Science

25/09/2015 12:33
Science, Connaissance. Les mots hébreux madda (#Da 1:4), Daat (#Ge 2:9), de’ah (#Esa 11:9) etc. signifient science, sagesse, connaissance. Le grec gnôsis veut dire aussi connaissance, notion (#1Ti 6:21). Par définition, Dieu seul possède la science et la connaissance parfaites. Il est lumière et vérité, rien n’échappe à son intelligence (#Esa 40:28). Toutes choses lui sont connues de toute éternité (#Ac 15:18) ; il connaît l’homme, ses pensées, son avenir (#Ps 37:18; 94:11; 139:1 ; #Mt 9:4 ; #Jn 2:24) ; il connaît ceux qui lui appartiennent (#2Ti 2:19). Pour lui, tout l’avenir est lumineux, selon son plan parfaitement sage (#Ep 1:8-9). Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! (#Ro 11:33). 
 
      La connaissance de l’Éternel est pour l’homme la seule vraie source de science. Que Dieu ait bien voulu se faire connaître à nous, est la base de toute la religion biblique. Le mystère divin nous est communiqué en Christ « dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science » (#Col 2:2-3). En Éden, le but du Seigneur était de faire parvenir Adam et Ève à la connaissance sur le plan moral (#Ge 2:9). L’homme ayant été plongé par la chute dans la cécité et la mort spirituelles, a besoin de retrouver un contact vivifiant avec celui qui est la sagesse personnifiée. Les Prov. ont beaucoup à dire là-dessus. Il n’y a pas pour l’être humain de « science infuse ». Il doit la chercher, l’acquérir, la poursuivre comme un trésor, la trouver (#Pr 15:14; 18:15; 22:17; 2:1-6). Connaître l’Éternel, voilà le salut pour l’homme de l’Ancien Testament (#Jér 9:23; 24:7), comme pour celui du Nouveau Testament (#Jn 17:3). Ne pas le connaître c’est la perdition (#1S 2:12 ; #Jér 9:2,5; 10:25 ; #Os 4:1). La véritable connaissance de Dieu n’est pas seulement intellectuelle : elle est une expérience intime, une communion spirituelle, un contact établit avec le Seigneur et maintenu dans l’obéissance et la fidélité (#Os 6:6 ; #Jér 22:16). C’est pourquoi la connaissance et la crainte de l’Éternel vont constamment de pair (#Pr 2:5 ; #Esa 11:2). La crainte de l’Éternel est le commencement même de la science (#Pr 1:7). 
 
      Dans le Nouveau Testament l’usage du mot gnôsis (une trentaine de fois) révèle l’importance de la connaissance qui porte sur Dieu (#2Co 2:14; 10:5 ; #Ro 1:19,21), Jésus-Christ (#Ph 3:8 ; #2P 3:18), le salut (#Lu 1:77), la vérité (#1Ti 2:4 ; #2Ti 2:25; 3:7). Elle est un don du Seigneur accordé aux cœurs sincères disposés à le suivre (#Mt 11:25-27 ; #Ep 1:17-18 ; #Jér 31:33-34). Elle est inséparable de la personne de Christ, qui seul nous fait connaître le Père (#Jn 14:6-7). Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra (#Jn 7:17), tandis que l’homme naturel ne peut par lui-même connaître les choses de Dieu (#1Co 2:14).      La connaissance vraie produit en nous des fruits de vie ; elle affranchit par la communication de la vérité (#Jn 8:32) ; elle donne, elle est, la vie éternelle (#Jn 17:3) ; elle nous fait grandir spirituellement (#Col 1:10) ; elle nous préserve de l’oisiveté et de la stérilité (#2P 1:8) ; elle établit la véritable unité (#Ep 4:13). Elle doit elle-même augmenter et s’approfondir en nous (#Ep 3:18-19 ; #Ph 1:9 ; #Col 1:9-10) ; elle le peut à l’infini puisque son objet c’est Jésus-Christ lui-même (#2P 3:18). Si en ce moment nous connaissons en partie, bientôt nous connaîtrons comme nous avons été connus (#1Co 13:12). 
 
      La science et la connaissance de Dieu sont évidemment sur un tout autre plan que la sagesse terrestre. Si elles nous sont données par révélation, elles ne relèvent pas de la philosophie, ni de la spéculation intellectuelle. De la connaissance purement humaine l’Ecclésiaste dit : « Celui qui augmente sa science augmente sa douleur » (#Ec 1:18). Dieu fait reculer les sages et tourne leur science en folie (#Esa 44:25 ; cf. #1Co 1:20-21; 3:18-20). Si Babylone connaît un tel châtiment, c’est que sa sagesse et sa science l’ont séduite (#Esa 47:10). Or il y a malheureusement une « fausse science » (#1Ti 6:21) et de faux docteurs qui ont « enlevé la clé de la science » de façon à empêcher les simples de saisir la vérité (#Lu 11:52). Les premiers chrétiens ont eu beaucoup à lutter contre un intellectualisme religieux appelé gnosticisme (de gnosis, connaissance) qui, dès la 2e partie du Ier siècle se répandit dans le monde gréco-romain. C’était une interprétation intellectuelle de l’univers, une spéculation métaphysique compliquée et abstraite, qu’il s’agissait de comprendre pour être libéré et sauvé. La simple foi de l’enfant en la révélation biblique était ainsi remplacée par l’adhésion intellectuelle à une théorie humaine. Plusieurs passages des épîtres mettent en garde contre ce genre de spéculation (#1Co 3:18-21 ; #Col 2:8,18 ; #2Jn 1:7-9 etc.). D’ailleurs, même la connaissance la plus orthodoxe « enfle », tandis que l’amour et la mise en pratique de la vérité reçue édifient (#1Co 8:1-3). Certains frères faibles ont encore peu de lumière : il ne faut pas que notre prétendue connaissance devienne pour eux une pierre d’achoppement (#1Co 8:7-11). Que chacun de nous s’efforce de joindre à sa foi …  la science (#2P 1:5-6). Et si l’Esprit-Saint lui a donné une parole spéciale de connaissance (#1Co 12:8) qu’il la mette au service de l’Église tout entière. 
 
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