Plomb. Hébreu ’opheret ; métal connu des anciens. Les Israélites en trouvèrent dans le butin enlevé aux Madianites (#No 31:22). Les Égyptiens se servaient de plomb (Contra Apionem 1.34), très abondant dans la péninsule du Sinaï ; on en trouvait aussi en Égypte ; à Tarsis (#Ez 27:12) qui l’exportait. Le plomb s’employait pour peser (#Za 5:7) ; on écrivait sur des tablettes de plomb (Tacite, Annales, 2.69 ; Pline, Histoire Naturelle 13.21 ; Pausanias 9.31.4). #Job 19:24 serait une allusion à de telles tablettes : mais on peut admettre que Job désire tailler les caractères dans le rocher et les rendre indélébiles.
Le plomb se trouve essentiellement sous forme de sulfure de plomb (PbS). Le principal minerai est la galène qui est argentifère. Pour en extraire l’argent, on chauffait la galène avec du fer pour que le soufre (S) se lie avec le fer. Au cours d’une deuxième opération, le reste de l’argent et du plomb s’oxydait. Le massicot (protoxyde de plomb [PbO] brusquement refroidi par trempe) se séparait alors de l’argent qui se trouvait purifié. L’opération ne réussissait pas toujours. Dans #Jér 6:29, ce processus ne produit pas de résultat : « le soufflet est brûlant, le plomb disparaît au feu … C’est en vain qu’on s’obstine à épurer, les scories ne se détachent pas ». Au sens figuré, cela signifie que les corrections de Dieu envers son peuple n’ont pas produit l’élimination du péché chez lui. Même après l’accomplissement du jugement sur Jérusalem, la séparation d’avec le mal n’apparaît pas. Seule la révélation de la grâce dans le Nouveau Testament a produit cette séparation, car en mourant sur la croix, Jésus-Christ a définitivement vaincu le péché.
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