ROMAINS 04 : 1 à 25

07/03/2022 00:06

JOUR 127 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

ÉPITRE DE PAUL AUX ROMAINS 4

 

ROMAINS 04 : 1 à 25 +

ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

1 ¶  Que dirons-nous donc qu’Abraham, notre père, a obtenu selon la chair ?

Abraham, notre père. Paul utilisa l’exemple d’Abraham pour prouver la justification par la foi seule parce que les Juifs le considéraient comme l’homme juste par excellence (#Jn 8:39) et parce qu’il avait clairement montré que le judaïsme, avec sa justice basée sur les œuvres, avait dévié de la foi des patriarches. Sur le plan spirituel, Abraham était aussi l’ancêtre de l’Église de Rome, essentiellement composée de païens.

 

2  Si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu.

justifié par les œuvres. Déclaré juste sur la base de ses efforts.

se glorifier. Si les œuvres d’Abraham avaient été la base de sa justification, il aurait eu le droit de s’enorgueillir devant Dieu. Cela rend la prémisse hypothétique du v. 2 impensable (#Ep 2:8-9 ; #1Co 1:29).

 

3  Car que dit l’Écriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.

Citation de #Ge 15: 6. L’une des plus claires déclarations de toute l’Écriture sur la justification.

crut. Abraham était un homme de foi;  cf. #Ro 4:18-21 ; #Ga 3:6-7, #Ga 3:9 ; #Hé 11:8-10), mais la foi n’est pas une œuvre méritoire. Elle n’est jamais la base de la justification: elle est simplement le canal par lequel elle est reçue, et elle est aussi un don. Et cela ne vient pas de vous. « Cela » renvoie à toute la proclamation antérieure du salut, non seulement du point de vue de la grâce mais aussi de la foi. Certes, il est demandé aux hommes de croire pour être sauvés, mais même cette foi fait partie du don de Dieu. C’est elle qui sauve, et nous ne pouvons pas l’exercer par nos propres forces. La grâce de Dieu domine toutes les facettes du salut (cf. #Ro 3:20 ; #Ga 2:16).

imputé. Cf. vv. #Ro 4:5-6, #Ro 4:8-11, #Ro 4:22-24. Utilisé à la fois dans les domaines commercial et juridique, ce verbe grec renvoie à l’acte de prendre quelque chose qui appartient à une personne et le mettre sur le compte d’une autre. On le rencontre 9 fois dans ce ch. #Ro 4. C’est une transaction à sens unique: Abraham n’a rien fait pour bénéficier de la justice, Dieu l’a simplement mise sur son compte. Dieu a pris sa propre justice et l’a portée au compte d’Abraham comme si c’était vraiment la sienne. Il a agi ainsi parce qu’Abraham avait cru en lui.

 

4  Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due ;

4:4-5 Élargissant son raisonnement à tous les hommes, l’apôtre affirme clairement que l’acte juridique consistant à déclarer un homme juste est complètement indépendant de toute forme d’œuvre humaine. Si le salut s’obtenait sur la base de nos efforts, le salut serait un dû; mais en réalité, le salut est toujours un don de la grâce, que Dieu accorde souverainement (#Ro 3:24 ; #Ep 2:8-9) à ceux qui croient (cf. #Ro 1:16). Puisque la foi est mise en contraste avec les œuvres, elle doit signifier la fin de toute tentative de gagner la faveur de Dieu par un quelconque mérite personnel.

 

5  et à celui qui ne fait point d’œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice.

justifie l’impie. Seuls ceux qui renoncent à toute prétention d’être bons et reconnaissent qu’ils sont impies sont des candidats à la justification (cf. #Lu 5:32).

 

6  De même David exprime le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres:

4:6-8 Paul appuie son raisonnement avec le #Ps 32:1-2, un psaume sur la joie du pardon écrit par David après son adultère avec Bath-Schéba et l’assassinat de son mari (#2S 11). Malgré la gravité de son péché et l’absence complète de mérite personnel, David connaissait la bénédiction liée à la justice imputée.

 

7  Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts !

8  Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché !

9 ¶  Ce bonheur n’est-il que pour les circoncis, ou est-il également pour les incirconcis ? Car nous disons que la foi fut imputée à justice à Abraham.

circoncis. C’est-à-dire les Juifs;  cf. #Ac 15:19-29 ; #Ro 2:25-29 ; #Ro 4:11 ; #Ga 5:1-4 ; #Ga 6:12 ; #Ph 3:2-5).

4:9-12 Paul anticipe la réaction de ses lecteurs juifs: si Abraham a été justifié par la foi seule, pourquoi Dieu lui a-t-il ordonné, ainsi qu’à ses descendants, de pratiquer la circoncision? Sa réponse est pertinente non seulement pour ceux que la circoncision concerne, mais aussi pour les millions de personnes qui se fondent encore sur des rites ou des activités religieuses pour gagner la justice.

 

10  Comment donc lui fut-elle imputée ? Était-ce après, ou avant sa circoncision ? Il n’était pas encore circoncis, il était incirconcis.

pas encore circoncis, il était incirconcis. La chronologie de la Genèse appuie l’exposé de Paul: Abraham avait 86 ans à la naissance d’Ismaël (#Ge 16: 16), et il fut circoncis à l’âge de 99 ans, mais Dieu le déclara juste avant la conception d’Ismaël (#Ge 15: 6 ; #Ge 16:2-4), soit au moins 14 ans avant sa circoncision.

 

11  Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu’il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d’être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée,

signe. Cela indique le besoin qu’à l’homme d’une purification spirituelle (cf. #Ro 2:28-29 ; #Jér 4:3-4 ; #Jér 9:4-26) et d’une relation d’alliance avec Dieu.

sceau. Une démonstration extérieure de la justice que Dieu a mise sur son compte par la foi.

4:11-12

le père de tous les incirconcis qui croient. D’un point de vue physique, Abraham est le père de tous les Juifs (circoncis); d’un point de vue spirituel, il est le père des Juifs croyants (v. #Ro 4:12) et des païens croyants (incirconcis, v. 11). Cf. #Ro 4:16 ; #Ga 3:29.

 

12  et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis.

13  En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi.

pas par la loi. Ce n’est pas grâce à son respect de la loi.

héritage du monde …  promis. Se rapporte à Christ et constitue l’essence de l’alliance que Dieu conclut avec Abraham et ses descendants;  cf. #Ge 15: 5 ; #Ge 18: 18 ; #Ge 22: 18): la dernière clause de cette alliance stipulait que, par la postérité d’Abraham, le monde entier serait béni (#Ge 12:3); Paul précisa que cette postérité désignait précisément Christ et que cette promesse correspondait vraiment à l’Évangile (#Ga 3:8, #Ga 3:16 ; cf. #Jn 8:56). Tous les croyants, par le fait qu’ils sont en Christ, deviennent héritiers de la promesse (#Ga 3:29 ; cf. #1Co 3:21-23).

par la justice de la foi. La justice reçue de Dieu par la foi.

4:13-15 Abraham ne fut pas justifié par le rite de la circoncision (vv. #Ro 4:9-12), ni par le respect de la loi mosaïque (vv. #Ro 4:13-15).

 

14  Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie,

le sont par la loi. Si seuls ceux qui respectent parfaitement la loi  chose impossible - bénéficient de la promesse, la foi n’a aucune valeur.

la promesse est annulée. Faire une promesse sous réserve d’une condition impossible rend cette promesse nulle.

 

15  parce que la loi produit la colère, et que là où il n’y a point de loi il n’y a point non plus de transgression.

la loi produit la colère. En révélant l’état de pécheur de l’homme (cf. #Ro 7:7-11 ; #Ga 3:19, #Ga 3:24).

 

16  C’est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d’Abraham, notre père à tous,

par la foi. La justification est reçue par la foi seule.

par grâce. Mais la puissance de la justification, c’est la grande grâce de Dieu, et non la foi de l’homme.

celle qui est sous la loi. Les Juifs croyants.

celle qui a la foi d’Abraham. Les païens croyants.

selon qu’il est écrit. Citation de #Ge 17: 5.

 

17 ¶  (4-16) selon qu’il est écrit : (4-17) Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient.

qui donne la vie aux morts. Abraham en avait fait personnellement l’expérience (#Hé 11:11-12 ; cf. #Ro 4:19).

appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. C’est une autre allusion au caractère juridique de la justification: en leur imputant sa justice, Dieu peut déclarer justes des pécheurs croyants même s’ils ne le sont pas, tout comme il a fait ou déclaré Jésus « péché » et l’a puni bien qu’il n’ait pas été un pécheur. Ceux qu’il justifie, il les rendra semblables à l’image de son Fils (#Ro 8:29-30).

 

18  Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu’il devint père d’un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit : Telle sera ta postérité.

Espérant contre toute espérance. D’un point de vue humain, cela semblait impossible (cf. v. #Ro 4:19). Cf. #Ge 17: 5.

selon ce qui lui avait été dit. Introduit une citation de #Ge 15: 5.

4:18-25 Ayant montré que la justification est reçue par la foi et absolument pas sur la base des œuvres (vv. #Ro 4:1-8), et que le pécheur est rendu juste par pure grâce et non grâce à son respect de la loi (vv. #Ro 4:9-17), Paul conclut maintenant en montrant que cette justification découle de la puissance divine et non des efforts de l’homme (vv. #Ro 4:18-25).

 

19  Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu’il avait près de cent ans, et que Sara n’était plus en état d’avoir des enfants.

faiblir dans la foi. Fait qui survient lorsque le doute mine la confiance en la Parole de Dieu.

Sara n’était plus en état. Elle avait 90 ans, 10 de moins qu’Abraham (#Ge 17: 17), lorsqu’elle reçut la promesse de la naissance d’Isaac.

 

20  Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu,

la promesse. De la naissance d’un fils (#Ge 15: 4 ; #Ge 17: 16 ; #Ge 18: 10).

donnant gloire à Dieu. Faire confiance à Dieu est une manière d’affirmer son existence et son caractère, et par conséquent de lui rendre gloire (cf. #Hé 11:6 ; #1Jn 5:10).

 

21  et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi l’accomplir.

22  C’est pourquoi cela lui fut imputé à justice.

C’est pourquoi. Compte tenu de sa foi authentique (voir #Ge 15: 6).

 

23 ¶  Mais ce n’est pas à cause de lui seul qu’il est écrit que cela lui fut imputé ;

pas à cause de lui seul. Toute l’Écriture a une application universelle (cf. #Ro 15: 4 ; #2Ti 3:16-17), et l’expérience d’Abraham ne fait pas exception. Si Abraham a été justifié par la foi, alors tous les autres sont justifiés sur la même base.

 

24  c’est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur,

25  lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification.

Paraphrase d’#Esa 53:12 dans la LXX (traduction grecque de l’A.T.). Ces mots ont peut-être été adaptés d’une première confession chrétienne ou d’un hymne.

livré. C’est-à-dire crucifié.

pour notre justification. La résurrection apporta la preuve que Dieu avait accepté le sacrifice de son Fils et pouvait être juste tout en justifiant des impies.

 

 

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