PHILIPPIENS 2 : 1 à 30+
06/05/2022 00:50JOUR 187 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT
PHILIPPIENS 2
1 ¶ Si donc il y a quelque consolation en Christ, s’il y a quelque soulagement dans la charité, s’il y a quelque union d’esprit, s’il y a quelque compassion et quelque miséricorde,
consolation en Christ. « Consolation » peut aussi se traduire par « encouragement » et dérive du mot grec signifiant « accompagner pour aider, conseiller, exhorter ». C’est ce que fait notre Seigneur bien-aimé pour les siens.
soulagement dans l’amour. Le mot grec traduit par « soulagement » donne l’image du Seigneur s’approchant tout près pour chuchoter à l’oreille des croyants des paroles de calme et de réconfort ou de tendres conseils.
communion d’esprit. « Communion » désigne le partenariat, la vie éternelle partagée, que permet le Saint-Esprit qui habite en chacun (#1Co 3:16 ; #1Co 12:13 ; #2Co 13: 14 ; #1Jn 1:3-6).
quelque compassion et quelque miséricorde. Dieu a étendu sa profonde compassion et sa grâce à tous les croyants (cf. #Ro 12:1 ; #2Co 1:3 ; #Col 3:12), et cette réalité devrait produire le fruit de l’unité.
2 rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée.
rendez ma joie parfaite. Pourrait aussi se traduire par « complétez ma joie ». La joie de Paul était liée à son souci de l’unité des croyants (cf. #Hé 13: 17).
ayant un même sentiment. Cf. #Ph 3:15-16 ; #Ph 4:2 ; #1Pi 3:8. Signifie en grec « penser la même chose ». Cette exhortation n’a rien de facultatif ou d’obscur, mais revient sans cesse dans le N.T. (cf. #Ro 15: 5 ; #1Co 1:10 ; #2Co 13:11-13).
ayant … un même amour. Les croyants doivent aimer tous ceux qui appartiennent comme eux au corps de Christ, non parce qu’ils les trouveraient tous aussi aimables les uns que les autres, mais pour imiter l’attitude de service pleine d’amour et prête au sacrifice de soi que Christ a eue envers chacun d’eux (#Jn 15: 13 ; #Ro 12:10 ; #1Jn 3:17 ; cf. #Jn 3:16).
ayant … une même âme. On pourrait aussi traduire « unis en esprit », et c’est peut-être un terme inventé par Paul. Il décrit ceux qui vivent soudés, dans l’harmonie, parce qu’ils ressentent les mêmes désirs, passions et ambitions.
ayant … une même pensée. « Concentrés sur le même objectif » serait une autre traduction possible.
3 Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes.
esprit de parti. Mot grec rendu parfois par « querelles » car il évoque les factions, rivalités et partis pris. Il désigne l’orgueil qui incite les hommes à ourdir des intrigues en faveur de leurs intérêts personnels.
vaine gloire. Pouvant aussi être traduit par « prétention vide », ce mot décrit la poursuite de la gloire personnelle, motif des ambitions égoïstes.
humilité. Littéralement « bassesse d’esprit ». Traduit un mot grec vraisemblablement inventé par Paul et les autres rédacteurs du N.T. C’était un terme de dérision, évoquant la bassesse, l’avilissement, l’humilité (cf. #1Co 15: 9 ; #1Ti 1:15).
regarder les autres comme étant au-dessus. C’est la définition de base de la véritable humilité (cf. #Ro 12:10 ; #Ga 5:13 ; #Ep 5:21 ; #1Pi 5:5).
4 Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres.
5 Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ,
Christ est l’exemple par excellence de l’humilité altruiste (cf. #Mt 11:29 ; #Jn 13:12-17).
6 lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu,
existant en forme de Dieu. Paul affirme que Jésus est Dieu de toute éternité. Il n’emploie pas ici le verbe habituel pour « être », mais un terme qui fait ressortir l’essence de la nature d’une personne, son état ou sa condition permanente. L’apôtre aurait aussi pu choisir un autre mot grec pour « forme », mais il utilise celui qui désigne spécifiquement le caractère essentiel et inaltérable de quelque chose, ce qu’il est intrinsèquement. La doctrine fondamentale de la divinité de Christ a toujours englobé ces caractéristiques essentielles (cf. #Jn 1:1, #Jn 1:3-4, #Jn 1:14 ; #Jn 8:58 ; #Col 1:15-17 ; #Hé 1:3).
point … une proie à arracher. Le mot grec est ici traduit par « proie » car il signifie à l’origine « chose dont en s’empare en la volant ». Cela finit par signifier tout ce qu’on serrait dans des griffes, qu’on embrassait, tout ce qui avait de la valeur, et est parfois rendu par « saisi » ou « auquel on s’accroche ». Bien que jouissant de tous les droits, privilèges et honneurs dus à la divinité ce dont il était digne et ne pourrait jamais être déchu - jamais Christ n’a donné l’impression de s’accrocher à tous ses avantages et à sa position; il a au contraire accepté d’y renoncer pour un temps.
égalité avec Dieu. Le mot grec pour « égalité » qualifie ce qui est exactement pareil par la taille, la quantité, la qualité, les caractéristiques et le nombre. Jésus est à tout point de vue l’égal de Dieu, et il n’a cessé de le déclarer tout au long de son ministère terrestre (cf. #Jn 5:18 ; #Jn 10:33, #Jn 10:38 ; #Jn 14: 9 ; #Jn 20: 28 ; #Hé 1:1-3).
2:6-11 Passage christologique classique du N.T. en relation avec l’incarnation. C’était probablement un hymne chanté dans l’Église primitive.
7 mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ;
il s’est dépouillé lui-même. Littéralement « il s’est vidé lui-même ». De ce verbe grec vient le terme théologique de « kénose » qui correspond à la doctrine selon laquelle Christ se serait vidé de lui-même lors de l’incarnation. Mais en réalité, il s’agit d’un renoncement à soi-même; Christ ne s’est pas vidé de sa divinité, pas plus qu’il n’a échangé sa divinité contre son humanité. En revanche, il a bien renoncé à ses privilèges, ou les a mis de côté, dans plusieurs domaines:
1° la gloire céleste pendant son séjour sur la terre, il a abandonné la gloire d’une relation en face-à-face avec Dieu ainsi que la manifestation permanente et visible, tout comme la jouissance personnelle, de cette gloire (cf. #Jn 17: 5);
2° l’indépendance de son autorité pendant son incarnation Christ s’est totalement soumis à la volonté de son Père; cf. #Mt 26:39 ; #Jn 5:30 ; #Hé 5:8);
3° ses prérogatives divines il a renoncé à la démonstration de ses attributs divins et s’est soumis à la direction du Saint-Esprit (cf. #Mt 24: 36 ; #Jn 1:45-49);
4° les richesses éternelles sur terre, Christ a vécu dans la pauvreté, ne possédant pratiquement rien (cf. #2Co 8:9);
5° une relation avec Dieu où il jouissait de sa faveur à la croix, il a porté la colère divine du Père envers le péché (cf. #Mt 27:46 ).
forme de serviteur. De nouveau, Paul utilise un mot grec qui indique l’essence. En authentique serviteur, Jésus a accompli dans un esprit de soumission la volonté de son Père (cf. #Esa 52:13-14).
semblable aux hommes. Christ n’a pas seulement été Dieu dans un corps d’homme: il a adopté tous les attributs essentiels de l’humanité (#Lu 2:52 ; #Ga 4:4 ; #Col 1:21), à tel point qu’il a expérimenté les besoins humains de base et toutes nos faiblesses (cf. #Hé 2:14, #Hé 2:17 ; #Hé 4:15). Il est devenu le Dieu-homme: totalement Dieu et totalement homme.
il a paru comme un vrai homme. Ce n’est pas la simple répétition de l’expression précédente, mais le passage d’une perspective céleste à un point de vue humain: l’humanité de Jésus est maintenant décrite d’après ce qu’en voyaient ceux qui le côtoyaient. Paul suggère donc que, même s’il avait l’apparence d’un simple homme, Christ était bien plus que ce que la plupart des gens reconnaissaient naturellement en lui (cf. #Jn 6:42 ; #Jn 8:48).
8 (2-7) et ayant paru comme un simple homme, (2-8) il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.
il s’est humilié lui-même. Après l’humiliation de l’incarnation, Jésus s’est encore humilié en ne revendiquant pas ses droits humains fondamentaux mais en se soumettant aux persécutions et aux souffrances que lui firent subir les incroyants (cf. #Esa 53:7 ; #Mt 26:62-64 ; #Mr 14:60-61 ; #1Pi 2:23).
obéissant jusqu’à la mort. Non seulement Jésus a accepté la persécution, mais il a atteint le point le plus bas possible de l’humiliation en mourant comme un criminel, conformément au plan de Dieu pour lui (cf. #Mt 26:39 ; #Ac 2:23).
la croix. Il a connu la pire des humiliations en mourant non pas de façon ordinaire mais par la crucifixion, la forme de mort la plus cruelle, la plus horrible et la plus dégradante jamais conçue par l’homme. Ce genre d’exécution était abominable aux yeux des Juifs (#De 21: 23 ).
9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom,
C’est pourquoi aussi Dieu. L’humiliation de Christ (versets #Ph 2:5-8) et son exaltation par Dieu (versets #Ph 2:9-11) sont liées de façon indéfectible et par une relation de cause à effet.
l’a souverainement élevé. L’exaltation de Christ était quadruple: les premières prédications des apôtres affirment sa résurrection et son couronnement (il est assis à la droite de Dieu), ainsi que son rôle d’intercesseur en faveur des croyants (#Ac 2:32-33 ; #Ac 5:30-31 ; cf. #Ep 1:20-21 ; #Hé 4:15 ; #Hé 7:25-26); l’élément final de son exaltation, son ascension, est mentionné en #Hé 4:14. Cette exaltation ne concernait en rien la nature de Christ ni sa place au sein de la Trinité (qu’il possède de toute éternité), mais définissait sa nouvelle identité de Dieu-homme (cf. #Jn 5:22 ; #Ro 1:4 ; #Ro 14: 9 ; #1Co 15:24-25). Outre le fait que sa gloire lui a été rendue (#Jn 17: 5), le nouveau statut de Christ en tant que Dieu-homme implique qu’il a reçu de la part de Dieu de nouveaux privilèges, qu’il ne possédait pas avant son incarnation. S’il n’avait pas vécu parmi les hommes, il n’aurait pas pu s’identifier à eux pour devenir le souverain sacrificateur intercédant pour eux. Sans sa mort sur la croix, il n’aurait pas pu être élevé de cette position extrêmement basse pour retourner au ciel en tant que substitut pour le péché.
le nom qui est au-dessus de tout nom. Christ a reçu un nouveau nom: « Seigneur », qui décrit quelle est par essence sa nature et le place au-dessus et au-delà de toute comparaison. Dans le N.T., ce nom est synonyme des termes de l’A.T. qui décrivent Dieu comme le souverain dirigeant. Aussi bien avant son exaltation (#Esa 45:21-23 ; #Mr 15: 2 ; #Lu 2:11 ; #Jn 13: 13 ; #Jn 18: 37 ; #Jn 20: 28) qu’après (#Ac 2:36 ; #Ac 10:36 ; #Ro 14:9-11 ; #1Co 8:6 ; #1Co 15: 57 ; #Ap 17: 14 ; #Ap 19: 16), l’Écriture affirme que, en tant que Dieu-homme, Jésus avait pleinement droit à ce titre.
10 afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre,
au nom de Jésus. « Jésus » est le nom qu’il reçut à sa naissance (#Mt 1:21), pas son nouveau nom. Le nom qu’a reçu Jésus et qui a pris pleinement son sens après son exaltation est celui de « Seigneur ».
2:10-11
fléchisse … confesse. Tout ce qui, dans l’univers, est doué d’intelligence est invité à louer Jésus-Christ comme Seigneur (cf. #Ps 2). Ce mandat s’applique aux anges dans le ciel (#Ap 7:11-12), à l’esprit des rachetés (#Ap 7:9-10), aux croyants obéissants sur la terre (#Ro 10:9), aux rebelles insoumis sur la terre (#2Th 1:7-9), aux démons et à l’ensemble des perdus en enfer (#1Pi 3:18-22). Le mot grec traduit par « confesser » signifie « reconnaître », « affirmer », « être d’accord avec », et c’est ce que tout le monde fera finalement devant la seigneurie de Christ, soit volontairement et dans la bénédiction, soit de mauvaise grâce et dans la douleur.
11 et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
Seigneur « Seigneur » implique d’abord le droit de régner et évoque, dans le N.T., la maîtrise ou la propriété de biens et de personnes. Appliqué à Jésus, le terme renvoie évidemment à sa divinité, mais surtout à son autorité souveraine.
à la gloire de Dieu le Père. C’est le but suprême de l’exaltation de Christ (cf. #Mt 17: 5 ; #Jn 5:23 ; #Jn 13:31-32 ; #1Co 15: 28).
12 ¶ Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ;
obéi. Il s’agit de la fidélité de leur réponse aux commandements divins que Paul leur avait enseignés (cf. #Ro 1:5 ; #Ro 15: 18 ; #2Co 10:5-6).
mettez en œuvre votre salut. Le mot grec traduit par « mettre en œuvre » signifie « œuvrer continuellement à l’accomplissement et à l’achèvement de quelque chose ». Cela ne désigne en aucune manière le salut par les œuvres (cf. #Ro 3:21-24 ; #Ep 2:8-9), mais rappelle, en revanche, la responsabilité qu’a le croyant de poursuivre activement sa sanctification dans l’obéissance ; cf. #1Co 9:24-27 ; #1Co 15: 58 ; #2Co 7:1 ; #Ga 6:7-9 ; #Ep 4:1 ; #Col 3:1-17 ; #Hé 6:10-11 ; #Hé 12:1-2 ; #2P 1:5-11).
avec crainte et tremblement. Attitude que doivent adopter les chrétiens dans leur poursuite de la sanctification. Il s’agit d’éprouver une saine crainte d’offenser Dieu, et de lui vouer un légitime respect, empreint de déférence et de crainte (cf. #Pr 1:7 ; #Pr 9:10 ; #Esa 66:1-2).
13 car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.
Dieu qui produit en vous. Malgré la responsabilité qui incombe au croyant de se mettre au travail (verset #Ph 2:12), c’est en réalité le Seigneur qui produit les bonnes œuvres et le fruit spirituel dans sa vie (#Jn 15: 5 ; #1Co 12:6). C’est possible du fait que c’est lui qui travaille en nous au moyen du Saint-Esprit qui habite en nous (#Ac 1:8 ; #1Co 3:16-17 ; #1Co 6:19-20 ; cf. #Ga 3:3).
le vouloir et le faire. Dieu stimule aussi bien les désirs que les actes des croyants. Le mot grec pour « vouloir » indique que Dieu n’a que faire de simples ambitions ou d’émotions capricieuses, mais qu’il s’attache avec soin à réaliser un objectif bien précis. La puissance de Dieu rend son Église disposée à vivre une vie de sainteté (cf. #Ps 110:3).
son bon plaisir. Dieu demande aux chrétiens de faire ce qui le satisfait, lui. Cf. #Ep 1:5, #Ep 1:9 ; #2Th 1:11.
14 ¶ Faites toutes choses sans murmures ni hésitations,
sans murmures ni hésitations. La manière de prononcer le mot grec traduit par « murmures » correspond bien à sa signification, car elle donne une sorte de grommellement, de marmonnement sur un ton grave. C’est le rejet irraisonné de la providence et de la volonté divines, des circonstances qu’il prépare pour notre vie. « Hésitations » est un mot plus intellectuel qui signifie ici « remettre en cause » ou « critiquer » Dieu de façon négative.
15 afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde,
afin que vous soyez. On passe maintenant aux raisons pour lesquelles les croyants se doivent d’adopter une attitude juste dans leur poursuite de la sainteté. On pourrait aussi traduire « soyez » par « deveniez », ce qui évoque un processus: les chrétiens ont à grandir pour atteindre quelque chose qu’ils ne possèdent pas encore pleinement en tant qu’enfants de Dieu (cf. #Ep 5:1 ; #Tit 2:1).
irréprochables et purs. « Irréprochables » désigne une vie qui ne prête pas le flanc à la critique pour cause de péché ou d’actions mauvaises. « Purs » peut aussi se traduire par « innocents »: une vie pure, sans compromis, libre de tout péché, comme on le dirait d’un métal pur par opposition à un alliage (cf. #Mt 10:16 ; #Ro 16: 19 ; #2Co 11:3 ; #Ep 5:27).
irréprochables. Ou « au-dessus de tout reproche ». Dans l’A.T. grec, ce mot désigne plusieurs fois les qualités requises pour les sacrifices offerts à Dieu: sans tache et sans défaut (cf. #No 6:14 ; #No 19: 2 ; #2P 3:14).
une génération perverse et corrompue. Voir #De 32:5. « Perverse » est le mot dont dérive le français « scoliose » (courbure excessive de la colonne vertébrale). Il désigne ce qui a dévié de la norme, tous ceux qui ont quitté le chemin de Dieu (cf. #Pr 2:15 ; #Esa 53:6). « Corrompue » donne encore plus de force à ce sens: le terme désigne celui qui a dévié si gravement du bon chemin qu’il en est sévèrement altéré (cf. #Lu 9:41). Paul applique ce trait au système du monde pécheur.
brillez comme des flambeaux. Allusion métaphorique au caractère spirituel. « Brillez » peut se traduire plus exactement par « vous devez briller »: les croyants doivent afficher la couleur au sein des ténèbres de leur société, comme le soleil, la lune et les étoiles brillent au milieu d’un ciel d’encre.
16 portant la parole de vie ; et je pourrai me glorifier, au jour de Christ, de n’avoir pas couru en vain ni travaillé en vain.
portant. Une traduction légèrement différente « présentant » - rend mieux le verbe grec, qui décrit les croyants en train de tendre ou d’offrir quelque chose que les autres doivent prendre.
la parole de vie. L’Évangile qui, si l’on y croit, produit la vie spirituelle et éternelle (cf. #Ep 2:1).
pas couru … ni travaillé en vain. En faisant le bilan de son ministère, Paul désirait pouvoir se rendre compte que tous ses efforts avaient été fructueux (cf. #1Co 9:27 ; #1Th 5:12 ; #2Ti 4:7 ; #Hé 13: 17 ; #3Jn 4).
17 Et même si je sers de libation pour le sacrifice et pour le service de votre foi, je m’en réjouis, et je me réjouis avec vous tous.
sers de libation. Le verbe grec signifie « être offert comme libation ou offrande de boisson ». Certains l’associent au futur martyre de Paul, mais le verbe est au présent, ce qui donne à penser qu’il faisait allusion à son ministère coûteux parmi les Philippiens. La « libation » était la phase finale d’un ancien sacrifice d’animaux. Celui qui offrait le sacrifice versait du vin devant ou sur l’animal en flammes, et le vin s’évaporait. La vapeur ainsi produite symbolisait la montée de l’offrande vers la divinité à laquelle elle était destinée (cf. #Ex 29:38-41 ; #2R 16: 13 ; #Jér 7:18 ; #Os 9:4). Paul considérait que toute sa vie était une libation, déversée en l’occurrence sur le service auprès des Philippiens.
service de votre foi. « Service » provient d’un mot en rapport avec le service sacré du sacrificateur (cf. #Ro 12:1 ; #1Co 9:13) et était utilisé dans ce sens dans l’A.T. grec L’apôtre considérait les Philippiens comme des sacrificateurs qui offraient leur vie en sacrifice en se mettant fidèlement au service de Dieu (cf. #1Pi 2:9).
2:17-18
je m’en réjouis, et je me réjouis avec vous tous. Cette attitude de joie partagée devrait accompagner tout service accompli par les chrétiens, même s’il est accompli au prix d’un sacrifice ; cf. #2Co 7:4 ; #Col 1:24 ; #1Th 3:9).
18 Vous aussi, réjouissez-vous de même, et réjouissez-vous avec moi.
19 J’espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin d’être encouragé moi-même en apprenant ce qui vous concerne.
2:19-23 Paul s’ouvre aux Philippiens de son projet de leur envoyer Timothée pour qu’il leur serve d’exemple de serviteur spirituel.
20 Car je n’ai personne ici qui partage mes sentiments, pour prendre sincèrement à cœur votre situation ;
je n’ai personne ici qui partage mes sentiments. Littéralement « de même âme ». Timothée faisait un avec Paul en pensée, en sentiment, en esprit, par l’amour qu’il portait lui aussi à l’Église. Sa qualité de protégé de l’apôtre faisait de lui un être exceptionnel ; cf. #1Ti 1:2 ; #2Ti 1:2). Paul ne disposait de personne d’autre que Timothée car, malheureusement, « tous » les autres avaient à cœur leurs intérêts personnels plutôt que ceux de Christ.
21 tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ.
22 Vous savez qu’il a été mis à l’épreuve, en se consacrant au service de l’Évangile avec moi, comme un enfant avec son père.
23 J’espère donc vous l’envoyer dès que j’apercevrai l’issue de l’état où je suis ;
2:23-24 Finalement, Paul a été libéré de prison (cf. #Ac 28:30), après quoi il est peut-être allé rendre visite à l’Église de Philippes.
24 et j’ai cette confiance dans le Seigneur que moi-même aussi j’irai bientôt.
dans le Seigneur. Paul savait que ses projets étaient soumis à la volonté de Dieu (cf. #Ja 4:13-17).
25 J’ai estimé nécessaire de vous envoyer mon frère Epaphrodite, mon compagnon d’œuvre et de combat, par qui vous m’avez fait parvenir de quoi pourvoir à mes besoins.
Epaphrodite. Paul désirait envoyer Timothée (v. #Ph 2:23) et venir aussi lui-même (verset #Ph 2:24), mais il fut obligé d’envoyer ce frère, natif de Philippes, dont on sait très peu de choses en dehors de ce passage. C’était un nom courant en grec, dérivé d’un mot familier qui, au départ, signifiait « favori d’Aphrodite » (déesse grecque de l’amour). Puis il en vint à signifier « aimable » ou « aimant ». Epaphrodite fut envoyé vers Paul muni de cadeaux (#Ph 4:18), et il était prévu qu’il reste avec lui pour le servir du mieux qu’il pourrait (verset #Ph 2:30).
par qui … besoins. Littéralement « votre apôtre et serviteur de mon besoin ». Epaphrodite n’était pas un apôtre de Christ, mais un apôtre-littéralement « envoyé » - au sens plus large: celui d’apôtre de l’Église de Philippes envoyé vers Paul, porteur de leur don volontaire en argent; cf. #2Co 8:23). Il était indispensable que Paul leur explique la raison de son renvoi à Philippes avec cette lettre, car ils risquaient de penser qu’il n’avait pas accompli son mandat de façon satisfaisante.
2:25-30 Passage très attachant au sujet de l’amour et de l’unité parmi les croyants. Toutes les personnes concernées manifestaient une affection pleine d’altruisme les unes envers les autres.
26 Car il désirait vous voir tous, et il était fort en peine de ce que vous aviez appris sa maladie.
fort en peine. Le terme grec décrit un état de confusion chaotique et de forte agitation consécutif à une période de bouleversements ou à un grand traumatisme. Epaphrodite se faisait plus de souci à propos de l’inquiétude qu’il pourrait susciter chez les Philippiens qu’au sujet de sa propre situation, pourtant délicate.
27 Il a été malade, en effet, et tout près de la mort ; mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse.
malade … tout près de la mort. Peut-être, était-il tombé gravement malade lors de son arrivée à Rome, mais il était désormais suffisamment rétabli pour revenir travailler dans l’Église de sa ville, qui avait plus que Paul besoin de lui.
28 Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin que vous vous réjouissiez de le revoir, et que je sois moi-même moins triste.
triste. Traduit plus exactement par « soucieux » ou « anxieux ». Paul se sentait responsable de tous les membres des Églises (cf. #2Co 11:2), et il était ennuyé de ce que les Philippiens s’inquiètent au sujet d’Epaphrodite.
29 Recevez-le donc dans le Seigneur avec une joie entière, et honorez de tels hommes.
honorez. Des hommes tels que lui sont dignes d’estime.
30 Car c’est pour l’œuvre de Christ qu’il a été près de la mort, ayant exposé sa vie afin de suppléer à votre absence dans le service que vous me rendiez.
près de la mort. Allusion à ce qui a déjà été mentionné comme maladie aux versets #Ph 2:26-27.
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