Oliviers

16/10/2019 12:05

Oliviers (Montagne des). Éminence située à l’est de Jérusalem, vis-à-vis de la cité (#Za 14:4), dont elle est séparée par la vallée du Cédron (#2S 15:14,23,30). Son faîte et le versant le plus éloigné se trouvaient à un chemin de sabbat (environ 900 m) de la ville (#Ac 1:12) ; Josèphe parle de 5 à 6 stades (Antiquités 20.8.6 ; Guerre juive 5.2.3). David, fuyant Absalom, gravit nu-pieds cette colline, la tête voilée. Au sommet certains ont supposé qu’il y avait un sanctuaire consacré à l’Éternel (#2S 15:32) mais rien n’est sûr. Ézéchiel vit la gloire de l’Éternel resplendir sur cette montagne (#Ez 11:23). Zacharie eut une vision prophétique du Seigneur, revenant avec tous ses saints, posant ses pieds sur le mont des Oliviers, et délivrant son peuple (#Za 14:4-5 ; cf. #Ac 1:11-12). Jésus se rendit souvent sur cette hauteur (#Lu 21:37; 22:39 ; #Jn 8:1). Il en descendait quand la foule l’acclama (#Lu 19:37,38). Apercevant la ville et sachant le sort qu’elle subirait, Jésus pleura sur elle (#Lu 19:41-44). Assis sur cette montagne, en face de Jérusalem, le Maître annonça à ses disciples la destruction du Temple magnifique et de la cité (#Mt 24:3 ; #Mr 13:3). Après avoir célébré sa dernière Pâque, Jésus se retira sur le mont des Oliviers (#Mt 26:30 ; #Mr 14:26). Le jardin de Gethsémané s’étendait à l’ouest, au pied de cette colline, ou légèrement sur la pente. Béthanie et Bethphagé étaient sur le flanc oriental (#Mt 21:1 ; #Mr 11:1 ; #Lu 19:29). L’Ascension de notre Seigneur se produisit près de Béthanie (#Lu 24:50). Le mont des Oliviers est incontestablement la colline que les Arabes appellent le Djebel et-Tur à l’est de Jérusalem. Cette « montagne » est, à vrai dire, une croupe de 3 ou 4 sommets, avec 2 contreforts latéraux. L’un de ces contreforts se dirige vers l’ouest, il commence au tournant du Cédron, à environ 1 1/2 km au nord de Jérusalem et atteint 812 m au-dessus du niveau de la Méditerranée. En général, on identifie ce contrefort septentrional avec le Scopus (la sentinelle), colline dont parle Josèphe (Guerre juive 2.19.4). L’autre contrefort, qui va aussi vers l’ouest est séparé de l’arête principale par le Cédron, et au sud fait face à la cité. Cet éperon a été appelé « Colline du Mauvais Conseil », à cause d’une tradition tardive et sans valeur, rapportant que Caïphe avait une résidence champêtre sur cette crête, et qu’il y aurait réuni les chefs des prêtres pour tramer la mort de Jésus (#Jn 11:47-53). Cette éminence atteint 777 m.

      Des 4 sommets de la chaîne des Oliviers, le plus septentrional, le Karem es-sayyad, est le plus élevé (830 m). Il portait le nom de « Galilée » en souvenir des Galiléens qui y campaient en se rendant à Jérusalem pour les solennités, ou, selon une opinion accréditée au XIVe siècle, parce que ce serait l’endroit où les anges ont parlé aux hommes de Galilée, après l’Ascension. Le 2e sommet porte le nom d’Ascension. Déjà en 315 après Jésus-Christ, on le tenait pour le lieu d’où Jésus monta au ciel. Constantin y éleva une rotonde et une basilique, laquelle fut remplacée au cours des âges par des églises commémorant l’Ascension. Ce 2e sommet est le mont des Oliviers proprement dit. Situé vis-à-vis de la porte Orientale de Jérusalem, il atteint 805 m d’altitude, s’élève à 113 m au-dessus du lit du Cédron, et domine de 63 m l’esplanade du Temple. Le 3e mamelon est appelé colline des Prophètes, parce qu’il recèle une grotte nommée « tombeau des Prophètes ». Les épithètes de « montagne de Perdition », « montagne de Corruption », « mont du Scandale » appliquées à la 4e colline, proviennent de la croyance que Salomon y avait bâti des autels païens pour ses femmes idolâtres. Les déclivités séparant la colline de l’Ascension de celle des Prophètes sont si insignifiantes que l’on pourrait parler de 3 sommets au lieu de 4.

  Au pied du mont de l’Ascension, à l’endroit du site traditionnel de Gethsémané, la route bifurque, incluant le jardin dans sa fourche. Une branche va au sud, s’élève graduellement, tourne le contrefort méridional, se dirige vers Béthanie et Jéricho. C’est le calife ‘Abd al-Malik qui construisit ce tronçon au VIIe siècle après Jésus-Christ. La branche septentrionale court vers l’est, puis, à environ 45 m, se divise en 3. Le tronçon intermédiaire, raide, raboteux, gravit la montagne par devant, arrive près du sommet, dépasse la pierre dite de Bethphagé, et va vers Béthanie. Dès le 4e siècle, les chrétiens de Jérusalem avaient coutume de faire cortège sur cette route, lorsqu’ils commémoraient l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Les 2 branches flanquant ce chemin intermédiaire et abrupt, atteignent aussi le sommet, mais plus progressivement. En arrière du Cédron, sur la hauteur, une voie romaine, se dirigeant vers Jéricho, escaladait le versant occidental de la chaîne, près d’Aïn es-Suwan, gagnait la crête à moins de 1 km au nord du point culminant de la montagne des Oliviers, dans la déclivité au nord de Karem es-Syyad, s’abaissait jusqu’à l’oued, qu’elle traversait près des ruines de Bukei’dan ; puis, laissant tout près, au nord, l’oued Rawabeh, la voie romaine s’en allait vers le Jourdain.

 

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