
Pâque
09/03/2019 14:32Pâque dérivé d’un verbe hébreu signifie « passer outre » dans le sens d’épargner (#Ex 12:13,23,27 ; Antiquités 2.14.6).
1. La première des 3 solennités annuelles à l’occasion desquelles tous les Israélites hommes devaient se présenter au Temple (#Ex 12:43 ; #De 16:2). La Pâque s’appelait aussi « fête des pains sans levain » (#Ex 23:15 ; #De 16:16) ; elle fut instituée en Égypte, pour commémorer l’événement fondamental de la délivrance des Israélites (#Ex 12:1,14,42; 23:15 ; #De 16:1,3). Il importait que se célébrât solennellement le souvenir de la nuit où le Seigneur avait fait mourir tous les premiers-nés des Égyptiens, mais épargné les demeures israélites, marquées du sang de l’agneau. Les habitants devaient être debouts, le bâton à la main, dans l’attitude de gens prêts à partir et s’attendant à la délivrance promise par Dieu. La fête commençait le 14 du mois d’Abib (Nisan) au soir, c’est-à-dire au début du 15e jour, par le repas consécutif au sacrifice de l’agneau (#Lé 23:5). Un agneau ou un chevreau était égorgé entre les 2 soirs, aux approches du coucher du soleil (#Ex 12:6 ; #De 16:6) entre la 9e et la 11e heure (Guerre juive 6.9.3). Rôti tout entier, il était mangé avec des pains sans levain et des herbes amères (#Ex 12:8). L’animal ne devait pas être bouilli. Son sang répandu évoquait l’expiation, les herbes amères symbolisaient les souffrances de la servitude en Égypte, le pain sans levain représentait la pureté (cf. #Lé 2:11 ; #1Co 5:7,8). Les Israélites qui avaient part à cet acte de rédemption composaient le peuple saint, communiant avec joie en présence du Dieu invisible. La participation au repas pascal était obligatoire pour les hommes seulement, mais les femmes avaient le droit de s’y associer, ainsi que toute la maisonnée. Si la famille était peu nombreuse, des voisins se joignaient à elle pour consommer l’agneau entier (#Ex 12:4). Le chef de famille rappelait l’histoire et le sens de la Pâque. À l’origine, les Israélites se tenaient debout pour prendre ce repas. Aux époques tardives, ils s’allongeaient sur des divans, les femmes s’asseyaient. On introduisit aussi des particularités non prescrites par la Loi : boire 4 coupes de vin mêlé d’eau ; chanter les #Ps 113:1-118:@ (cf. #Esa 30:29 ; #Ps 42:5) ; servir une bouillie de fruits vinaigrés, image du mortier qu’avaient fabriqué les Israélites en Égypte. Le repas pascal, cérémonie préliminaire, caractérisait la fête, qui se prolongeait jusqu’au 21e jour du mois (#Ex 12:18 ; #Lé 23:5,6 ; #De 16:6,7). Le jour où les Israélites quittèrent l’Égypte, Moïse leur révéla que la solennité de la Pâque durerait 7 jours (#Ex 12:14-20; 13:3-10). Il ne leur avait donné d’abord des instructions précises que pour une nuit (#Ex 12:21-23), en les informant que ce serait une loi perpétuelle (#Ex 12:24,25). La présence des pèlerins dans le lieu central choisi par l’Éternel pour la célébration de la fête n’était obligatoire que lors du repas pascal ; le lendemain, ils étaient libres de rentrer chez eux (#De 16:7). Le premier jour de la fête correspondant au 15e du mois, était assimilé à un sabbat, de même que le 7e jour de la Pâque : aucune œuvre servile ne devait être faite ces jours-là, que marquait une sainte convocation (#Ex 12:16 ; #Lé 23:7 ; #No 28:18,25 ; #Ex 13:6 ; #De 16:8). Le lendemain de ce sabbat, le second jour de la fête, le sacrificateur balançait devant l’Éternel une gerbe d’orge, prémices de la moisson : ce geste consacrait le début des récoltes (#Lé 23:10-14 ; cf. #Jos 5:10-12 ; #Lé 23:7,11 dans les Septante ; Antiquités 3.10.5) ; voir Semaines (Fêtes des). Mais le balancement de la gerbe n’avait qu’une importance secondaire. Le second jour de la fête, celui où l’on agitait la gerbe, n’était point assimilé à un sabbat. L’année rurale avait davantage de rapport avec la fête des Semaines et celle des Tabernacles qu’avec la Pâque. Outre les sacrifices ordinaires du Temple, il fallait offrir en holocauste quotidien, pendant les 7 jours des solennités pascales, 2 jeunes taureaux, 1 bélier, 7 agneaux et, en sacrifice d’expiation, 1 bouc (#Lé 23:8 ; #No 28:19-23). Le pain consommé durant ces 7 jours était exempt de levain. La nuit de la première Pâque, il n’y avait pas de levain dans les maisons des Israélites, qui partirent précipitamment, emportant la pâte non levée (#Ex 12:8,34,39). Le pain sans levain, en symbolisant la pureté, la vérité, rappelait cette fuite hors d’Égypte (#De 16:3 ; #1Co 5:8). La Bible mentionne la célébration de la Pâque au Sinaï (#No 9:1-14), lors de l’entrée en Canaan (#Jos 5:11), sous Ézéchias (#2Ch 30:1-27 ; les versets 5, 26 font allusion à Salomon) ; sous Josias (#2R 23:21-23 ; #2Ch 35:1-19) au temps d’Esdras (#Esd 6:19-22. Voir aussi #Mt 26:17 et suivants ; #Mr 14:12 et suivants ; #Lu 22:7 et suivants ; #Jn 18:28 ; Antiquités 17.9.3 ; 20.5.3 ; Guerre juive 6.9.3).
2. L’agneau, ou le chevreau immolé à la fête de la Pâque (#Ex 12:21 ; #De 16:2 ; #2Ch 30:17). Christ est notre Pâque (#1Co 5:7). Il était sans défaut, comme l’agneau pascal (cf. #Ex 12:5 ; #1P 1:18,19), aucun de ses os ne fut brisé (cf. #Ex 12:46 avec #Jn 19:36) ; son sang servit de signe devant Dieu (#Ex 12:13) ; la Sainte Cène fut célébrée avec du pain sans levain (cf. #Ex 12:18 et #1Co 5:8). Les pains sans levain de la Pâque s’appelaient azymes.
Copyright Editions Emmaüs
—————