Saint, Sainteté

24/01/2016 08:15
Saint, Sainteté. D’après la révélation biblique la sainteté est : 
 
1. Une qualité fondamentale de Dieu et de son Esprit ;
2. Une vertu indispensable de tout vrai croyant ; et
3. Un attribut de certains lieux, objets, jours, dates, actions, etc.
 
 
      Le mot hébreu kadosh signifie pur, physiquement, rituellement, et surtout moralement, spirituellement. Parfois, il faut traduire « séparé », mis à part, retranché, consacré (cf. #Lu 2:23, qui cite #Ex 13:2). Certains auteurs mettent l’idée de séparation trop exclusivement en avant, mais il est vrai que la pureté consiste à être séparé de toute souillure, de tout péché (cf. #Lé 19:1-22:@, où l’ordre d’être saint est plusieurs fois répété). Quand Ésaïe entendit les séraphins proclamer : « Saint, saint, saint est l’Éternel », il s’écria : « Malheur à moi ! …  Je suis un homme dont les lèvres sont impures… » Alors son iniquité fut enlevée, son péché expié (#Esa 6:2-7). Voilà la purification pour être saint ! Selon #2Ch 29:15, les Lévites se sanctifient afin de pouvoir purifier la Maison de l’Éternel. Être saint est l’opposé d’être souillé (#Ag 2:12-13 ; cf. #Lé 11:43-44). 
 
      Le Nouveau Testament emploie le terme hagios, qui signifie aussi parfois séparé, consacré, mis à part (#Lu 2:23), mais le plus souvent « pur ». Être saint, c’est être « sans tache, ni ride, ni rien de semblable » (#Ep 5:26-27). Et dans #2Co 7:1 nous lisons : « Purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sainteté (ou sanctification) dans la crainte de Dieu. » S’il est parfois question, dans l’Ancien Testament, de sainteté essentiellement rituelle, la notion devient, avec la révélation progressive, toujours plus spirituelle et morale. Pourtant, il y a aussi des objets saints : lieux, demeures, villes, vêtements, mais surtout le tabernacle et le Temple avec tout ce qui sert au culte. Il y a des saintes convocations, une nation et un peuple saints, etc, (#Ex 20:8; 30:31; 31:10 ; #Lé 21:7; 23:4 ; #No 5:17). 
 
      Notre sainteté est étroitement liée à celle de Dieu. « Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l’Éternel. Je vous ai séparés des peuples afin que vous soyez à moi » (#Lé 20:26). Si ce passage mentionne la séparation, tout le chapitre parle aussi de pureté de la conduite. Étudions soigneusement ce que la Bible nous dit de la sainteté de Dieu : 
 
  La sainteté de Dieu est sa qualité essentielle, fondamentale. Sa pureté absolue, immaculée, manifeste sa gloire rayonnante, éternelle. 
 
      « Saint, saint, saint est l’Éternel …  Toute la terre est pleine de sa gloire » (#Esa 6:3; 57:15). Cette sainteté nous pousse à l’adoration : « Prosternez-vous devant son marchepied ! Il est saint ! » (#Ps 99:5; 103:1). « Célébrez par vos louanges sa sainteté ! » (#Ps 97:12 ; cf. #Ex 15:11 ; #Esa 12:6). 
 
      La sainteté de Dieu se manifeste à la fois dans sa justice et dans son amour. Sa justice l’oblige à punir le pécheur ; mais elle est inséparable de son amour, qui tâche de le sauver. « Je renonce à détruire …  Je suis le Saint …  Je ne viendrai pas avec colère » (#Os 11:9). Une justice sans amour n’est pas sainte ; exemple : la justice implacable d’un tribunal. Mais un amour sans justice n’est pas non plus saint ; exemple : l’amour sans sévérité d’une mère trop faible. L’arche de l’Alliance illustre cela très bien : le propitiatoire, le couvercle d’or où se faisait l’aspersion du sang expiatoire, symbolise la grâce, l’amour de Dieu ; mais en dessous se conservait le rouleau de la Loi, représentant la justice du Dieu qui pardonne. Car le but du pardon, c’est de rétablir l’ordre moral. Voilà l’essence de la sainteté, sur laquelle les deux chérubins d’or veillaient symboliquement. De nombreux passages bibliques associent étroitement la justice et l’amour de Dieu, la notion de sainteté étant toujours sous-entendue, au moins dans le contexte. Les termes employés sont parfois « fidélité et bonté », « colère et miséricorde », « châtiment et grâce ». Le décalogue dit que Dieu punit l’iniquité, mais qu’il fait aussi miséricorde (#Ex 20:5-6). Citons seulement encore : #Ps 78:38 ; #Esa 54:5-8; 57:15-18; 60:9-10 ; #Ps 98:1-3. Le Seigneur reproche aux Pharisiens de négliger « la justice et l’amour de Dieu » (#Lu 11:42). Paul dit que la grâce règne par la justice, et que « l’amour est l’accomplissement de la Loi » (#Ro 5:21; 11:22; 13:10). 
 
      La sainteté de Dieu, dont dépend la nôtre, est donc effectivement la combinaison d’une justice ou pureté absolue et d’un amour infini. Ceci nous amène à constater que la manifestation suprême de la sainteté de Dieu se trouve être la mort expiatoire de son Fils. La croix du calvaire est l’expression sublime de l’unité réalisée entre sa justice sévère et son amour rédempteur. Quant à l’importance de notre sainteté, rappelons que le Christ reviendra « pour être glorifié dans ses saints » (#2Th 1:10). Voir Sanctification. 
 
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