MARC 16 : 1 à 20

16/12/2021 00:02

JOUR 46 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

MARC 16

MARC 16 : 1 à 20 +
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

1 ¶  Lorsque le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates, afin d’aller embaumer Jésus.

 

le sabbat fut passé. Le sabbat se terminait officiellement au crépuscule du samedi, après quoi les femmes furent autorisées à acheter les aromates.

 

Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé. Luc mentionne que Jeanne et d’autres femmes s’y trouvaient aussi (#Lu 24:10 ; cf. #Mr 15:41).

 

aromates. Les femmes se procurèrent d’autres aromates, en plus de ceux qui avaient déjà été préparés (cf. #Lu 23:56 ; #Jn 19:39-40).

 

embaumer. Littéralement « oindre, frotter ». Au contraire des Egyptiens, les Juifs n’embaumaient pas leurs morts. L’onction avec les aromates était une démonstration d’amour et visait à combattre la puanteur de la chair en décomposition. Ces femmes vinrent oindre le corps de Jésus le troisième jour après sa mise au tombeau. Cela prouve qu’elles non plus ne croyaient pas qu’il allait ressusciter (cf. #Mr 8:31 ; #Mr 9:31 ; #Mr 10:34).

 

2  Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre, de grand matin, comme le soleil venait de se lever.

 

comme le soleil venait de se Lever. #Jn 20:1 précise que Marie de Magdala se rendit au tombeau alors qu’il faisait encore nuit. Il se peut qu’elle ait précédé les autres femmes ou que tout leur groupe soit parti ensemble à la nuit et soit arrivé devant le tombeau après le lever du soleil.

 

3  Elles disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre loin de l’entrée du sépulcre ?

 

Qui nous roulera la pierre. Marc est le seul à rapporter cette discussion des femmes sur le chemin du tombeau. Elles venaient de se rendre compte qu’elles n’étaient pas accompagnées d’un homme apte à déplacer la pierre (v. #Mr 16:4) qui obturait l’entrée du sépulcre. Comme leur dernière visite au tombeau remontait au vendredi soir, elles ignoraient qu’il avait été scellé et qu’une garde avait été postée devant, puisque ces dispositions avaient été prises le samedi (#Mt 27:62-66).

 

4  Et, levant les yeux, elles aperçurent que la pierre, qui était très grande, avait été roulée.

 

la pierre …  avait été roulée. Ce n’était pas destiné à permettre à Jésus de sortir, mais aux témoins d’entrer. Le tremblement de terre qui se produisit lorsque les anges roulèrent la pierre (#Mt 28:2) avait sans doute été circonscrit à la zone autour du tombeau, car les femmes ne l’avaient apparemment pas senti.

 

5  Elles entrèrent dans le sépulcre, virent un jeune homme assis à droite vêtu d’une robe blanche, et elles furent épouvantées.

 

dans le sépulcre. Dans une sorte de vestibule extérieur, séparé de la chambre mortuaire par un petit couloir.

 

jeune homme …  vêtu d’une robe blanche. L’ange, après avoir roulé la pierre, était entré dans la chambre mortuaire (#Mt 28:2). Luc rapporte qu’il y avait deux anges dans le tombeau ; Matthieu et Marc ne s’intéressent qu’à celui qui parla.

6  Il leur dit : Ne vous épouvantez pas ; vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est ressuscité, il n’est point ici ; voici le lieu où on l’avait mis.

 

Jésus de Nazareth, qui a été crucifié. Mieux rendu par « le Nazaréen ». Le récit inspiré ne laisse planer aucun doute quant à l’identité de celui qui avait occupé le tombeau. L’idée selon laquelle les femmes se seraient trompées de tombeau est tout simplement ridicule.

 

il est ressuscité. La résurrection de Christ est l’une des vérités centrales de la foi chrétienne (#1Co 15:4) et constitue la seule explication plausible au fait que le tombeau était vide. Même les chefs juifs ne contestèrent jamais qu’il était vide, mais ils s’empressèrent de concocter une théorie selon laquelle les disciples auraient volé le corps de Jésus (#Mt 28:11-15). L’idée même que de craintifs disciples (#Jn 20:19), pleins de doute (vv. #Mr 16:11, #Mr 16:13 ; #Lu 24:10-11), aient pu, on ne sait comment, se rendre maîtres du détachement de gardes romains pour voler le corps est absurde. Qu’ils l’aient fait pendant le sommeil des gardes confine aussi à l’absurdité. Comment auraient-ils pu déplacer la lourde pierre de l’entrée du tombeau sans réveiller au moins l’un des soldats ? Et, en tout état de cause, comment les gardes auraient-ils pu témoigner de ce qui s’était passé s’ils avaient été endormis ? Bien d’autres théories ont été échafaudées faussement au cours des siècles pour trouver une explication banale au tombeau vide, mais toutes ont fait la preuve de leur inanité.

 

7  Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée : c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit.

 

et à Pierre. La présence de Pierre n’est pas signalée ici pour le mettre en avant, comme chef des disciples, mais pour assurer au lecteur que, malgré son triple reniement de Christ, il en faisait toujours partie.

 

il vous précède en Galilée …  comme il vous l’a dit. Le manque de foi des disciples explique leur lenteur à réagir à ces paroles; ils ne se mirent en route pour la Galilée (#Mt 28:7, #Mt 28:16) qu’après que Jésus leur fut apparu plusieurs fois à Jérusalem (cf. #Lu 24:13-32 ; #Jn 20:19-31).

 

8  Elles sortirent du sépulcre et s’enfuirent. La peur et le trouble les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à personne, à cause de leur effroi.

 

effroi. Elles étaient totalement bouleversées par l’apparition de l’ange et par le mystère ahurissant de la résurrection.

 

9 ¶  Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d’abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons.

 

16:9-20

Des indices externes donnent de sérieuses raisons de penser que ces vv. ne faisaient pas partie, à l’origine, de l’Evangile de Marc. S’ils figurent dans la majorité des manuscrits grecs, on ne les retrouve pas dans les textes les plus anciens, souvent jugés les plus fiables. Une fin plus courte existait aussi mais elle n’est pas incluse ici dans le texte. Par ailleurs, si certains incluent ce passage, ils précisent qu’il ne se trouvait pas dans des manuscrits grecs plus anciens, tandis que d’autres manuscrits portent des marques faites par les scribes pour indiquer que l’authenticité de ce passage était douteuse. Les Pères de l’Eglise du IVe siècle Eusèbe et Jérôme firent remarquer que les vv. #Mr 16:9-20 ne figuraient pas dans la plupart des manuscrits grecs à leur disposition. Les indices internes plaident, eux aussi, lourdement contre une paternité de Marc. La transition entre les vv. 8 et 9 est maladroite et brusque. La particule grecque placée en tête du v. 9 implique une continuité avec ce qui précède. Or, ce qui suit n’a rien à voir avec l’histoire des femmes dont il est question au v. 8 mais décrit l’apparition de Christ à Marie de Magdala (cf. #Jn 20:11-18). On s’attend à ce qu’un nom masculin serve d’antécédent au participe masculin du v. 9, et cependant les femmes sont le sujet du v. 8. Alors qu’elle a déjà été mentionnée 3 fois (v. #Mr 16:1 ; #Mr 15:40, #Mr 15:47), Marie de Magdala est présentée au v. 9 comme si elle apparaissait pour la première fois. De plus, si Marc est effectivement l’auteur du v. 9, il est bien étrange qu’il ait attendu jusque-là pour indiquer que Jésus avait chassé sept démons de cette femme. L’ange a mentionné que Jésus apparaîtrait à ses disciples en Galilée, et cependant toutes les apparitions qui figurent dans les vv. #Mr 16:9-20 surviennent dans la région de Jérusalem. Enfin, la présence dans ces vv. de nombreux mots grecs qu’on ne retrouve nulle part ailleurs chez Marc plaide contre l’idée que Marc les ait rédigés. Les vv. #Mr 16:9-20 représentent une tentative précoce (ils étaient connus des Pères du IIe siècle, Irénée, Tatien et peut-être même Justin Martyr) de compléter l’Evangile de Marc. Ils reprennent certes des vérités énoncées dans d’autres parties des Ecritures, mais il convient de toujours les examiner à la lumière du texte entier et de se garder de formuler une doctrine qui se fonderait sur ces seuls vv. Puisque, malgré toutes les considérations qui plaident contre l’authenticité de ce passage, cette question n’est toujours pas tranchée, le mieux est de prendre en compte son sens et de le laisser figurer dans le texte, comme on le fait de #Jn 7:53-8:11.

 

le matin du premier jour de la semaine. C’est-à-dire aux premières heures du dimanche matin.

 

10  Elle alla en porter la nouvelle à ceux qui avaient été avec lui, et qui s’affligeaient et pleuraient.

11  Quand ils entendirent qu’il vivait, et qu’elle l’avait vu, ils ne le crurent point.

12  Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne.

 

16:12-13

Incident relaté en #Lu 24:13-32.

 

13  Ils revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.

14 ¶  Enfin, il apparut aux onze, pendant qu’ils étaient à table ; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité.

 

aux onze. Les douze, moins Judas qui s’était suicidé (#Mt 27:3-10).

 

leur incrédulité et la dureté de leur cœur. En ce sens qu’ils n’avaient pas cru les témoins de la résurrection (vv. #Mr 16:12-13 ; cf. #Lu 24:10-11).

15  Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.

 

16:15-16

Ressemble au récit de Matthieu du « grand ordre missionnaire », avec en plus le contraste entre ceux qui ont été baptisés (les croyants) et ceux qui refusent de croire et sont donc condamnés. Même si le v. 16 fait authentiquement partie de l’Evangile de Marc, il ne prétend pas que le baptême suffirait au salut. En effet, les perdus sont condamnés à cause de leur incrédulité, et non parce qu’ils n’ont pas été baptisés

 

16  Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.

17  Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ;

 

16:17-18

Ces signes avaient été promis à la communauté apostolique (#Mt 10:1 ; #2Co 12:12), non à tous les croyants de tous les âges (cf. #1Co 12:29-30). Tous (à l’exception de l’absorption de breuvages mortels) ont été vécus par l’un ou l’autre membre de l’Eglise apostolique et consignés dans les Ecritures (p. ex. #Ac 28:5), mais pas ensuite (cf. v. #Mr 16:20).

 

18  ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris.

19 ¶  Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s’assit à la droite de Dieu.

 

à la droite de Dieu. Place d’honneur occupée par Jésus après son ascension

 

20  Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient.

 

 

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