ROMAINS 06 : 1 à 23

09/03/2022 00:06

JOUR 129 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

ÉPITRE DE PAUL AUX ROMAINS 6

 

ROMAINS 06 : 1 à 23 +

ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

1 ¶  Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ?

Demeurerions-nous dans le péché. Grâce à son expérience passée dans le milieu des pharisiens, Paul était capable d’anticiper les principales objections de ses opposants. Il a déjà fait allusion à la critique qui lui était adressée d’encourager les hommes à pécher (cf. #Ro 3:5-6, #Ro 3:8) en prêchant une justification basée uniquement sur le don de la grâce de Dieu.

6:1-10 Il commence son exposé sur la sanctification en démontrant que, malgré ce qu’a pu être leur passé, tous ceux que Dieu a justifiés feront l’expérience de la sainteté personnelle (cf. #1Co 6:9-11a; #1Ti 1:12-13).

6:1-8:39 Après avoir exposé la doctrine de la justification  acte par lequel Dieu déclare juste le pécheur croyant (#Ro 3:20-5:21) - Paul traite des implications pratiques du salut pour ceux qui ont été justifiés. Il s’attache désormais à la doctrine de la sanctification: la production par Dieu d’une justice réelle dans le croyant (#Ro 6:1-8:39).

 

2  Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ?

Loin de là! Littéralement « puisse-t-il ne pas être ». Cette expression grecque, utilisée 14 fois dans les épîtres de Paul (dont 10 dans Romains: 3:4, 6, 31; 6:2, 15; 7:7, 13; 9:14; 11:1, 11), nie avec force une déclaration et exprime un sentiment d’indignation qui force chacun à reconnaître le caractère infondé de la déclaration.

sommes morts au péché. Il ne s’agit pas d’une allusion à la lutte perpétuelle et quotidienne du croyant contre le péché, mais d’un renvoi à un événement unique survenu dans le passé. Puisque nous sommes « en Christ » (#Ro 6:11 ; #Ro 8:1) et qu’il est mort à notre place (#Ro 5:6-8), nous sommes considérés comme morts avec lui. C’est la prémisse fondamentale du ch. #Ro 6, et Paul l’explique et la développe dans le reste du chapitre.

 

3  Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ?

baptisés en Jésus-Christ. Il n’est pas question ici du baptême d’eau. Paul utilise en fait le terme « baptisés » dans un sens métaphorique, comme lorsque l’on dit que quelqu’un est plongé dans son travail ou qu’il est passé par le baptême du feu en traversant des difficultés. Tous ceux qui ont placé leur foi en Christ ont été spirituellement baptisés par immersion en sa personne, c’est-à-dire qu’ils ont été unis et identifiés à lui (cf. #1Co 6:17 ; #1Co 10:2 ; #Ga 3:27 ; #1Pi 3:21 ; #1Jn 1:3. L’eau du baptême décrit certainement cette réalité dont le but est de montrer la transformation du justifié.

en sa mort. Cela signifie que l’immersion ou l’identification se fait précisément en rapport avec la mort et la résurrection de Christ, comme l’apôtre l’expliquera (voir #Ro 6:4-7).

 

4  Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.

ensevelis avec lui. Puisque nous sommes unis à lui par la foi, comme le symbolise le baptême, sa mort et son ensevelissement deviennent nôtres.

nouveauté de vie. Si nous sommes morts en Christ et avons été ensevelis avec lui, nous avons aussi été unis à lui dans sa résurrection et bénéficions ainsi d’une nouvelle vie. Notre qualité de vie et notre caractère sont nouveaux, nous vivons selon de nouveaux principes. Cela parle de la régénération du croyant (cf. #Ez 36:26 ; #2Co 5:17 ; #Ga 6:15 ; #Ep 4:24). Alors que le péché décrit l’ancienne vie, c’est la justice qui décrit la nouvelle vie.

 

5  En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,

6  sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ;

notre vieil homme. La partie non régénérée d’un croyant. Le mot grec pour « vieil » ne désigne pas quelque chose de vieux quant aux années, mais quelque chose d’usé et d’inutile. Notre ancienne nature est morte en Christ, et la vie dont nous jouissons maintenant est une vie nouvelle donnée par Dieu, la vie de Christ lui-même (cf. #Ga 2:20). Nous avons été libérés de la présence et du contrôle de notre moi irrégénéré afin de ne plus avoir à nous attacher à nos anciennes voies comme si nous étions encore sous leur mauvaise influence

corps du péché. Synonyme de « notre vieil homme ». Paul utilise les termes « corps » et « chair » pour désigner les mauvais penchants liés aux faiblesses et plaisirs physiques (p. ex. #Ro 8:10-11,13,23). Bien que l’ancien moi soit mort, le péché garde une prise sur notre chair temporelle ou notre humanité non rachetée avec ses désirs corrompus (#Ro 7:14-24). Le croyant n’a pas deux natures rivales, l’ancienne et la nouvelle, mais une seule nature qui est encore emprisonnée dans la chair non rachetée. Toutefois, le terme « chair » n’équivaut pas au corps physique, qui peut être un instrument de sainteté (v. #Ro 6:19 ; #Ro 12:1 ; #1Co 6:20).

réduit à l’impuissance. Rendu inopérant, sans forces.

 

7  car celui qui est mort est libre du péché.

8  Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui,

nous vivrons aussi avec lui. D’après le contexte, Paul implique non seulement que les croyants vivront dans la présence de Christ pour l’éternité, mais aussi que tous ceux qui sont morts en lui  ce qui est le cas de tous les croyants - mèneront ici-bas une vie tout à fait compatible avec sa sainteté.

 

9  sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.

pouvoir. Domination, contrôle ou empire. Cf. vv. #Ro 6:11-12.

 

10  Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit.

c’est pour le péché qu’il est mort. Il y a deux sens à cela. Christ est mort pour le péché:

1° en rapport avec le châtiment du péché, en satisfaisant ses exigences vis-à-vis du pécheur;

2° en rapport avec le pouvoir du péché, en brisant définitivement son pouvoir sur les croyants.

Il est mort une fois pour toutes (#Hé 7:26-27 ; #Hé 9:12, #Hé 9:28 ; #Hé 10:10 ; cf. #1Pi 3:18). Paul explique que les croyants sont morts au péché de la même manière.

c’est pour Dieu qu’il vit. Pour la gloire de Dieu.

 

11  Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.

Ainsi. Il est important que ses lecteurs comprennent ce qu’il vient d’expliquer. Sans cette base, la suite de son enseignement n’aura aucun sens. L’Écriture reconnaît que la connaissance est le fondement pour la mise en pratique (cf. #Col 3:10).

regardez-vous. Ce terme fut souvent utilisé comme métaphore pour décrire une confiance entière et absolue en ce que notre esprit reconnaît comme vrai, le genre de confiance sincère qui influence nos actions et décisions. Paul ne parle pas de jeux d’esprit dans lesquels nous nous tromperions nous-mêmes en pensant d’une certaine manière. Il nous encourage plutôt à embrasser par la foi ce que Dieu a révélé comme étant la vérité.

morts au péché. Voir vv. #Ro 6:2-7.

en Jésus-Christ. L’expression favorite de Paul par rapport à notre union avec Christ. C’est la première fois qu’elle apparaît en Romains (cf. #Ep 1:3-14).

6:11-14 Paul aborde la conclusion logique que pourraient tirer ses lecteurs: si l’ancienne nature est morte, pourquoi y a-t-il une lutte continuelle avec le péché, et comment la nouvelle nature peut-elle devenir dominante (voir aussi 7:1-25)? Son exhortation est contenue dans deux verbes clés: « regardez-vous » (vv. #Ro 6:11-12) et « donnez-vous » (vv. #Ro 6:13-14).

 

12  Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises.

corps mortel. Le seul endroit où le croyant reste vulnérable au péché. Le cerveau et ses processus de pensées font partie du corps et tentent ainsi notre âme avec leurs mauvais désirs;  cf. #Ro 8:22-23 ; #1Co 15: 53 ; #1Pi 2:9-11).

 

13  Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.

livrez. Il s’agit d’une décision de la volonté. Avant d’exercer son pouvoir sur le croyant, le péché doit d’abord passer par sa volonté (cf. #Ph 2:12-13).

vos membres. Les parties du corps physique à partir desquelles le péché agit (#Ro 7:18, #Ro 7:22-25 ; cf. #Ro 12:1 ; #1Co 9:27).

instruments d’iniquité. Des outils pour accomplir ce qui viole la volonté et la loi sainte de Dieu.

 

14  Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce.

le péché n’aura point de pouvoir. Le péché exerce un certain contrôle sur notre corps, sinon l’exhortation de Paul serait inutile (v. #Ro 6:13), mais il ne doit pas y régner. Ainsi, l’apôtre exprime sa confiance que ceux qui appartiennent à Christ ne permettront pas au péché de régner.

non sous la loi, mais sous la grâce. Cela ne signifie pas que Dieu ait aboli sa loi morale (#Ro 3:31 ; cf. #Mt 5:17-19). La loi est bonne, sainte et juste (#Ro 7:12 ; cf. #1Ti 1:8), mais elle ne peut pas être respectée, donc elle est porteuse de malédiction. Puisqu’elle ne peut aider personne à respecter les normes morales de Dieu (cf. #Ro 7:7-11), elle ne peut que montrer ces normes, et par conséquent réprimander et condamner ceux qui ne parviennent pas à les respecter. Sous le régime de la loi, la loi représente la norme pour être accepté par Dieu, une condition impossible à remplir, et a donc comme seule raison d’être de montrer à l’homme son péché;  cf. #Ga 3:10-13). Toutefois, le croyant n’est plus sous ce régime, mais sous celui de la grâce, ce qui lui permet d’accomplir fidèlement les exigences justes de la loi (#Ro 7:6 ; #Ro 8:3-4). Le ch. #Ro 7 contient le commentaire complet de Paul sur cette expression cruciale. ( chapitre suivant).

15  Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? Loin de là !

Pécherions-nous. Cf. #Ro 3:5-6, #Ro 3:8 ; #Ro 6:1.

non sous la loi, mais sous la grâce. 6:15-23 Paul poursuit sur le thème de la sanctification en rappelant à ses lecteurs qu’ils étaient autrefois esclaves du péché et qu’ils sont maintenant esclaves de la justice. Il veut qu’ils vivent dans la soumission à leur nouveau maître, Jésus-Christ, et qu’ils ne se laissent pas piéger à nouveau par les péchés qui caractérisaient leur ancienne vie et qui n’ont plus aucun droit sur eux.

 

16  Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ?

17  Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits.

règle de doctrine …  instruits. Le mot grec « règle » transmet l’idée d’un moule pareil à celui que l’artisan utilise pour couler le métal en fusion. Dieu coule ses nouveaux enfants dans le moule de la vérité divine (#Ro 12:2 ; cf. #Tit 2:1). Les nouveaux croyants ont un désir inné et irrésistible de connaître la Parole de Dieu et de lui obéir (#1Pi 2:2).

 

18  Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. — 

19  Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. — De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité, pour arriver à l’iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté.

à la manière des hommes …  faiblesse de votre chair. Paul emploie l’analogie maître/esclave pour s’adapter à l’humanité de ses lecteurs et à leur difficulté à saisir la vérité divine.

iniquité. Tel un animal méchant, l’appétit du péché ne grandit que lorsqu’il est nourri (#Ge 4:7).

 

20  Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice.

21  Quels fruits portiez-vous alors ? Des fruits dont vous rougissez aujourd’hui. Car la fin de ces choses, c’est la mort.

fruits. Ou avantages.

 

22  Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle.

sainteté. L’avantage d’être esclaves de Dieu, c’est la sanctification, et la vie éternelle en est l’issue.

 

23  Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.

Ce verset décrit deux absolus inexorables:

1° la mort spirituelle est le châtiment nécessaire pour tout homme esclave du péché;

2° la vie éternelle est un don gratuit que Dieu offre aux pécheurs dépourvus de tout mérite propre qui croient en son Fils (cf. #Ep 2:8-9).

 

 

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