Soupir

Soupir. Dans l’Ancien Testament, le soupir n’est pas tant l’expiration forte et prolongée de l’homme que son sentiment face à des événements devant lesquels il se sent impuissant. Dans la COLOMBE, le mot soupir est souvent remplacé par le terme gémissement. Ainsi les enfants d’Israël gémissent sous la servitude (#Ex 2:23), le peuple gémit lorsque le méchant domine (#Pr 29:2) et les bêtes gémissent parce qu’elles n’ont pas de pâture (#Joe 1:18). Le malade ou l’homme menacé peuvent dire qu’ils sont fatigués de gémir (#Ps 6:7). Pour eux, leurs années peuvent s’épuiser dans les soupirs (#Ps 31:11). Le psalmiste s’écrie : « Que les soupirs du prisonnier parviennent jusqu’à toi » (#Ps 79:11). 

 

      Le Seigneur ne reste pas insensible à la misère des pauvres qui gémissent (#Ps 12:6) : il intervient et les gémissements cessent (#Esa 35:10; 51:11). Dans le Nouveau Testament, deux termes grecs sont rendus en français par le nom soupir (stenagmos) ou le verbe soupirer : stenazô, littéralement gémir (#Mr 7:34) et anastenazô qui signifie littéralement soupirer profondément (#Mr 8:12). Jésus-Christ a dépouillé les puissances qui font gémir l’homme. Ainsi le soupir n’est plus un cri de détresse mais il est transformé en prière de victoire. C’est dans cet esprit de prière que Jésus a soupiré avant de guérir le sourd-muet (#Mr 7:34). Comme nous ne savons pas comment prier, l’Esprit intercède pour nous par des soupirs inexprimables (#Ro 8:26). 

 

      Les membres de l’Église sont invités à obéir aux conducteurs de sorte que ces derniers puissent faire leur travail avec joie et non en gémissant (#Hé 13:17). 

 

      Les enfants de Dieu ne soupirent plus de détresse, mais ils désirent expérimenter la plénitude du salut : « nous soupirons en nous-mêmes en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps » (#Ro 8:23). Ils s’associent « à la création tout entière qui soupire ensemble et souffre les douleurs de l’enfantement » (#Ro 8:22) jusqu’à ce qu’un monde nouveau soit né. 

 

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