Pourpre

30/10/2017 16:24

Pourpre. Dans l’antiquité et même plus tard, ce terme désigne le rouge foncé tirant au violet. Les anciens appelaient « pourpre » le cramoisi et d’autres rouges (Pline, Histoire Naturelle 9.61, 62 ; #Mr 15:17 et #Mt 27:28). Seuls les riches et les magistrats pouvaient porter des vêtements de pourpre, le prix en étant fort élevé (#Est 8:15 ; cf. l’élévation de Mardochée, #Est 8:2 ; #Pr 31:22 ; #Da 5:7 ; #/APCJ 1Ma 10:20,62,64 ; #/APCJ 2Ma 4:38 ; cf. 31 ; #Lu 16:19 ; #Ap 17:4). Les souverains se paraient de pourpre, même ceux de Madian par exemple (#Jug 8:26). C’était un symbole de royauté (#/APCJ 1Ma 8:14 ; Homère, Iliade, 4.141-145) ; on en affubla Jésus pour se moquer de lui. De précieux tissus de pourpre recouvraient les sièges des litières princières (#Ca 3:10). Des vélums de pourpre surmontaient les ponts des embarcations de luxe (#Ez 27:7). Les idoles étaient drapées de pourpre (#Jér 10:9). On fit grand usage d’étoffes teintes en pourpre pour le tabernacle (#Ex 25:4; 26:1,31,36), et pour les vêtements du souverain sacrificateur (#Ex 28:5,6,15,33; 39:29). Les Juifs donnaient à la pourpre une valeur symbolique (Guerre juive 5.5.4). Lydie était marchande de pourpre (#Ac 16:14).

 

      La substance colorante, extraite de diverses espèces de mollusques (#/APCJ 1Ma 4:23 ; Guerre juive 5.5.4), était fournie par une sécrétion fluide, appelée fleur, contenue dans une glande de la partie supérieure de l’animal. Chaque mollusque ne donnant qu’une infime quantité de colorant, il fallait d’innombrables coquillages et un travail intense pour obtenir la teinture, dont le prix était par conséquent fort élevé. On cassait le haut de la coquille, sans abîmer la poche à pourpre, mais on ouvrait à la meule les coquillages plus petits (Pline, Histoire Naturelle, 9.60). Les anciens Tyriens utilisaient 2 sortes de murex : le Murex trunculus, d’où provenait la pourpre violette, et le Murex brandaris, qui donnait le cramoisi. Les murex sont répandus dans toute la Méditerranée ; la teinte de leur matière colorante diffère suivant la région où ils se pêchent. Des amas de coquilles de murex, ouvertes artificiellement, ont été découverts à Minet el-Beida, port de l’antique Ougarit (Ras Shamra) : preuve que, dans le 2e millénaire avant Jésus-Christ, on préparait des teintures de pourpre à cet endroit.

 

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