’il n’était « pas loin » du royaume, Jésus impliquait qu’il n’était pas dans le royaume. S’il comprenait le commandement de l’amour, il lui restait encore à aimer celui qui pouvait seul lui ouvrir l’entrée du royaume, et à lui obéir.

 

35 ¶  Jésus, continuant à enseigner dans le temple, dit : Comment les scribes disent-ils que le Christ est fils de David ?

 

La question de Jésus faisait apparaître l’ineptie des chefs religieux juifs dans leur rôle d’enseignants et leur ignorance des doctrines contenues dans l’A.T. sur la nature du Messie.

 

Christ. Equivalent grec du mot hébreu qu’on trouve dans l’A.T. pour désigner « l’oint », « le Messie », le roi que Dieu avait promis.

 

fils de David. Titre couramment conféré au Messie dans les enseignements des scribes. Comme les chefs religieux étaient convaincus que le Messie ne serait qu’un homme, ils trouvaient ce titre approprié

 

36  David lui-même, animé par l’Esprit-Saint, a dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.

 

David lui-même, animé par l’Esprit-Saint, a dit. David utilisait ses propres termes, mais cela n’empêche pas qu’il écrivait bien sous l’inspiration de l’Esprit (cf. #2S 23:2).

 

Le Seigneur a dit à mon Seigneur. Dans le texte hébreu de cette citation (#Ps 110:1), le premier mot pour Seigneur est Yhwh (Eternel), nom du Dieu de l’alliance. Le second est un mot différent que les Juifs utilisaient comme titre pour Dieu. David décrivait Dieu en train de parler au Messie, que lui-même appelait son Seigneur. Les chefs juifs de l’époque de Jésus reconnaissaient dans ce psaume un psaume messianique.

 

37  David lui-même l’appelle Seigneur ; comment donc est-il son fils ? Et une grande foule l’écoutait avec plaisir.

 

David lui-même l’appelle Seigneur. Jésus interpréta le #Ps 110:1 pour les pharisiens. David n’aurait pas appelé l’un de ses descendants « Seigneur ». Donc le Messie est plus que le simple « fils de David »; il s’ensuit qu’il est aussi le « Fils de Dieu ». Jésus proclamait ainsi la divinité du Messie, c’est-à-dire la sienne (cf. #Ro 1:3 ; #2Ti 2:8 ).

 

grande foule. Une multitude de gens observaient cette confrontation entre Jésus et les chefs religieux.

 

38  Il leur disait dans son enseignement : Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques ;

 

Gardez-vous. Le verbe signifie « voir » ou « faire attention ». Il s’agissait de se préserver de la mauvaise influence des scribes.

 

robes longues. Long manteau flottant qui servait à proclamer la grande piété et la célébrité académique de celui qui le portait.

 

être salués. Accolades réservées à ceux qui détenaient des titres honorifiques.

 

39  qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins ;

 

les premiers sièges dans les synagogues. C’est-à-dire les bancs les plus proches du coffre où l’on conservait les rouleaux sacrés. C’était une aire réservée aux responsables et aux personnes de renom.

 

40  qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour l’apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement.

 

dévorent les maisons des veuves. Jésus dénonçait les pratiques des scribes, hommes cupides dépourvus de scrupules. Ils servaient souvent de gestionnaires des biens des veuves. Cela leur offrait l’occasion de persuader ces femmes éplorées qu’elles serviraient Dieu en apportant leur soutien financier au temple ou à leurs propres œuvres. Dans l’un et l’autre cas, le scribe en retirait un bénéfice personnel temporaire, ce qui revenait à dépouiller la veuve de l’héritage de son mari.

 

longues prières. Les pharisiens essayaient de faire étalage de leur piété en priant longuement. Leur motivation n’était pas la dévotion, mais le désir d’être admirés par les autres.

 

41 ¶  Jésus, s’étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y mettait de l’argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup.

 

tronc. Désigne les treize réceptacles placés dans la cour des femmes, où étaient déposés les dons et les offrandes au temple.

 

42  Il vint aussi une pauvre veuve, elle y mit deux petites pièces, faisant un quart de sou.

 

deux petites pièces. C’étaient des petites pièces de monnaie en cuivre, la plus petite unité en vigueur.

 

quart de sou. Pour que son public romain le comprenne, Marc transposa la valeur de cette pièce dans la monnaie romaine. Un « quart de sou » équivalait à 1/64e de denier, qui lui-même équivalait à une journée de travail.

 

43  Alors Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc ;

44  car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre.

 

tout ce qu’elle avait pour vivre. Cela signifiait qu’elle ne pourrait pas manger avant son prochain salaire. Cette veuve incarnait donc le don sacrificiel authentique.

 

JOUR 40 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

MARC 10

MARC 10 : 1 à 52 +
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

 

 
RECULER À MARC 9   

ALLER À MARC 11  

 

https://cms.dieu-avant-tout-com.webnode.fr/

—————

Précédent