Onction

18/09/2019 13:09

Onction. Comme d’autres peuples de l’antiquité, les Israélites avaient l’habitude de se frotter le corps avec de l’huile pour un usage profane (#Ex 30:32). Mais l’onction revêt en général un caractère sacré ; elle indique une mise à part pour le service. Elle était pratiquée sur les divers objets du culte (#Ex 30:26-29). Outre les lépreux guéris, qu’elle contribuait à réintégrer dans la communauté israélite (#Lé 14:17,18,27,28), trois catégories de personnes pouvaient la recevoir :

 

1. Les sacrificateurs. L’huile dont ils étaient oints avait une composition particulière et ne pouvait servir à un usage profane (#Ex 30:22-25,30). Elle était répandue sur la tête du sacrificateur et l’on en faisait l’aspersion sur ses vêtements (#Ex 29:21 ; #Lé 8:12,30 ; #Ps 133:2). Le souverain sacrificateur recevait une onction spéciale qui le distinguait des autres sacrificateurs (#Lé 21:10).

2. Les rois. Nous n’avons pas d’indication sur la composition utilisée en vue de l’onction royale. Le sacrificateur ou prophète consacrant avait une corne remplie d’huile et en versait sur le nouveau roi (#1S 10:1; 16:3,13 ; #1R 1:39; 19:15,16 ; #2R 9:6; 11:12).

3. Les prophètes. Il est peu probablement que l’onction ait marqué régulièrement le début de leur activité. Nous avons cependant un exemple d’onction prophétique dans le cas d’Élisée (#1R 19:16). Ceux qui avaient reçu l’onction étaient appelés « oints » (en hébreu Messie, dont l’équivalent grec est Christ). Ce titre est appliqué, par exemple à Saül (#1S 24:11; 26:9 ; #2S 1:16). Dans les Psaumes, l’oint peut être tantôt le roi terrestre, tantôt le Messie promis (#Ps 2:2; 20:7; 28:8). Dans certains passages, ce terme désigne sans conteste, dans la pensée même des auteurs, uniquement le Rédempteur promis à la fin des temps (#Da 9:25,26).

 

 

      Dans le Nouveau Testament, l’onction tout naturellement est le privilège du Seigneur Jésus lui-même (#Lu 4:18 ; #Ac 4:27; 10:38 ; #Hé 1:9). Cette onction n’a pas été matérielle, mais résultait directement de l’intervention du Saint-Esprit (#Ac 10:38). Elle le mettait à part pour son triple ministère de sacrificateur, de roi, et de prophète. Le titre de Christ, Oint, qui lui est appliqué plus de 550 fois dans le Nouveau Testament, souligne l’importance de cette onction.

 

      Les rachetés du Christ, étant de ce fait mis à part pour Dieu, rois et sacrificateurs (#1P 2:5,9 ; #Ap 1:6; 5:10), ont aussi reçu une onction toute spirituelle (#2Co 1:21), par la venue dans leur cœur du Saint-Esprit. Cette onction demeure sur eux et leur permet de distinguer la vérité de l’erreur (#1Jn 2:20,27).

 

      C’est un autre mot qui est employé en grec pour désigner l’onction d’huile appliquée sur les malades et qui accompagne la prière en vue de leur guérison (#Mr 6:13 ; #Ja 5:14). Il est possible que cette huile soit le signe extérieur d’un miracle divin ; peut-être aussi est-elle employée à cause de sa vertu curative naturelle (#Lu 10:34). Voir Oindre. J. M. N.

 

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