Stoïciens, grec stoikos

18/12/2014 08:49
Stoïciens, grec stoikos : appartenant au Portique. École philosophique : l’une de celles que Paul rencontra à Athènes (#Ac 17:18). Son fondateur fut Zénon, de Citium dans l’île de Chypre. Il faut se garder de le confondre avec un autre philosophe, Zénon d’Elée (Italie) qui vécut avant Zénon de Citium. Ce dernier naquit, croit-on, entre 357 et 352 avant Jésus-Christ, et mourut entre 263 et 259, âgé de près d’un siècle. Il se rendit à Athènes, où il enseigna pendant environ 58 ans sous un portique (stoa) de la place publique. Le stoïcisme est une philosophie essentiellement panthéiste, enseignant que la matière et la force sont les principes fondamentaux de l’univers. Les stoïciens donnent les noms de raison, providence, Dieu, à une force agissant partout, consciemment et avec intelligence ; cette force, en même temps dépendante et impersonnelle, est un souffle ou un feu subtil, formant, pénétrant et vivifiant tout. Cet élément crée constamment et inexorablement des êtres et des mondes, puis les détruit. À la fin d’une période cosmique, l’univers est ramené à l’état de feu, puis reprend forme de monde. Le cycle se reproduit éternellement. L’âme humaine est une étincelle émanant de cette divinité à la fois consciente et impersonnelle. L’âme ne survit au corps que durant une période cosmique ; elle est ensuite réabsorbée par l’élément dont elle vient. Les stoïciens se disaient disciples de Socrate, dont la philosophie présente des analogies avec celle de Zénon. Le stoïcisme distingue strictement ce qui est bien moralement de ce qui est seulement agréable. Tout acte est bon ou mauvais en lui-même, et le plaisir ne doit jamais devenir le but d’une action. La vertu est le bien suprême ; elle consiste à vivre selon la loi universelle, à soumettre sa volonté à la volonté divine. Elle est en somme une résignation à l’égard de la destinée. Le sage se montre insensible aux coups du sort. Il exerce sa raison à discerner ce qui est bien et ce qui est mal, acquiert le courage et la sobriété, s’efforce d’être juste. Zénon exhortait ses disciples à maîtriser leurs sentiments, afin d’assurer leur liberté intérieure et de demeurer insensibles aux influences extérieures. Cette philosophie forgea de nobles caractères et fut en vogue pendant 4 siècles. L’esclave Epictète, le philosophe Sénèque et l’empereur Marc-Aurèle furent les maîtres les plus célèbres de ce système. Voir Philosophie. 
 
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