Tuer, harag, mout, racube nakhah

14/02/2014 08:00
Tuer. Dans l’Ancien Testament 3 termes hébreux principaux sont rendus en français par le verbe tuer : 
 
a) harag (= prendre la vie, tuer) apparaît dans un contexte militaire (par exemple #No 31:17 ; #Jos 8:24-26) ou appliqué à Caïn qui fit périr son frère Abel (#Ge 4:8), à Moïse qui a tué le chef de corvée égyptien (#Ex 2:14), à Siméon et Lévi (#Ge 34:25), à quelqu’un qui veut mettre à mort son rival (#Ge 27:41; 37:20), à des animaux qui font parfois périr l’homme (lions : #2R 17:25 ; cobra : #Job 20:16). Les rois font disparaître leurs opposants (#1S 22:21 ; #1R 18:13 ; #2Ch 22:8) et les méchants assassinent la veuve et l’orphelin (#Ps 94:6). Dans un sens figuré, l’irritation tue celui qui est stupide et la jalousie fait mourir l’imbécile (#Job 5:2).
b) Le verbe mout, à sa forme causale, signifie littéralement mettre à mort (#Lé 20:4 ; #2S 21:4) et il s’applique à ceux qui veulent tuer ou qui commettent un homicide (par exemple les frères de Joseph : #Ge 37:18 ; le pharaon : #Ex 1:16). Mout est aussi employé pour ceux qui font disparaître leur roi (Barécha fit mourir Asa, roi de Juda : #1R 15:28 ; Zimri frappa et fit mourir Éla, roi d’Israël : #1R 16:10 ; etc.).
c) La racube nakhah (Septante : patassô), également à sa forme causale, signifie littéralement frapper à mort, attaquer et apparaît dans les cas où un coup mortel est donné à quelqu’un (#Ex 2:12 ; #1S 21:9 ; #2S 21:12 ; #1R 15:27,29). Il peut désigner un homicide (#Lé 24:17,21 ; #No 35:11), l’attaque d’un lion (#1R 20:36), une exécution de prisonniers (#Jos 9:18). Parfois ce verbe est employé avec mout et ils sont rendus en français par « frapper et faire mourir » (#1R 16:10 ; #2R 15:10).
 
 
      Dans le Nouveau Testament, le mot grec apokteinô (= tuer, mettre à mort) apparaît 74 fois (par exemple #Mt 10:28; 21:38; 26:4 ; #Jn 5:18 ; #Ro 11:3). Il est employé en particulier pour ceux qui pensent rendre un culte à Dieu en faisant mourir les chrétiens (#Jn 16:2). Ce terme peut aussi signifier condamner à mort. Dans #2Co 3:6, il apparaît au sens figuré : « La lettre (= la Loi) tue (provoque la mort spirituelle), mais l’Esprit fait vivre ». 
 
      Le verbe anaireô, qui signifie supprimer quelqu’un par un acte violent, est rendu par faire mourir ou (se) tuer. Dans #Ac 9:24 les Juifs voulaient faire mourir Paul, dans #Ac 16:27, le geôlier voulait se tuer, etc. 
 
      Le mot phoneuô (= assassiner) est rendu en français par commettre un meurtre dans #Mt 5:21 (Jésus dit : « Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : tu ne commettras pas de meurtre ») et #Ro 13:9 qui cite aussi des commandements. 
      Le verbe thuô (= sacrifier, immoler) est d’usage rituel. Il désigne la préparation des animaux pour le sacrifice. Dans #Lu 15:23 il s’agit du veau gras destiné à fêter le retour du fils prodigue et dans #Mt 22:4, des bœufs et des bêtes grasses qui sont tuées pour le banquet de mariage. 
 
      Diacheirizomai signifie littéralement malmener quelqu’un et s’applique dans un sens élargi, à la crucifixion de Jésus (#Ac 5:30). 
 
      Enfin le mot apothnêskô (= mourir) apparaît dans #Hé 11:37 où il est rendu par tuer : « Les martyrs furent tués par l’épée ». 
 
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