1 PIERRE 3 : 1 à 22+

04/07/2022 00:44

JOUR 246 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

1 PIERRE 3

 
1 PIERRE 3 : 1 à 22+
 

1 ¶  Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes,

 

de même. Au chapitre #1P 2, Pierre enseignait que, pour vivre avec succès en tant que chrétien dans un monde hostile, le croyant devait entretenir de bons rapports en société (#1P 2:13-17) et au travail (#1P 2:18-25). Au début de ce chapitre, il ajouta deux contextes supplémentaires: la famille (versets #1P 3:1-7) et l’Église locale (versets  #1P 3:8-9).

 

soit …  soumise. Pour Pierre, si le chrétien désirait être un témoin pour son Seigneur, il lui fallait se soumettre non seulement à l’ordre civil, mais aussi à l’ordre social institué par Dieu.

 

à son mari. Les femmes ne sont nullement inférieures aux hommes, pas plus que les chrétiens soumis sont inférieurs aux chefs païens ou aux patrons non chrétiens (cf. #Ga 3:28). Mais les épouses ont reçu un rôle qui les place dans la subordination à leur mari, qui est le responsable.

 

quelques-uns n’obéissent point à la parole. Puisque dans cette lettre l’obéissance a été utilisée en rapport avec les croyants et la désobéissance en lien avec les non-croyants, il s’agit ici d’un mari non chrétien. Dans une culture où les femmes étaient considérées comme inférieures aux hommes, la possibilité de conflits au sein d’un tel couple était importante, et elle reste importante dans la société contemporaine. Pierre encourageait l’épouse chrétienne à ne pas quitter son mari (cf. #1Co 7:13-16) et à ne pas lui faire de sermons (« sans parole ») ni revendiquer ses droits (« soit soumise »).

 

par la conduite de leur femme. La soumission aimante et pleine de grâce d’une chrétienne envers son mari perdu est le plus puissant outil d’évangélisation qu’elle possède. À la soumission s’ajoutent la modestie, la douceur et le respect envers le mari (versets  #1P 3:2-6).

 

2  en voyant votre manière de vivre chaste et réservée.

 

chaste et respectueuse. Le mari non sauvé devrait être constamment frappé par la pureté de vie de son épouse et par son respect pour Dieu.

 

3  Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt,

 

extérieure. Il ne s’agit pas d’un refus de toute parure extérieure. Ce que Pierre condamnait, c’était le souci constant de l’apparence aux dépens du caractère ( #1P 3:4 ; cf. #1Ti 2:9-10). Une chrétienne doit surtout travailler à développer le caractère chaste et respectueux qui fait ressembler à Christ.

 

4  mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu.

 

esprit doux et paisible. C’est la beauté qui ne flétrit jamais, contrairement au corps extérieur. « Doux » englobe aussi l’humilité, et « paisible » décrit ses actions et réactions envers son mari et la vie en général. Une telle attitude est précieuse non seulement pour son mari, mais aussi pour Dieu.

 

5  Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leurs maris,

 

saintes femmes. Certaines saintes de l’A.T. (surtout Sara, verset. 6) étaient des modèles de beauté intérieure, de caractère, de modestie et de soumission à leur mari.

 

6  comme Sara, qui obéissait à Abraham et l’appelait son seigneur. C’est d’elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte.

 

sans vous laisser troubler par aucune crainte. Une chrétienne qui décide de se soumettre à son mari non croyant peut éprouver certaines craintes; elle peut se demander où la conduira une telle soumission. L’enseignement donné par Pierre à l’épouse ne cherche pas à être contraignant ou effrayant, c’est plutôt un principe de soumission dont sont exclus toute contrainte de pécher, toute désobéissance à la Parole de Dieu et tout abus physique (cf. #Ac 4:18-20 ; #Ac 5:28-29 ; #Tit 1:6).

 

7  Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible ; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières.

 

Maris. La soumission est aussi la responsabilité du mari chrétien (cf. #Ep 5:21). Si, en tant que chef, un mari croyant n’est pas soumis à sa femme, il doit néanmoins se soumettre à son devoir d’amour: être sensible aux besoins, aux craintes et aux sentiments de sa femme. En d’autres termes, un mari chrétien doit subordonner ses besoins à ceux de sa femme, qu’elle soit chrétienne ou non. Pierre insistait sur le respect, la courtoisie et la considération.

 

sexe plus faible. La femme est pleinement égale à l’homme en Christ et ne lui est nullement inférieure d’un point de vue spirituel (voir #Ga 3:28), mais elle reste physiquement plus faible et a besoin de la protection, du soutien matériel et de la force de son mari.

 

hériter avec vous de la grâce de la vie. Ici la « grâce de la vie » ne représente pas le salut, mais le mariage, la meilleure relation que la vie terrestre ait à offrir. Le mari doit cultiver l’amitié et l’intimité avec son épouse, chrétienne ou pas (cf. #Ec 9:9).

 

faire obstacle à vos prières. Il est ici question, principalement, de la prière du mari pour le salut de son épouse. L’exaucement d’une telle prière serait freiné s’il n’était pas respectueux des besoins de sa femme.

 

8 ¶  Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité.

 

mêmes pensées. Mot composé en grec signifiant « penser la même chose, être du même avis ». L’idée est de conserver l’unité intérieure du cœur. Tous les chrétiens doivent être des exemples et des ouvriers de paix et d’unité, et non des éléments de trouble et de discorde (#Jn 13: 35 ; #Jn 17 ; #Ro 12:16 ; #Ro 15: 5 ; #1Co 1:10 ; #Ph 2:1-2).

 

amour fraternel. Un thème qui revient souvent dans l’épître (voir #1P 1:22 ; #1P 2:17 ; #1P 4:8 ; #1P 5:14).

 

9  Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure ; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction.

 

bénissez, au contraire. « Bénir » signifie « dire du bien de », « faire l’éloge de ». Un chrétien peut bénir celui qui l’injurie en trouvant des moyens de le servir, en priant pour son salut et son développement spirituel, en exprimant de la reconnaissance pour lui, en disant du bien de lui et en désirant son bien-être (#1P 2:23 ; cf. #Lé 19: 18 ; #Pr 20: 22 ; #Lu 6:38).

 

c’est à cela que vous avez été appelés. Puisque Dieu nous a accordé des bénédictions au lieu du jugement que nous méritions, nous devrions rechercher la bénédiction qu’apporte le fait de pardonner gratuitement à celui qui nous a causé du tort (cf. #1P 3:21 ; #Mt 18:21-35).

 

10  Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie Et voir des jours heureux, Qu’il préserve sa langue du mal Et ses lèvres des paroles trompeuses,

 

aimer la vie et voir des jours heureux. En citant le #Ps 34:13-17, Pierre utilise une confirmation scripturaire appropriée pour son exhortation du verset. 9. Le croyant a reçu le droit de jouir de sa vie (#Jn 10:10). Dans ce passage, l’apôtre explique comment expérimenter cette riche joie et cette plénitude de vie même au milieu d’un environnement hostile. Parmi les conditions pour une vie abondante figurent une attitude humble et aimante envers chacun ( #1P 3:8), une réaction non vindicative envers les calomniateurs ( #1P 3:9), des paroles pures et honnêtes ( #1P 3:10), un mépris du péché, une recherche de la paix ( #1P 3:11) et une juste motivation, c’est-à-dire le désir d’agir avec la justice qui plaît au Seigneur omniscient ( #1P 3:12 ; cf. #Mt 5:38-48 ; #Ro 12:14, #Ro 12:17 ; #1Co 4:12 ; #1Co 5:11 ; #1Th 5:15).

 

11  Qu’il s’éloigne du mal et fasse le bien, Qu’il recherche la paix et la poursuive ;

12  Car les yeux du Seigneur sont sur les justes Et ses oreilles sont attentives à leur prière, Mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal.

13  Et qui vous maltraitera, si vous êtes zélés pour le bien ?

 

qui vous maltraitera. Il est rare que des hommes maltraitent ceux qui sont zélés pour le bien. Même un monde hostile répugne à porter préjudice à ceux qui sont les bienfaiteurs de la société, qui font preuve de bonté et s’occupent des autres (cf. #1P 4:12), mais cela arrive ( #1P 3:14).

 

14  D’ailleurs, quand vous souffririez pour la justice, vous seriez heureux. N’ayez d’eux aucune crainte, et ne soyez pas troublés ;

 

heureux. Ou « privilégiés » ou « honorés » (cf. #Mt 5:10).

 

N’ayez d’eux aucune crainte. L’idée est empruntée à #Esa 8:12-13.

 

15  Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous,

 

sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur. Ou « mettez à part Christ comme Seigneur dans votre cœur ». Le cœur, c’est le temple dans lequel Christ préfère être adoré. Vivez dans une communion caractérisée par la soumission au Seigneur Jésus, en l’aimant et lui obéissant, et vous n’aurez rien à craindre.

 

étant toujours prêts à vous défendre. Le terme français « apologétique » vient du mot grec traduit ici par « vous défendre ». Pierre utilise le mot dans un sens informel (cf. #Ph 1:16-17); le croyant doit comprendre ce qu’il croit et savoir pourquoi il est chrétien, et pouvoir ensuite exprimer ses croyances avec humilité, réflexion et sagesse en se basant sur la Bible.

 

l’espérance qui est en vous. Le salut avec son anticipation de la gloire éternelle.

 

16 ¶  et ayant une bonne conscience, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ soient couverts de confusion.

 

une bonne conscience. Notre conscience nous accuse (cf. #Ro 2:14-15) en nous signalant notre péché par des sentiments de culpabilité, de honte, de doute, de peur, d’anxiété ou de désespoir. Une vie libre de tout péché habituel ou non confessé, une vie vécue sous le commandement du Seigneur, produira une conscience « sans reproche » (#Ac 24: 16 ). Elle couvrira de « honte » la conscience des faux accusateurs (cf. #1P 2:12, #1P 2:15).

 

17  Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu’en faisant le mal.

18 ¶  Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit,

 

Christ aussi a souffert. Pierre souhaitait encourager ses lecteurs dans leurs souffrances en leur rappelant que même Christ souffrit injustement parce que c’était la volonté de Dieu ( #1P 3:17). Finalement, cependant, Christ a merveilleusement triomphé au point d’être élevé à la droite de Dieu tandis que tous les êtres démoniaques qui étaient à l’origine de ses souffrances lui ont été soumis pour toujours ( #1P 3:22). Dieu permit aussi aux lecteurs de Pierre de triompher de leurs souffrances.

 

une fois pour les péchés. Sous l’ancienne alliance, le peuple juif offrait un sacrifice après l’autre, une année après l’autre, particulièrement lors de la Pâque. Mais le sacrifice unique de Christ pour les péchés a une validité perpétuelle suffisante pour tous et ne doit pas être répété.

 

lui juste pour des injustes. C’est une autre affirmation de la pureté de Jésus (cf. #Hé 7:26) et de la portée substitutive de son œuvre expiatoire. Lui qui n’a jamais péché personnellement et qui n’avait pas de nature pécheresse a pris la place des pécheurs (cf. #1P 2:24 ; #2Co 5:21). Ce faisant, il a assumé la juste punition de Dieu pour le péché, exigée par la loi, et ouvert la voie vers Dieu à tous ceux qui se repentent et croient (cf. #Jn 14: 6 ; #Ac 4:12).

 

nous amener à Dieu. Sur le plan spirituel dans cette vie, et pleinement dans la vie à venir (cf. #Mr 15: 38).

 

mis à mort quant à la chair. Une violente exécution d’ordre physique qui a mis fin à sa vie terrestre (cf. #Hé 5:7).

 

vivant quant à l’Esprit. Ce n’est pas une allusion au Saint-Esprit, mais à la vie intérieure de Jésus, à son propre esprit. Par opposition à sa chair (humanité), morte pendant 3 jours, son esprit (divinité) était vivant; littéralement « en esprit » (cf. #Lu 23: 46).

 

19  dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison,

 

prêcher. Entre la mort et la résurrection de Christ, son esprit vivant s’est rendu auprès des esprits démoniaques liés dans l’abîme pour proclamer que, malgré sa mort, il les avait vaincus .

 

esprits en prison. Cela renvoie aux anges déchus (démons), qui étaient liés en permanence à cause de leur odieuse méchanceté. Les démons qui ne sont pas liés ainsi résistent à une telle condamnation (cf. #Lu 8:31). En fin de compte, ils seront tous envoyés dans l’étang de feu (#Mt 25:41 ; #Ap 20: 10).

 

20  qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau.

 

incrédules …  aux jours de Noé. Pierre poursuit en expliquant que l’abîme est habité par les démons liés qui sont là depuis l’époque de Noé; ils y furent envoyés parce qu’ils avaient sérieusement outrepassé les limites de la tolérance de Dieu avec leur méchanceté. À l’époque de Noé, les démons se déchaînaient à travers le monde, répandant leur activité mauvaise et ignoble contre Dieu, y compris l’immoralité sexuelle, si bien que même 120 années de prédication de Noé, durée de la construction de l’arche, ne suffirent pas pour convaincre une seule personne de la race humaine, à part les huit membres de la famille de Noé, de croire en Dieu  cf. #Ge 6:1-8). Ainsi, Dieu enchaîna en permanence ces démons dans l’abîme jusqu’à leur condamnation finale.

 

sauvées à travers l’eau. Elles avaient été délivrées en dépit de l’eau, non à cause de l’eau. Ici, l’eau était l’instrument du jugement de Dieu, non le moyen du salut.

 

21 ¶  Cette eau était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ,

 

une figure …  qui maintenant vous sauve. Dans le N.T., une figure est l’expression terrestre d’une réalité spirituelle. Elle renvoie à un symbole ou une image d’une vérité spirituelle. Il y a analogie entre le fait que huit personnes, placées dans une arche, passèrent au travers du jugement sans être blessées et l’expérience chrétienne du salut: Christ est l’arche de notre salut, et nous sommes en sécurité en lui.

 

baptême …  par la résurrection de Jésus-Christ. Pierre ne fait pas du tout allusion à l’eau du baptême, mais présente plutôt l’immersion dans l’union avec Christ comme une arche qui protège du jugement de Dieu. La résurrection de Christ démontre que Dieu a accepté sa mort substitutive pour les péchés de ceux qui croient (#Ac 2:30-31 ; #Ro 1:4). Le jugement est tombé sur lui tout comme le jugement du déluge tomba sur l’arche. Le croyant qui est en Christ se trouve ainsi dans une arche sûre qui traversera les eaux du jugement et le conduira dans la gloire éternelle (cf. #Ro 6:1-4).

 

qui n’est pas la purification des souillures du corps. Pour être sûr d’être bien compris, Pierre précise qu’il ne parle pas de l’eau du baptême. Lors du déluge, Noé et sa famille furent préservés de l’eau, tandis que les autres se noyèrent. Grâce au fait qu’ils se trouvaient dans l’arche, ils furent sauvés du jugement de Dieu sur le monde; cela préfigure le fait qu’en étant en Christ nous sommes sauvés de la damnation éternelle.

 

l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu. Le mot « engagement » englobe l’idée d’une promesse solennelle, de l’acceptation des conditions d’une alliance (la nouvelle alliance) avec Dieu. Ce qui sauve une personne accablée par son péché et sa conscience coupable n’est pas un rite extérieur, quel qu’il soit; il s’agit de passer un accord avec Dieu pour entrer dans l’arche de la sécurité, le Seigneur Jésus, en croyant en sa mort et en sa résurrection (cf. #Ro 10:9-10 ; #Hé 9:14 ; #Hé 10:22).

 

22  qui est à la droite de Dieu, depuis qu’il est allé au ciel, et que les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis.

 

à la droite de Dieu. Après avoir accompli son œuvre sur la croix et être ressuscité d’entre les morts, Jésus fut élevé à la plus haute place d’honneur, de majesté, d’autorité et de puissance (cf. #Ro 8:34 ; #Ep 1:20-21 ; #Ph 2:9-11 ; #Hé 1:3-9 ; #Hé 6:20 ; #Hé 8:1 ; #Hé 12:2). Les destinataires de cette lettre étaient invités à réaliser que la souffrance peut offrir le contexte favorable pour la plus grande des victoires, suivant l’exemple du Seigneur Jésus.

 

 

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