Propitiation.

24/07/2017 14:58

Propitiation.

 

1. Ancien Testament : la propitiation est exprimée par le verbe hébreu kaphar, lié à kopher = couvercle, et signifie l’acte d’écarter la colère par l’offrande d’un don. Ce mot est utilisé en rapport avec l’holocauste qui sert d’expiation (#Lé 1:4; 14:20; 16:24 ; voir Expiation), le sacrifice de culpabilité (#Lé 5:16,18), le sacrifice d’expiation (#Lé 4:20,26,31,35) et d’autres sacrifices et offrandes (#Ez 45:15,17 ; etc.). Pour les hommes de l’Ancien Testament, il était parfaitement normal et compréhensible que Dieu, juste juge, puisse « s’irriter chaque jour » contre les méchants (#Ps 7:12), car il est vigoureusement opposé au mal sous toutes ses formes.

 

 

      Mais ils découvraient en même temps, avec étonnement, qu’il est « un Dieu compatissant et qui fait grâce, lent à la colère, riche en bienveillance » (#Ex 34:6), et que sa colère pouvait être écartée par l’offrande du sacrifice approprié. Plus encore, cette initiative venait de Dieu lui-même (#Lé 17:11), qui accordait le pardon comme un don de grâce conformément à son désir de pardonner (#Ps 78:38). Pour illustrer cette disposition de Dieu à faire grâce, le couvercle en or de l’arche de l’alliance portait le nom de propitiatoire : il s’interposait en quelque sorte entre les tables de la Loi, résumant les exigences de Dieu, et les chérubins, représentant ses justes jugements ; pour remplir son office, il devait être aspergé du sang du sacrifice le jour des expiations.

 

2. Nouveau Testament. Le groupe du verbe grec hilaskomai n’est utilisé que huit fois en tout, mais revêt une grande importance. Ce verbe (#Lu 18:13 ; #Hé 2:17) indique que Dieu est devenu propice, ou favorablement disposé, à l’égard aussi bien du pécheur perdu que du croyant errant. Le substantif hilasmos (#1Jn 2:2; 4:10) désigne ce que notre Seigneur est devenu : l’expiation qui couvre les péchés, le moyen personnel par lequel Dieu peut être miséricordieux envers le pécheur qui croit en son Fils. Le substantif hilastêrion (#Ro 3:25 ; #Hé 9:5) parle plutôt du lieu où se réalise la propitiation, et se rapporte, dans le second texte cité, au couvercle de l’arche de l’alliance, archétype du corps de Christ devenu, une fois pour toutes, propitiatoire pour les pécheurs, autel où se révèle l’infinie miséricorde de Dieu à la place de sa colère. Enfin, l’adjectif hileôs (#Mt 16:22 ; #Hé 8:12) rappelle que Dieu est propice, c’est-à-dire miséricordieux, favorablement disposé à l’égard du pécheur.

 

 

      L’enseignement du Nouveau Testament rejoint et confirme donc celui de l’Ancien Testament, concernant la gravité du péché, la colère de Dieu, mais aussi sa grâce et la façon dont il a pourvu, de sa propre initiative, au moyen d’user de miséricorde envers le pécheur et de le sauver du jugement. En un mot, selon le texte crucial de #Ro 3:25, le Christ, au travers de sa mort expiatoire, est le moyen par lequel Dieu manifeste sa miséricorde et use de grâce en justifiant le pécheur qui se repent et qui croit. Le sang représente le don volontaire de sa vie, livré en sacrifice expiatoire, par lequel Jésus, le seul juste, prend sur lui le juste jugement de Dieu qui aurait dû tomber sur nous pécheurs ; ce sacrifice nous « renferme » dans la foi comme seule condition pour être sauvés. F. H.

 

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