Tribut

Tribut. 

 

1. Argent, biens, ou corvées qu’un souverain étranger exigeait d’un peuple vaincu (#De 20:11 ; #Jug 1:28 ; #Esd 4:13 ; #Né 5:4 ; #Esa 10:1 ; #Mt 17:25). Voir Jéhu et Salmanasar III pour l’exemple d’un tribut payé par un roi israélite. Les adversaires de Jésus lui demandèrent s’il était permis, ou non, de payer le tribut à César (#Mt 22:17). Une réponse affirmative aurait blessé les sentiments religieux et le patriotisme des Juifs. Pharisiens et Hérodiens s’attendaient à ce qu’il déclarât ce tribut illégal, ce qui eût justifié l’accusation de rébellion contre les autorités romaines. Le Seigneur eut une réponse admirable. Montrant l’effigie de l’empereur sur un denier, il fit comprendre aux Juifs qu’ils devaient rendre à l’autorité civile ce qu’ils savaient lui appartenir, et à Dieu ce qui était à lui. Jésus reconnaissait ainsi ces 2 sphères différentes d’obligations.

2. Le didrachme (double drachme) correspondait, à l’époque de Jésus, à 1/2 sicle hébreu (2 deniers romains). Cet impôt juif personnel équivalant à 1/2 statère, payait l’entretien du culte (#Mt 17:24). Moïse avait ordonné que tout Israélite, âgé de plus de 20 ans, payât à l’Éternel 1/2 sicle en rançon pour sa vie, lors d’un recensement (#Ex 30:11-16). Au temps de Néhémie, les Juifs s’imposèrent un tribut annuel de 1/3 de sicle pour le service du temple (#Né 10:33,34). Plus tard, tous les Juifs âgés de 20 ans et au-dessus, même ceux de la dispersion, durent payer annuellement 1/2 sicle (Antiquités 18.9.1). Les percepteurs de Capernaüm demandèrent à Pierre si son maître payait ce 1/2 sicle (#Mt 17:24,25). Pierre ayant récemment confessé que Jésus était le Christ, le Fils de Dieu, le Maître lui fit remarquer que cette qualité de Fils le dispensait de payer le tribut à la Maison de son Père, mais qu’il s’en acquittait cependant, pour ne pas offenser les Juifs. Après la prise de Jérusalem, Vespasien ordonna aux Juifs dispersés dans l’empire romain d’envoyer à Rome, à Jupiter Capitolin, le didrachme qu’ils payaient auparavant au temple de l’Éternel (Guerre juive 7.6.6).