Rue.

Rue. 

 

1. Les villes orientales avaient en général des ruelles tortueuses et sales (Antiquités 20.5.3 ; Guerre juive 2.14.9 ; 15.5). Deux chameaux chargés ne pouvaient d’ordinaire pas s’y croiser, mais les chars y passaient (#Jér 17:25 ; #Na 2:4). Une ou plusieurs grandes artères embellissaient certaines cités, par exemple Alexandrie, Babylone. À Damas, 2 rangées de colonnes divisaient en 3 avenues la magnifique rue Droite, large de 30 m. Des murailles nues, percées seulement de portes, flanquaient de nombreuses rues. Les fenêtres des maisons donnaient sur des cours intérieures. Des boutiques aux devantures ouvertes bordaient les rues commerçantes, dont chacune ne vendait qu’une seule catégorie de marchandise (#Jér 37:21 ; Guerre juive 5.8.1) Les citadins se rencontraient aux carrefours (#Pr 1:21 ; #Mt 6:5 ; #Lu 13:26). On traitait les affaires sur les places publiques, lieux qui se trouvaient à proximité des portes de la ville. Nous ne savons pas si très anciennement on pavait les rues. Josèphe affirme que Salomon revêtit de dalles noires les routes conduisant à Jérusalem (Antiquités 8.7.4). Sous les Hérode, les rues furent pavées (Antiquités 16.5.3 ; 20.9.7), et l’on veilla à la propreté des rues (Antiquités 15.9.6).

2. Grec pêganon, plante officinale au goût âcre et amer. Les Pharisiens, par excès de zèle, la soumettaient à la dîme (#Lu 11:42), bien que la Loi ne l’exigeât point. Cette plante herbacée, Ruta graveolens, atteint de 60 à 90 cm de haut. Elle a des feuilles alternes, non stipulées, gris-bleu, parsemées de glandules renfermant une huile volatile, d’odeur très forte. Les fleurs, jaunâtres, groupées en corymbes, présentent en général 8 étamines. Originaire des régions méditerranéennes, la rue était cultivée en Palestine et employée en méde cine : peut-être servait-elle aussi de condiment. Si cette plante n’avait pas été cultivée, elle n’aurait pas été soumise à la dîme.

 

 

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