Seigneur.
25/09/2015 12:27
Seigneur.
1. Hébreu ’adon : mot ancien signifiant le droit de propriété, d’où l’exercice d’un pouvoir absolu. Si ce terme s’applique d’abord à Dieu (hébreu ’adonai) (voir Dieu [Noms de]) vu comme le gouverneur de la création (#Ps 114:7) (le Seigneur de la terre : #Jos 3:13 ; #Ps 97:5 ; #Mi 4:13 ; #Za 4:14), au Messie (#Ps 110:1) et aux anges (#Da 10:16; 12:8), il s’applique aussi au propriétaire d’une terre (#1R 16:24), au maître d’un serviteur (#Ge 24:14,27; 39:2,7), au mari par rapport à sa femme (#Ge 18:12) et aux dirigeants du peuple (#Ge 42:30; 45:8 ; #1R 22:17).
Ce titre est également une formule de politesse utilisée par la femme envers le roi (#1R 3:17) ou envers l’étranger (#Jug 4:18), une marque de respect d’une fille à l’égard de son père (#Ge 32:6) dans un cas particulier d’un frère envers son frère (Ge 34:35) ou l’attitude du prophète envers le roi (#2R 8:12).
2. L’équivalent grec de ’adon ou ’adonai est Kurios. Il désigne le maître et s’applique en particulier à Dieu (ho Kurios) (#Mt 1:20-22; 5:33; 21:9 ; #Mr 5:19; 13:20 ; #Lu 1:6 ; #Jn 12:13 ; #Ac 1:24; 7:33 ; #Ro 4:8 ; #1Co 3:20 ; #2Co 6:17 ; #1Ti 6:15 ; #2Ti 1:16,18 ; #Hé 7:21 ; #Ja 1:7), à Jésus-Christ (#Mt 3:3 ; #Lu 1:43 ; #Ac 1:6; 10:36 ; #Ro 14:8 ; #1Co 7:22; 8:6 ; #Ga 1:3 ; #Ep 1:2 ; #Ph 1:2; 2:9-11), à des anges (#Ac 10:4,14), à l’empereur romain (le « souverain ») (#Ac 25:26), au gouverneur (#Mt 27:63) ou même au propriétaire d’un animal (#Mt 15:27 ; #Lu 19:33). Le conflit des premiers chrétiens avec l’État romain se cristallisait autour de deux formules : Christos Kurios ou Kaisar Kurios (César est Seigneur). Ce terme est rendu en français par le mot maître dans les expressions le maître de la vigne (#Mt 20:8), le maître de la moisson (#Mt 9:38), le maître de la maison (#Mr 13:27) ou le maître du sabbat (#Mt 12:8). Dans ce dernier exemple, kurios s’applique à Jésus dont l’autorité est au-dessus de la Loi, qu’il interprète et observe selon l’Esprit de Dieu même. Comme ’adon, ce terme grec est un titre d’honneur donné par exemple par les serviteurs à leur maître (#Mt 13:27) ou par les disciples à Jésus (#Mt 8:25; 16:22 ; #Lu 9:54).
Le terme ba’al (hébreu baal : maître) ne s’applique pas à Dieu, mais il est réservé aux divinités étrangères, au maître d’une maison (#Jug 19:22), etc. Voir Baal.
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