Puissance.

Puissance. (Grec le plus souvent dunamis, puis exousia = pouvoir, autorité ; d’autres synonymes : energeia = action ; kratos = force ; ischus = force).

1. Dieu est le seul puissant.

      Dieu est le Tout-Puissant et il règne sur la terre et sur l’univers (#Jér 27:5; 32:17). Sa puissance va de pair avec sa gloire et son éternité. Les mots hébreux et grecs pour puissance sont synonymes d’autorité. Dieu possède les deux. Dans l’histoire du salut, la libération d’Israël hors d’Égypte a constitué une manifestation extraordinaire de sa puissance : « Tu as, parmi les peuples, fait reconnaître ta puissance » (#Ps 77:15 cf. #Ex 32:11 ; #De 4:37; 9:29 ; #2R 17:36 ; #Né 1:10). L’Écriture commande aux hommes et aux peuples de s’incliner devant la puissance de Dieu, de lui rendre gloire et puissance (#Ps 96:7) au lieu d’attribuer leurs réactions à la puissance de leur propre main (#De 8:17). Car la puissance et la force sont dans la main de Dieu (#1Ch 29:12 ; #Job 12:13).

2. Le Père a donné tout pouvoir au Fils.

      Dieu a établi Jésus « au-dessus de toute principauté, autorité, puissance » (grec dunamis) (#Ep 1:21) et il lui a donné de dépouiller les principautés et les pouvoirs sataniques de leur puissance (#Col 2:15 ; #1P 3:22). Il a aussi le pouvoir de pardonner les péchés (#Mt 9:6) et sa puissance se manifeste « par des guérisons » (#Lu 5:17) et par l’expulsion des « mauvais esprits » (#Lu 4:36) ; il a écrasé l’Ennemi (#Ro 16:20) et il a réduit la mort à l’impuissance (#2Ti 1:10). À la fin des temps, il exercera le jugement, lorsqu’une voix retentira du ciel disant : « Maintenant est arrivé le salut, ainsi que la puissance et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ » (#Ap 12:10).

      Dans le livre des Actes, la puissance de l’Esprit de Dieu opère dans la vie de l’Église (#Ac 4:7,33; 6:8; 10:38). Elle a été manifestée dans la résurrection de Jésus-Christ dans laquelle Dieu a déployé « la grandeur surabondante de sa puissance envers nous qui croyons selon l’action souveraine de sa force » (#Ep 1:19-20 : l’apôtre accumule dans ce passage tous les mots grecs contenant l’idée de force ; cf. #Ro 1:4 ; #Ph 3:10). L’Évangile, qui est une démonstration d’Esprit et de puissance (#1Co 2:4) est le moyen par lequel cette puissance agit dans la vie des hommes (#Ro 1:16 ; #1Co 1:18). Cette puissance s’accomplit souvent dans la faiblesse humaine (#2Co 12:9), mais elle peut accomplir bien plus que ce que nous demandons ou pensons (#Ep 3:20 ; #2Th 1:11) et peut nous garder jusqu’au Jour de Christ (#2Ti 1:12).

3. La puissance conférée aux hommes par Dieu.

Le pouvoir (grec exousia) des autorités terrestres vient de Dieu (#Jn 19:11 ; #Ro 13:1), de même que la puissance dévolue aux chrétiens (#Mt 10:1 ; #Jn 1:12 ; #Ac 4:7 ; #Col 1:11). Jésus a accordé à ses disciples « pouvoir sur toute la puissance de l’ennemi » (#Lu 10:19).

4. Exemples de puissance.

Dans #Ex 7:1, Dieu dit à Moïse qu’il le fait « Dieu pour le Pharaon » afin de délivrer Israël de l’Égypte. Il s’adresse au prophète Jérémie en déclarant : « Je t’établis aujourd’hui sur les nations et contre les royaumes pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu fasses périr et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes » (#Jér 1:10). Dans #Ac 13:11, Paul annonce au magicien Élymas que la main du Seigneur est sur lui et qu’il sera aveugle pour un temps.

5. La volonté de puissance usurpée.

      La tradition exégétique a souvent vu derrière les paroles adressées par Dieu au roi de Babylone le jugement touchant Lucifer : « Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu, je siégerai sur la montagne de la Rencontre (des dieux) au plus profond du nord ; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut » (#Esa 14:13-14 cf. #Ez 28:11 et suivants). Cette volonté de puissance qui fut à l’origine de sa chute, Satan a essayé de la transmettre aux premiers humains. Il fait naître en Ève un désir de puissance en lui promettant qu’Adam et elle deviendraient « comme des dieux » (#Ge 3:5). La volonté de puissance fut à l’origine de la plupart des guerres rapportées dans la Bible comme des conflits de tous les temps entre les nations. Souvent, elle a pris la forme extrême, à laquelle le roi de Babylone a donné expression : vouloir être comme Dieu. Ainsi beaucoup de monarques antiques se sont fait diviniser. Ainsi dans le Nouveau Testament, le roi Hérode plein de suffisance a accepté qu’on l’assimile à un dieu (#Ac 12:21-22).

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