
Prêt
30/10/2017 16:14Prêt. Avance de fonds, ou d’autre chose. Primitivement, les Israélites sollicitant un prêt ne demandaient pas de l’argent, mais des choses de première nécessité. La Loi ordonnait de secourir l’indigent (#De 15:7-11), sans prélever d’intérêt (#Ex 22:24 ; #Lé 25:35-37). Mais on pouvait en percevoir un de l’étranger (#De 23:21). L’Israélite pauvre pouvait se vendre comme mercenaire (#Lé 25:39,40 ; #2R 4:1). Au cas où le créancier exigeait un gage, il n’avait pas le droit d’aller le saisir dans la maison de son débiteur, mais devait attendre que ce dernier le lui apporte dehors (#De 24:10-13). Si l’objet était un vêtement, le créancier devait le rapporter avant le coucher du soleil, car ce vêtement servait de couverture (#Ex 22:25,26). Il était interdit de prendre en gage les 2 meules d’un moulin, ou celle de dessus, ce qui eût empêché le pauvre de moudre le grain nécessaire à sa nourriture quotidienne (#De 24:6). Le vêtement de la veuve ne pouvait pas servir de gage (#De 24:17). Tous les 7 ans, pendant la relâche, il y avait un moratoire d’une année (#De 15:1-11). Malheureusement la pratique du cautionnement s’implanta (#Pr 6:1) ; à une époque ultérieure, les prêteurs exigèrent parfois des intérêts, malgré l’opposition des prophètes (#Jér 15:10 ; #Ez 18:13). Après l’Exil, on ne tint aucun compte de la réglementation salutaire de la Loi ; Néhémie réprima énergiquement les abus (#Né 5:1-13). La législation romaine, fort dure pour le débiteur, contrastait avec la réglementation mosaïque. La loi des Douze Tables permettait au créancier d’emprisonner le débiteur insolvable et sa famille. C’est à quoi Jésus fait allusion dans la parabole du serviteur impitoyable (#Mt 18:25,34). Au temps de Jésus, le commerce de l’argent était organisé sous forme de banque (#Mt 25:27 ; #Lu 19:23). Il y avait à Jérusalem un bâtiment public où l’on déposait les documents relatifs aux prêts à intérêts ou non (Guerre juive 2.17.6). Voir Banque.
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