PHILIPPIENS 3 : 1 à 21+
07/05/2022 00:52JOUR 188 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT
PHILIPPIENS 3
1 ¶ Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur. Je ne me lasse point de vous écrire les mêmes choses, et pour vous cela est salutaire.
Au reste. Il s’agit ici d’une transition, pas d’une conclusion, puisqu’il reste 44 versets Cf. #Ph 4:8.
réjouissez-vous dans le Seigneur. Cf. #Ph 4:1. Thème récurrent de Paul dans l’épître. C’est la première fois cependant qu’il ajoute l’expression « dans le Seigneur », qui spécifie la sphère dans laquelle se situe la joie du croyant: cette joie est sans rapport avec les circonstances favorables ou défavorables de la vie; elle dépend d’une relation inaltérable et permanente avec le Seigneur souverain.
les mêmes choses. Paul avait déjà donné des instructions au sujet de ce qu’il s’apprêtait à leur enseigner quant à leurs adversaires (cf. #Ph 1:27-30).
salutaire. C’était comme un garde-fou destiné à protéger les Philippiens contre toute tentation de céder aux égarements des faux docteurs.
2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis.
chiens. Au cours du Ier siècle, les chiens étaient des charognards sauvages qui erraient dans les rues. Ils avaient un aspect répugnant, et les Juifs se plaisaient donc à appeler ainsi les païens. Or, Paul applique ce terme aux Juifs, particulièrement aux judaïsants, pour décrire leur vie de pécheurs méchants et dépourvus de maîtrise d’eux-mêmes. Sur ceux qui enseignaient que la circoncision était indispensable au salut.
mauvais ouvriers. Les judaïsants se targuaient d’être des ouvriers de justice. Paul n’en taxe pas moins leurs œuvres de mauvaises: toute tentative de plaire à Dieu par nos propres forces et de détourner l’attention de la rédemption accomplie par Christ constitue la plus pernicieuse forme de méchanceté.
faux circoncis. Le terme grec employé ici signifie « coupure en descendant », par opposition au terme habituel pour la circoncision qui signifie littéralement « coupure autour ». Comme les prophètes de Baal (#1R 18: 28) et les païens qui mutilaient leur corps au cours de leurs rituels hystériques pratique interdite par l’A.T. (#Lé 19: 28 ; #Lé 21: 5 ; #De 14: 1 ; #Esa 15: 2 ; #Os 7:14) - les judaïsants prônaient une circoncision qui n’était comble de l’ironie - pas du tout un symbole spirituel, mais seulement une mutilation physique.
3 Car les circoncis, c’est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l’Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair.
les circoncis, c’est nous. L’authentique peuple de Dieu ne possède pas seulement un symbole du besoin d’avoir le cœur purifié, il a vraiment été lavé par Dieu de ses péchés.
rendons à Dieu notre culte par l’Esprit de Dieu. Telle est la première caractéristique du véritable croyant selon Paul. Le mot grec pour « rendre un culte » signifie rendre un service spirituel et plein de révérence. Certains manuscrits permettent de traduire « rendons à Dieu notre culte par l’esprit », avec un « e » minuscule, pour désigner l’être intérieur.
nous glorifions en Jésus-Christ. Le verbe grec « se glorifier » signifie « se vanter avec joie ». Le véritable chrétien accorde à Christ tout le crédit de ses bonnes œuvres (cf. #Ro 15: 17 ; #1Co 1:31 ; #2Co 10:17 ;
point notre confiance en la chair. La « chair » désigne ici la nature humaine non rachetée, ses propres capacités et tout ce qu’elle peut accomplir en évacuant Dieu. Les Juifs plaçaient leur confiance dans la circoncision, dans leur titre de descendants d’Abraham, et s’acquittaient des cérémonies et des devoirs extérieurs de la loi mosaïque, mais tout cela ne pouvait pas les sauver. Le vrai croyant considère que sa chair est pécheresse et n’a aucun moyen de mériter le salut ni de plaire à Dieu.
4 ¶ Moi aussi, cependant, j’aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage,
3:4-7 Pour contrecarrer les thèses des judaïsants, qui prétendaient que certaines cérémonies et certains rituels du judaïsme étaient incontournables pour obtenir le salut, Paul met en avant ses remarquables performances en tant que Juif. Elles dépassaient largement celles dont pouvaient se targuer ses adversaires, et pourtant, affirmait-il, elles n’étaient d’aucun avantage pour le salut.
5 moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant à la loi, pharisien ;
huitième jour. La circoncision de Paul avait eu lieu le jour prescrit par la loi (#Ge 17: 12 ; #Ge 21: 4 ; #Lé 12:3).
d’Israël. Tous les Juifs authentiques étaient les descendants directs d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (Israël). L’héritage juif de Paul était pur.
de la tribu de Benjamin. Benjamin était le deuxième fils de Rachel (#Ge 35:18) et l’une des tribus importantes d’Israël, qui, de même que celle de Juda, resta fidèle à la dynastie inaugurée par David pour former le royaume du sud (#1R 12:21).
Hébreu né d’Hébreux. Paul était issu de parents juifs et avait conservé la tradition et la langue hébraïque, alors même qu’il résidait dans une ville païenne (cf. #Ac 21: 40 ; #Ac 26:4-5).
pharisiens. C’est-à-dire des fondamentalistes légalistes du judaïsme, dont le zèle à appliquer directement l’A.T. à la vie quotidienne donna naissance à un système complexe de traditions et de justice par les œuvres. Paul descendait sans doute d’une lignée de pharisiens (cf. #Ac 22: 3 ; #Ac 23: 6 ; #Ac 26:5).
6 quant au zèle, persécuteur de l’Église ; irréprochable, à l’égard de la justice de la loi.
zèle, persécuteur de l’Église. Aux yeux des Juifs, le « zèle » constituait la forme la plus élevée de vertu religieuse. C’était un mélange de haine et d’amour: comme Paul aimait le judaïsme, il détestait tout ce qui le menaçait.
la justice de la loi. C’est-à-dire la norme pour une vie juste telle que préconisée par la loi de Dieu. Paul se conformait extérieurement à cette norme, de façon à ce que personne ne puisse l’accuser de l’avoir violée. Or, son cœur était celui d’un pécheur, d’un propre juste. Il n’était pas un croyant de l’A.T., mais un légaliste orgueilleux, et donc perdu.
7 Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ.
des gains … une perte. Le mot grec pour « gains » est un terme utilisé en comptabilité pour signifier « bénéfices ». Il en va de même pour « perte », qui appartenait au vocabulaire des affaires. Paul utilisa ces termes de comptabilité pour évoquer la transaction spirituelle qui s’était produite lorsque Christ l’avait racheté. Tout le crédit religieux dont il jouissait auprès des Juifs et qu’il croyait pouvoir inscrire dans la colonne « profits » était en fait sans valeur et risquait même de lui valoir la perte de son salut (cf. #Lu 18:9-14). C’est pourquoi, dès qu’il connut la gloire de Christ, il s’empressa de ranger tout cela dans la colonne « pertes » (cf. #Mt 13:44-45 ; #Mt 16:25-26).
8 Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ,
connaissance de Jésus-Christ. « Connaître » Christ ne se limite pas à avoir de lui une connaissance intellectuelle; le verbe grec utilisé par Paul évoque une connaissance personnelle, par expérience (cf. #Jn 10:27 ; #Jn 17: 3 ; #2Co 4:6 ; #1Jn 5:20). Elle équivaut à une vie partagée avec Christ. Elle correspond aussi au mot hébreu qui décrit le mode de connaissance que Dieu a de son peuple (#Am 3:2) et que ce dernier a de lui, dans l’amour et l’obéissance (#Jér 31:34 ; #Os 6:3 ; #Os 8:2).
boue. Le mot grec évoque des débris ou des restes et peut même être rendu par « fumier », « excréments ».
3:8-11 Paul décrit ici tous les bénéfices qu’il avait pu inscrire dans la colonne des profits lorsqu’il était venu à Christ.
9 ¶ et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi,
être trouvé en lui. Paul était « en Christ ». Son union avec Christ n’était possible que parce que Dieu lui imputait la justice de Christ et pouvait alors la considérer comme étant la sienne.
non avec ma justice, celle qui vient de la loi. C’est la justice pleine d’orgueil de la moralité apparente, des rituels, cérémonies religieuses et bonnes œuvres. C’est une justice qui procède de la chair, et qui est incapable de sauver du péché (#Ro 3:19-20 ; #Ga 3:6-25).
foi en Christ. La foi est la confession assurée et constante que l’on dépend totalement de Jésus-Christ et que l’on a entièrement confiance en lui pour satisfaire aux exigences en vue d’entrer dans le royaume de Dieu. Ces exigences se résument à la justice de Christ, que Dieu impute à tous les croyants.
10 Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort,
je connaîtrai Christ. Paul insiste ici sur l’importance d’approfondir la communion et l’intimité avec Christ.
la puissance de sa résurrection. La résurrection de Christ est démontrée de la façon la plus évidente par l’étendue de sa puissance. En ressuscitant de la mort, il a prouvé sa domination aussi bien sur le monde physique que spirituel.
communion de ses souffrances. L’expression évoque une association, une profonde communion de souffrance que chaque croyant partage avec Christ; or celui-ci est capable de réconforter le chrétien qui souffre, puisqu’il a personnellement connu la même souffrance, et une souffrance pire encore (#Hé 2:18 ; #Hé 4:15 ; #Hé 12:2-4 ; cf. #2Co 5:21 ; #1Pi 2:21-24).
conforme à lui dans sa mort. Tout comme Christ est mort pour racheter les pécheurs, Paul poursuivait le même objectif, dans un sens plus restreint: il avait consacré sa vie à sauver les pécheurs et n’aurait pas hésité à donner sa vie pour leur salut. Sa vie et sa mort, bien qu’impuissantes à racheter qui que ce soit, servaient le même but que celles de son Seigneur.
11 (3-10) pour parvenir, (3-11) si je puis, à la résurrection d’entre les morts.
si je puis. Expression qui prouve son humilité. Paul n’avait que faire de la façon dont Dieu réaliserait ses plans, mais il espérait la mort et l’accomplissement de son salut lors de la résurrection de son corps (cf. #Ro 8:23).
la résurrection d’entre les morts. Littéralement « la résurrection hors des cadavres ». Allusion à la résurrection qui accompagnera l’enlèvement de l’Église (#1Th 4:13-17 ; cf. #1Co 15:42-44).
12 Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection ; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus-Christ.
pas que j’aie déjà remporté le prix. La course vers la conformité à Christ commence par une attitude d’honnêteté et un sentiment d’insatisfaction.
je cours. Le mot grec s’appliquait aux coureurs de sprint et évoque une action énergique et agressive. Paul poursuivait la sanctification de toutes ses forces, entraînant chacun de ses muscles spirituels afin de gagner le prix (#1Co 9:24-27 ; #1Ti 6:12 ; #Hé 12:1).
tâcher de le saisir … j’ai été saisi. « Saisir » signifie « prendre possession de ». Christ avait choisi Paul dans le but ultime de le conformer à l’image glorieuse de Christ (#Ro 8:29), et c’est précisément l’objectif que l’apôtre poursuivait.
3:12-14 Paul se sert de l’image d’un coureur pour décrire la croissance spirituelle du chrétien. Le croyant n’a pas atteint son objectif de conformité à l’image de Christ (cf. versets #Ph 3:20-21), mais comme l’athlète qui participe à une course, il doit néanmoins continuer jusqu’à l’arrivée. Tel est le but proposé à tout croyant, comme en attestent #Ro 8:29 ; #2Th 2:13-14 ; #1Jn 3:2.
13 Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant,
je fais une chose. Paul avait réduit l’ensemble du processus de sanctification à l’objectif simple et clair de faire « une seule chose »: chercher à se conformer à Christ.
oubliant ce qui est en arrière. Le croyant ne doit pas se reposer sur des œuvres ou des succès passés dans son ministère, pas plus qu’il ne doit s’appesantir sur ses péchés et échecs. Nous laisser envahir par le passé handicape les efforts fournis au présent.
14 je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ.
le but. C’est-à-dire la conformité à Christ, ici et maintenant.
le prix. C’est-à-dire la conformité à Christ dans le ciel (cf. versets #Ph 3:20-21 ; #1Jn 3:1-2).
la vocation céleste de Dieu. Lorsque Dieu rappelle un croyant dans sa présence, au ciel, alors vient enfin le moment de recevoir le prix qui représentait un objectif impossible à atteindre pendant la vie terrestre.
15 ¶ Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus.
qui sommes des hommes faits. Puisque la perfection spirituelle consiste en une conformité totale à Christ, état que le croyant ne peut atteindre avant d’arriver au ciel, Paul fait ici allusion à la maturité spirituelle. Soit il désigne les croyants mûrs qui avaient le même objectif que lui, soit il utilise ce terme pour désigner de façon ironique les judaïsants, qui pensaient avoir déjà atteint la perfection.
cette même pensée. Ou « cette même attitude ». Les croyants doivent démontrer par leur attitude qu’ils recherchent effectivement la conformité à Christ.
si vous êtes … d’un autre avis. Désigne ceux qui s’obstinent à s’appesantir sur le passé et ne font aucun progrès vers le but.
Dieu vous éclairera. Le verbe grec signifie « découvrir » ou « dévoiler ». Paul remettait à Dieu ceux qui ne poursuivaient pas la perfection spirituelle. Il avait la conviction que Dieu leur révélerait finalement la vérité, même si cela signifiait pour eux connaître la correction (#Hé 12:5-11).
16 Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas.
au point où nous sommes parvenus, marchons. Le mot grec pour « marcher » signifie « marcher en file ». Paul donne comme consigne aux Philippiens de rester dans la juste ligne spirituelle et de continuer à progresser dans la sanctification, en appliquant les principes qui leur avaient permis d’atteindre le point actuel de leur croissance spirituelle (cf. #1Th 3:10 ; #1Pi 2:2).
17 ¶ Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous.
mes imitateurs. Comme tous les croyants sont imparfaits, ils ont besoin de l’exemple de personnes moins imparfaites, qui savent comment réagir face à l’imperfection et sont capables de fournir un modèle pour le processus de recherche de la conformité à Christ. Paul était lui-même ce modèle (#1Co 11:1 ; #1Th 1:6).
portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle. Paul recommande aux Philippiens de bien observer d’autres modèles en matière de sanctification, comme Timothée et Épaphrodite (#Ph 2:19-20), pour s’inspirer de leur façon de se comporter dans leur service pour Christ.
18 Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant.
ennemis de la croix. Les propos de Paul impliquent que, sans se déclarer opposés à Christ, à son œuvre sur la croix ou au salut par grâce par le seul moyen de la foi, ces hommes ne poursuivaient pas l’objectif de la conformité à Christ dans leur comportement. Ils se contentaient apparemment de se prétendre amis de Christ et assumaient peut-être même des responsabilités dans l’Église.
je vous en ai souvent parlé. Visiblement, Paul avait déjà averti les Philippiens des dangers que représentaient les enseignements erronés, comme il l’avait fait auprès des Ephésiens (#Ac 20:28-30).
en pleurant. Paul avait eu la même réaction le jour où il avait prévenu de ce danger les anciens de l’Église d’Éphèse (#Ac 20: 31).
19 Leur fin sera la perdition ; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre.
Ces ennemis de la croix pouvaient être soit des Juifs (les judaïsants, verset. 2), soit des païens libertins, précurseurs du gnosticisme, qui adoptaient une philosophie dualiste virant à l’antinomisme (position qui consiste à abandonner toute loi morale).
leur fin sera la perdition. Le mot grec pour « fin » renvoie à la destinée ultime d’une personne. Les judaïsants étaient promis à la damnation éternelle, puisqu’ils comptaient sur leurs propres bonnes œuvres pour gagner leur salut. Il en allait de même pour les païens libertins, qui commettaient l’erreur de s’appuyer sur leur intelligence humaine et de nier la puissance transformatrice de l’Évangile.
pour dieu leur ventre. Pourrait renvoyer aux œuvres charnelles des judaïsants, qui consistaient principalement dans leurs devoirs religieux, ou encore à leur attachement à des lois alimentaires, qu’ils croyaient indispensables au salut. Si ce sont les païens libertins qui sont ici visés, Paul leur reproche certainement leurs désirs sensuels et leurs appétits charnels. Comme toujours, les faux docteurs se trahissent par leur mauvaise attitude.
leur gloire … leur honte. Les judaïsants se targuaient de leurs efforts personnels; or, leurs œuvres les plus remarquables n’avaient pas plus de valeur que des chiffons souillés ou du fumier (versets #Ph 3:7-8 ; #Esa 64:5). Les païens libertins se vantaient de leurs péchés et prétextaient abusivement de la liberté laissée aux chrétiens pour justifier leur inconduite (#1Co 6:12).
choses de la terre. Les judaïsants ne se préoccupaient que des cérémonies, fêtes et sacrifices, de tout ce qui n’était que règles matérielles. Quant aux païens libertins, ils ne s’intéressaient qu’au monde et à ses attraits (cf. #Ja 4:4 ; #1Jn 2:15).
20 Mais notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ,
citoyens. Désigne en grec une colonie d’étrangers. Dans une source non chrétienne, il désigne une ville suffisamment importante pour tenir des registres où figuraient les noms de tous les citoyens.
des cieux. L’endroit où Dieu règne et où Christ est présent. C’est la cité des croyants (#Jn 14:2-3), car leur nom y est enregistré (#Lu 10:20) et leur héritage les y attend (#1Pi 1:4). Ils y rejoindront d’autres croyants (#Hé 12:23). Nous appartenons au royaume gouverné par notre Père céleste et obéissons aux lois célestes. Cf. #1Pi 2:11.
nous attendons. Mot grec présent dans la plupart des passages qui évoquent la seconde venue de Christ. L’idée est celle d’une attente certes patiente, mais tenaillée aussi par l’appétit qu’aiguisent de grandes espérances (#Ro 8:23 ; #2P 3:11-12).
21 qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses.
transformera le corps de notre humiliation. Le verbe grec pour « transformer » contient le mot qui a donné « schéma ». Ceux qui sont morts en Christ mais vivent avec lui en esprit au ciel (#Ph 1:23 ; #2Co 5:8 ; #Hé 12:23) recevront un nouveau corps à la résurrection et lors de l’enlèvement de l’Église, alors que ceux qui seront encore en vie sur la terre verront leur corps transformé.
semblable au corps de sa gloire. Le corps du croyant sera comme celui de Christ après sa résurrection: « reprogrammé » pour devenir compatible avec le ciel (#1Co 15:42-43 ; #1Jn 3:2).
s’assujettir. Littéralement « ranger sous », c’est-à-dire disposer des objets selon leur rang ou gérer quelque chose. Dans sa divine providence, Christ a le pouvoir de créer les lois naturelles, mais aussi celui de les dépasser miraculeusement (#1Co 15:23-27).
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