Palmier

09/03/2019 14:40

Palmier. Hébreu tamar, timmorah, tomer ; grec phoinix. Grand arbre (#Ca 7:7,8) ; droit et haut, il sert de comparaison pour la croissance du juste (#Ps 92:13) ; il était compté parmi les arbres fruitiers (#Joe 1:12) ; il inspira des motifs décoratifs pour le Temple de Salomon et pour d’autres sanctuaires (#1R 6:29,32,35 ; Hérodote 2.169). Les palmes symbolisaient la victoire et la paix (#/APCJ 1Ma 13:51 ; #/APCJ 2Ma 10:7 ; #Jn 12:13 ; #Ap 7:9). L’expression populaire « branches de palmiers », au lieu de palmes, n’est pas précise au point de vue botanique (#Lé 23:40 ; #Né 8:15 ; #Jn 12:13). Très peu de palmiers ont des branches ; et le palmier-dattier, dont on rencontre certaines espèces en Palestine, n’est pas l’une de ces rares exceptions. Les palmes, qui ressemblent à de grandes plumes, ont de 1,20 m à 1,80 m. On peut couper facilement celles que produisent les nouveaux rejetons à la base de l’arbre. Les palmiers abondaient au bord du Nil. Il y en avait à Élim, dans le désert, proche de la mer Rouge (#Ex 15:27) ; en Édom (Virgile, Georg. 3.12). Le palmier prospérait en divers points de la Judée, à Eyn-Guédi, sur les rives du lac de Tibériade, dans la vallée du Jourdain, et surtout à Jéricho, « la ville des palmiers » (#De 34:3 ; #Jug 1:16 ; #2Ch 28:15). Selon Strabon, Josèphe, etc., la palmeraie de Jéricho avait 20 km de long, et, d’après Pline, ses dattes étaient les meilleures, grâce au terrain salin (cf. #Ge 14:7, où le mot palmier apparaît dans le nom géographique de Hatsatsôn-Tamar ; #De 34:3 ; #/APCJ Sir 24:14 ; Antiquités 9.1.2 ; Guerre juive 1.6.6 ; 3.10.8) ; les noms de Sansanna (au sud de la Judée) et de Qiryath-Sanna (#Jos 15:31,49), évoquent des palmiers. On en rencontrait dans la montagne d’Éphraïm, près de Béthel (#Jug 4:5) près de Jérusalem (#Né 8:15 ; #Jn 12:13) ; à l’est de Damas, dans la ville nommée d’après eux Tadmor, Tamar, et Palmyre. Les palmiers prospéraient aussi sur le cours inférieur du Tigre et de l’Euphrate (Hérodote 1.193). Les Grecs et les Romains tenaient le palmier pour l’arbre typique de la Palestine et des contrées avoisinantes. La Phénicie avait emprunté son nom grec au palmier-dattier. Des monnaies, frappées à Rome pour commémorer la prise de Jérusalem, représentaient la Judée sous les traits d’une femme désolée, assise sous un palmier-dattier (voir Monnaie). Cet arbre, autrefois si répandu en Palestine, en disparut, sauf dans la plaine maritime de Philistie et dans les parages de Beyrouth ; mais il y est de nouveau cultivé, surtout aux alentours de Jéricho.

 

      Le palmier dont parlent les Écritures est presque toujours le Phœnix dactylifera, palmier-dattier qui s’élève de 14 à 20 m de hauteur. Son stipe (tronc en colonne) droit, d’épaisseur constante, porte les cicatrices des feuilles tombées ; il se termine par un bouquet de grandes palmes toujours vertes. Cet arbre dure de 100 à 200 ans ; il permet de faire des toits, des parois, des palissades, des nattes, des corbeilles. On perce la partie tendre de la spathe, pour en extraire le jus, qui donne du sucre, par évaporation. La fermentation ou la distillation transforme le suc en une boisson forte, appelée arack (Guerre juive 4.8.3 ; Hérodote 1.193). Les fruits, très abondants, annuels, se présentent en régimes nombreux ; les dattes sont fort recherchées à cause de leur valeur alimentaire. Les Perses ont mentionné 360 usages du palmier-dattier. Les noyaux concassés servent même de nourriture aux chameaux du désert. Les Israélites connaissaient peut-être aussi une autre espèce de dattier, celui de Palmyre, qui croît à Tadmor, dans le désert. C’est le Borassus flabelliformis, dont la palme est en forme d’éventail.

 

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