Sang

25/11/2015 17:14
Sang. Liquide vital circulant dans le corps, si indispensable à son existence qu’on peut dire : la vie réside dans le sang (#Lé 17:11,14), ou : le sang, c’est la vie (#De 12:23) ; ce fait n’empêche pas le psalmiste d’attribuer également au souffle de l’Éternel la vie des animaux (#Ps 104:30). Le sang représentait la vie, si sacrée pour Dieu que le sang d’Abel assassiné put être décrit comme criant vengeance de la terre à Dieu (#Ge 4:10). Immédiatement après le déluge, il fut défendu de manger le sang des animaux, bien que l’on permît de les abattre pour consommer leur viande (#Ge 9:3,4 ; #Ac 15:20,29) et la loi suivante fut formulée : « Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé » (#Ge 9:6). Selon la Loi, la mort est la sanction du péché. Pour obtenir le pardon il était indispensable de sacrifier la vie d’un substitut, préfiguration du sacrifice du Calvaire (#Hé 9:22). Dieu interdisait formellement à l’homme de manger du sang. On répandait et on recouvrait de terre le sang des bêtes tuées à la chasse ou abattues pour la consommation. Par contre, tout le sang des animaux sacrifiés servait à faire l’expiation sur l’autel (#Lé 17:1-14 ; #De 12:27), ou à l’intérieur du sanctuaire sur le propitiatoire (#Lé 16:14-19). On en faisait aussi l’aspersion ou l’application sur la personne et les objets que l’on voulait purifier (#Lé 8:23,30 ; #Ex 24:8 ; #Hé 9:18-22). Par ce symbole, le sacrificateur disait en somme à l’Éternel : « L’homme (ou le peuple) que je représente aurait dû mourir à cause de son péché. Mais le sang que voici prouve qu’une victime a été offerte à sa place. Ta loi est satisfaite. Veuille donc pardonner selon ta promesse. » Dans le Nouveau Testament, les expressions : sang de Jésus, sang de Christ, sang de l’Agneau, sang de l’alliance, sang de l’aspersion, sont des métaphores représentant la mort expiatoire de Jésus, sans laquelle il ne peut y avoir de salut (#1Co 10:16 ; #Ep 2:13 ; #Hé 9:14; 10:19 ; #1P 1:2,19 ; #1Jn 1:7 ; #Ap 7:14; 12:11 ; #Mt 26:28 ; #Hé 12:24). 
 
      L’interdiction de manger du sang est-elle encore valable pour nous ? Certains chrétiens le pensent, selon la recommandation formelle de la conférence de Jérusalem (#Ac 15:20). D’autres, par contre, croient que cette défense était provisoire, comme celle de manger des viandes sacrifiées aux idoles (#Ac 15:29). Dans la période de transition des Actes, il était inutile de choquer les Juifs encore très attachés à la loi de Moïse (#Ac 15:21), et dangereux de troubler les païens tout nouvellement détachés des idoles. Plus tard, par contre, les apôtres eurent le temps de mettre pleinement en évidence le caractère unique et suffisant du sang de Christ, comme la vanité des idoles et de leur culte. Paul déclara alors qu’on était parfaitement libre de manger des viandes sacrifiées aux idoles, ainsi que de tout ce qui se vend au marché (#Ro 14:2-3 ; #1Co 8:8 ; #1Ti 4:4). L’essentiel est de tout prendre avec actions de grâces et de ne pas scandaliser son frère. Pour vengeur du sang, voir Vengeur. 
 
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