
Philippe Grec
14/06/2018 00:40Philippe Grec : amateur de chevaux.
1. L’un des fils d’Hérode le Grand. Premier époux d’Hérodias et frère, ou demi-frère d’Hérode Antipas (#Mt 14:3 ; #Lu 3:19). Il ne portait pas le titre de tétrarque ; on a de bonnes raisons de penser qu’il ne s’agit pas de Philippe le tétrarque, demi-frère d’Hérode Antipas. Dans sa généalogie d’une partie de la famille d’Hérode le Grand, Josèphe déclare qu’Hérodias épousa Hérode, fils d’Hérode le Grand par Mariamne, elle-même fille du souverain sacrificateur Simon. Hérodias le quitta pour vivre avec Antipas, demi-frère de son mari. Toujours d’après Josèphe, Salomé, fille d’Hérodias, épousa Philippe le tétrarque, fils d’Hérode le Grand par Cléopâtre de Jérusalem. Devenue veuve, Salomé se remaria (Antiquités 18.5.4). Ainsi, selon Josèphe, le premier mari d’Hérodias était un autre personnage que Philippe le tétrarque. Les écrivains du Nouveau Testament disent, eux aussi, que le premier époux d’Hérodias était frère du tétrarque Hérode Antipas ; ils ne l’assimilent pas à Philippe le tétrarque, qu’ils mentionnent également (#Lu 3:1). L’histoire a sanctionné les témoignages de Josèphe et des écrivains du Nouveau Testament, qui coïncident malgré les noms différents attribués au 1er mari d’Hérodias, souvent nommé Hérode Philippe. Hérode le Grand donna à 2 de ses fils, nés de mères différentes, le nom d’Antipas (ou Antipater), qu’avait porté son père. Il appela « Hérode » 3 de ses fils nés de 3 mères différentes. L’un de ceux-ci, nommé aussi Antipas, s’appelait indifféremment Hérode ou Antipas (Antiquités 17.1.3 ; 18.5.1 ; 6.2). L’un des fils d’Hérode le Grand et de Cléopâtre de Jérusalem reçut le nom de Philippe. Josèphe désigne le fils de Mariamne par le nom d’Hérode, mais il portait probablement aussi celui de Philippe. Après l’exécution d’Alexandre et d’Aristobule, ses demi-frères, Hérode Philippe suivait immédiatement Antipater, fils aîné d’Hérode. Pendant un certain temps, il fut considéré comme second ayant droit au trône (Antiquités 17.3.2) ; puis son père le déshérita. Voir schéma généalogique sous Hérode.
2. Philippe le tétrarque : l’un des 2 fils d’Hérode le Grand et de Cléopâtre de Jérusalem ; élevé à Rome, avec Archélaüs et Antipas, ses demi-frères (Antiquités 17.1.3 ; Guerre juive 1.28.4). En 4 après Jésus-Christ, Philippe soutint Archelaüs, qui prétendait succéder à leur père. César Auguste conféra à Philippe le titre de tétrarque de la Batanée, de la Trachonitide, de l’Auranitide, et de certaines régions des États de Zénodore, près de Jamnia (Guerre juive 2.6.1-3 ; cf. Antiquités 17.11.4). Quand Jean-Baptiste commença son ministère public, la 15e année de Tibère, Philippe était encore tétrarque de l’Iturée et de la Trachonitide (#Lu 3:1). Philippe le tétrarque épousa Salomé, fille d’Hérodias et d’Hérode, le fils de Mariamne (Antiquités 18.5.4). Il agrandit la ville de Panéas (aujourd’hui Banias), située près des sources du Jourdain, et la nomma Césarée ; on l’appela souvent Césarée de Philippe #Mt 16:13 pour la distinguer de la Césarée maritime. Il fit du village de Bethsaïda une ville, qu’il appela Julias, en l’honneur de Julie, fille d’Auguste et femme de Tibère (Antiquités 18.2.1 ; Guerre juive 2.9.1). Philippe régna de 4 avant Jésus-Christ à 34 après Jésus-Christ, et mourut la 20 e année du règne de Tibère. Ce prince, de caractère bienveillant, gouverna avec équité (Antiquités 18.4.6). Ses États, annexés à la province de Syrie, furent attribués, en 37 après Jésus-Christ, à Hérode Agrippa I, qui les incorpora en 41 à son royaume de Palestine. Voir schéma généalogique sous Hérode.
3. Philippe, l’un des 12 apôtres (#Mt 10:3). Comme André et Pierre, il était né à Bethsaïda, au bord du lac de Génésareth. Jésus le rencontra à Béthanie, sur la rive orientale du Jourdain où Jean baptisait, et gagna sa confiance. Devenu disciple de Jésus, Philippe lui amena Nathanaël, dans la pensée que son ami reconnaîtrait le Messie, ce qu’il fit (#Jn 1:43-49). Un an plus tard, le Maître choisit Philippe pour l’apostolat. Au moment où le Seigneur allait accomplir le miracle de la multiplication des pains, il mit Philippe à l’épreuve en lui demandant : « Où achèterons-nous des pains pour que ces gens aient à manger ? » (#Jn 6:5,6). Le jour de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, quelques Grecs, désirant voir Jésus, s’adressèrent à Philippe (#Jn 12:20-23). Par la présence du Christ, les disciples étaient mis en relation avec le Père. Philippe, ne le comprenant pas, dit : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit » (#Jn 14:8-12). Après la résurrection, il est au nombre des apôtres réunis dans la chambre haute (#Ac 1:13). C’est le dernier renseignement sûr le concernant. Les témoignages ultérieurs de la tradition ne sont pas certains.
4. Philippe l’évangéliste. L’un des 7 hommes de bonne réputation, remplis du Saint-Esprit et de sagesse, choisis pour secourir les veuves juives de langue grecque et les pauvres de l’Église de Jérusalem. Le nom de Philippe suit celui d’Étienne (#Ac 6:3-6) dont la mort fut le signal des persécutions qui dispersèrent les chrétiens. Philippe évangélisa la Samarie, accomplit des miracles, convertit beaucoup de gens (#Ac 8:4-8; 21:8), et confondit Simon le magicien (#Ac 8:9-25). Un ange ordonna à Philippe d’aller sur le chemin conduisant de Jérusalem à Gaza. Il obéit, rencontra l’eunuque éthiopien, lui parla du Christ et le baptisa (#Ac 8:26-39). Philippe évangélisa ensuite Azot (Asdod) et les villes de la région, jusqu’à Césarée (#Ac 8:40), où il habitait lorsque Paul y passa en se rendant à Jérusalem pour la dernière fois. L’évangéliste avait 4 filles vierges, qui prophétisaient (#Ac 21:8,9).
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