Sermen
11/06/2015 08:17
Serment. Acte par lequel on jure, particulièrement en prenant Dieu à témoin, de dire la vérité ou de tenir une promesse (#Ge 21:23; 31:53 ; #Ga 1:20 ; #Hé 6:16). La violation du serment était un crime de lèse-majesté à l’égard de Dieu (#2Ch 36:12 ; #Ez 17:13,18). On prenait parfois à témoin le roi, ou ce que l’on considérait comme sacré (#Ge 42:15 ; #2S 11:11 ; #Mt 5:33; 23:16-22). L’Éternel a daigné confirmer par un serment sa promesse à Abraham (#Ge 22:16 ; #Hé 6:13-20). D’ordinaire, l’homme prêtait serment en levant la main vers le ciel (#Ge 14:22 ; #Ap 10:5 ; Homère, Iliade, 9.254). Parfois, on jurait en plaçant la main sous la cuisse de celui auquel on faisait la promesse (#Ge 24:2; 47:29) : geste visant probablement à rendre le serment intangible par l’invocation à la postérité issue de la cuisse (selon l’expression littérale du texte hébreu de #Ge 46:26 ; #Ex 1:5 ; #Jug 8:30), afin qu’elle respecte le serment et venge le parjure. Exceptionnellement, le serment était prononcé devant l’autel (#1R 8:31). Abraham donna 7 jeunes brebis à Abimélek comme garantie de serment (#Ge 21:27-31). Pour renforcer un serment, on coupait un animal par le milieu et l’on passait entre les 2 moitiés (#Ge 15:8-18), ce qui signifie que l’on attirait sur soi le sort fait à cet animal, si l’on rompait l’alliance. Dans certains cas où les preuves manquaient, la législation mosaïque exigeait que l’accusé, pour prouver son innocence, prononçât un serment en invoquant l’Éternel (#Ex 22:10 ; #No 5:19-22). Toute personne ayant fait un serment ou un vœu à Dieu était liée par cet engagement, ainsi la vierge dont le père n’avait pas désapprouvé le serment, et l’épouse dont le mari avait gardé le silence (#No 30). Celui qui jure faussement, tout en invoquant le vrai Dieu, est coupable de sacrilège (#Lé 6:3; #Lé 19:12 ; cf. #Esa 48:1 ; #Jér 12:16 ; #Mal 3:5). Personne ne devait jurer en invoquant un faux dieu (#Jos 23:7). Le #Ps 15:4 loue l’homme intègre, qui tient parole, bien qu’il ait juré à son préjudice. Jésus condamne l’abus du serment ; « … que votre parole soit : oui, oui ; non, non. Ce qu’on ajoute vient du malin » (#Mt 5:33-37). Il dit cela dans le sermon sur la montagne, en visant l’enseignement des scribes qui pervertissaient la loi ; il défend donc qu’on jure dans les rapports quotidiens d’homme à homme. Quant au serment judiciaire, il était ordonné par la loi elle-même. Devant le Sanhédrin, Christ n’hésite pas à répondre à l’adjuration du souverain sacrificateur. Les apôtres aussi invoquent le nom de Dieu pour attester qu’ils disent la vérité (#2Co 11:31 ; #Ga 1:20). Hérode le Tétrarque, devenu à contre-cœur l’assassin de Jean Baptiste, illustre le danger des serments inconsidérés (#Mt 14:3-12).
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