PHOEBÉ

09/05/2018 12:54

PHOEBÉ 

Servante ou diaconesse dans l'Église de Cenchrées.

Romain 16 : 1 ¶  Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l’Eglise de Cenchrées,

2  afin que vous la receviez en notre Seigneur d’une manière digne des saints, et que vous l’assistiez dans les choses où elle aurait besoin de vous, car elle a donné aide à plusieurs et à moi-même.

 

Phoebé. Signifie « pure et brillante » et correspond bien à la brève description de sa personnalité et de son caractère chrétien. 

 

diaconesse. Littéralement « servante ». Dans l’Eglise primitive, ces femmes s’occupaient des croyants malades, des pauvres, des étrangers et des prisonniers. Elles enseignaient les femmes et les enfants (cf. #Tit 2:3-5). Avec ou sans titre officiel, Phoebé eut la lourde responsabilité de transmettre cette lettre à l’Eglise de Rome. Après avoir servi fidèlement, lorsqu’elles devenaient veuves et sans ressources, de telles femmes étaient prises en charge par l’Eglise. 

 

Cenchrées. Une ville portuaire près de Corinthe, d’où Paul écrivit aux Romains. L’Eglise de Cenchrées fut probablement fondée par l’Eglise de Corinthe. 

 

Corinthe, situé sur un cordon littoral entre deux lagunes, était desservi par deux ports. Cenchrées était situé à quelques kilomètres à l’est de la ville. Il recevait les navires venant de la mer Égée. Phœbé, dont le nom signifie radieuse, était de toute évidence d’origine païenne. C’est elle qui fit le facteur de Paul pour livrer cette lettre, c’est pourquoi il la recommande chaleureusement en l’appelant notre sœur, cette relation étant bien sûr spirituelle et non familiale. Phœbé est la première croyante mentionnée dans ce chapitre qui constitue en lui-même un petit catalogue des héros de la foi.

   Cette femme était diacre, ce qui veut dire serviteur. Paul se désigne ainsi lui-même à plusieurs reprises dans ses Épîtres. Ce mot désigne également une fonction de responsabilité dans l’Église locale. Phœbé avait donc une position reconnue, ce qui convient très bien à une personne servant d’émissaire de Paul. La structure rigide hiérarchisée et macho de la plupart des Églises dites chrétiennes exclut les dames des fonctions dirigeantes. S’il est vrai que le Nouveau Testament interdit à une femme d’exercer le rôle proprement dit de pasteur, rien ne l’empêche de participer à toutes les décisions qu’une Église doit prendre. Le sexe faible comme on l’appelle a une sensibilité naturelle que les mâles n’ont pas. Il est des situations où la finesse des hommes s’apparente à celle du Cro-Magnon armé d’une massue.

   Les femmes ont un sens de l’observation et une intuition que les dirigeants d’une Église devraient prendre en compte d’une manière ou d’une autre, lorsqu’ils prennent des décisions qui vont affecter l’ensemble des paroissiens. Cela dit, Phoebé, à côté de ses responsabilités d’ordre spirituel, faisait certainement du commerce de ville en ville, ce qui l’amenait de temps en temps à se rendre à Rome. C’est à l’occasion de l’un de ses voyages d’affaires que cette lettre fut remise à ses destinataires.

Autres notes

Certains pensent que c’est Phoebé qui a apporté la lettre de Paul aux Romains. Elle était une diaconesse {78} de son église locale, et elle était venue en aide à beaucoup (verset 2). Comme Phoebé, tous les chrétiens sont appelés à être serviteurs les uns des autres.

Le mot grec qui est traduit par « servante » dans certaines versions bibliques est traduit par « diacre » dans #1Ti 3:8.

Autres notes

L’apôtre recommande Phœbé à l’église de Rome, et salue plusieurs amis qui sont là (#1-16). Il met en garde l’église contre ceux qui causent des divisions (#17-20). Salutations chrétiennes (#21-24). L’épître se termine en donnant gloire à Dieu (#25-27).

#1-16 Paul recommande Phœbé aux chrétiens de Rome. Il appartient aux chrétiens de s’aider les uns les autres dans leurs affaires, spécialement les étrangers ; nous ne savons pas de quelle aide nous pouvons avoir besoin nous-mêmes. L’apôtre Paul demande de l’aide pour quelqu’un qui a été serviable à beaucoup ; celui qui arrose sera lui-même également arrosé. Bien que le souci de toutes les églises soit son lot quotidien, il pouvait cependant se souvenir de beaucoup de personnes, et il transmet ses salutations à chacun, en rappelant leurs caractères particuliers, et ce qui concerne chacun. De peur que certains soient blessés, pensant que Paul les a oubliés, il les salue en tant que frères et saints, sans les nommer expressément. Il ajoute, en conclusion, une salutation générale à tous, dans le nom des églises de Christ.

Autres notes

Dans ce chapitre de conclusion, Paul commence par recommander à l’église de Rome la diaconesse Phœbé, #Ro 16:1,2. Puis il envoie ses salutations à plusieurs membres de l’église, et à d’autres chrétiens qui se trouvaient alors à Rome, #Ro 16:3-16. Il exhorte instamment ses frères à fuir ceux qui excitent des divisions ; et après avoir loué leur obéissance, il prie Dieu de les bénir, #Ro 16:17-21. Viennent ensuite des salutations de la part des compagnons de l’apôtre, #Ro 16:22-24 ; et enfin la doxologie, #Ro 16:25-27.

Je vous recommande Phœbé, notre sœur, diaconesse de l’église de Cenchrées. La ville de Corinthe, située sur un isthme étroit, avait deux ports, l’un du côté de l’Europe, l’autre du côté de l’Asie. Ce dernier s’appelait Cenchrées ; on y avait fondé une église, dont Phœbé était diaconesse. Il paraît que dans les églises apostoliques on choisissait des femmes d’un certain âge pour assister les pauvres et les malades de leur sexe. Plusieurs écrivains ecclésiastiques pensent qu’il y avait deux classes de femmes appelées à fonctionner dans l’église : les unes {1}, dont les fonctions répondaient à celles des anciens, étaient chargées de surveiller la conduite des chrétiennes plus jeunes ; les autres avaient pour mission d’assister les pauvres et les malades.

Autres notes

A première vue, le dernier chapitre de cette épître paraît un catalogue sans intérêt de noms n’ayant que peu ou pas de signification pour nous aujourd’hui. Toutefois, si nous l’examinons de plus près, ce chapitre souvent négligé livre de nombreuses leçons importantes pour le croyant.

 

Phoebé nous est présentée comme diaconesse de l’Eglise de Cenchrées. Nous ne devons pas la considérer comme membre d’un ordre religieux : toute sœur qui sert Dieu dans une Eglise locale peut être une « diaconesse ».

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