Siècle
11/04/2015 08:11
Siècle. Dans la Bible, le mot siècle qui traduit le grec aiôn représente une ère ou une période de temps déterminée durant laquelle un certain nombre d’événements se passent. Ainsi toute l’ancienne alliance est considérée comme une succession de siècles parvenus à sa fin (#Hé 9:26).
Le Nouveau Testament oppose souvent le siècle présent au siècle à venir, c’est-à-dire l’ère actuelle à un âge futur (voir #Mt 12:32). Cette opposition est souvent implicite dans l’expression « ce siècle » (#1Co 1:20; 2:6 ; #2Co 4:4). L’expression « fin du siècle » (#Mt 13:40) se traduit par « fin du monde ». Souvent, d’ailleurs, le mot siècle est synonyme de monde qui porte une opposition plus spatiale (ici-bas et au-delà, En Haut) que chronologique. Selon l’apôtre Paul, Satan est « le dieu de ce siècle » (#2Co 4:4). Mais le siècle à venir appartiendra à Jésus-Christ et sera caractérisé par son règne éternel (#2P 1:11) de justice (#Hé 5:6). Cette structure des deux âges successifs se retrouve aussi chez Paul (#Ep 1:21), mais les deux mondes s’interpénètrent (#Lu 17:21) ; depuis la venue de Jésus-Christ nous pouvons déjà avoir part aux « puissances du siècle à venir » (#Hé 6:5). Ainsi la vie éternelle (#Jn 5:24) nous est donnée dès à présent. Puisque la nouvelle création a commencé (#2Co 5:17), Christ peut nous délivrer du présent siècle mauvais (#Ga 1:4 ; cf. #2Co 6:2). Christ règne dès à présent, mais son règne est encore caché et incomplet. Il a donné aux siens son Esprit comme gage des biens qui seront leurs dans le siècle à venir (#2Co 1:22 ; #Ep 1:13; 4:30), qui leur permet de ne pas se conformer au siècle présent (#Ro 12:2), mais d’être transformés par lui en la ressemblance de l’homme du siècle à venir.
L’expression « au siècle des siècles » signifie d’éternité en éternité (#Ap 1:18; 4:9-10; 10:6). Le règne de Dieu est un règne de tous les siècles (#Ps 145:13 ; #Da 4:3). L’Éternel est le rocher des siècles (#Esa 26:4).
Le mot aiôn se retrouve encore dans beaucoup de passages où il est traduit par éternel (c’est-à-dire qui demeure dans le siècle à venir). Ainsi Christ a conclu une alliance éternelle (#Hé 13:20), nous assurant une demeure éternelle (#Lu 16:9 ; #2Co 5:1), une gloire (#2Co 4:17 ; #2Ti 2:10 ; #1P 5:10) et un héritage éternels par sa rédemption éternelle (#Hé 9:15) c’est-à-dire par le salut éternel (#2Ti 2:10 ; #Tit 3:7) qu’il a acquis. Ce salut reste inchangé comme dans le siècle à venir, il est immuable comme Dieu lui-même.
Cependant, le même mot qui décrit les plus grandes bénédictions du chrétien sert aussi à caractériser les châtiments qui attendent ceux qui refusent ces bénédictions : le feu éternel (#Mt 18:8; 25:41 ; #Jude 1:7), une punition éternelle (#Mt 25:46), le jugement éternel (#Hé 6:2), une destruction éternelle (#2Th 1:9). Dans tous ces mots, aiôn oppose la durée infinie au temps fini, la divinité à l’humanité, « ce qui signif : ce que les fidèles recevront et que les infidèles souffriront est ce qu’il convient à la nature et au caractère de Dieu de donner et d’infliger — et, en tant qu’hommes nous ne pouvons aller au-delà, sauf de nous rappeler que cette nature et ce caractère sont un amour saint » (O. Barclay, New Testament Words, page 37). Voir Éternité.
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