2 CORINTHIENS 5 : 1 À 21+
11/04/2022 00:38JOUR 162 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT
2 CORINTHIENS 5
1 ¶ On entend dire généralement qu’il y a parmi vous de l’impudicité, et une impudicité telle qu’elle ne se rencontre pas même chez les païens ; c’est au point que l’un de vous a la femme de son père.
débauche. Ce péché était si abject que même les voisins païens de l’Église en étaient scandalisés. Les Corinthiens avaient tenté de justifier ou minimiser ce péché notoire, même après que Paul leur avait écrit à ce sujet (v. #1Co 5:9). Le mot grec pour « débauche » est à la racine du mot « pornographie ».
la femme de son père. C’est-à-dire la belle-mère. Cet inceste, aussi ignoble que si le péché était commis avec votre propre mère, était puni de mort dans l’A.T. (#Lé 18:7-8, #Lé 18:29 ; cf. #De 22:30); il était rare (« ne se rencontre même pas ») et illégal sous la loi romaine.
2 Et vous êtes enflés d’orgueil ! Et vous n’avez pas été plutôt dans l’affliction, afin que celui qui a commis cet acte fût ôté du milieu de vous !
enflés d’orgueil. Ils étaient charnels et arrogants au point d’excuser même le vice extrême.
ôté. Excommunié, comme au v. #1Co 5:7 (cf. #Mt 18:15-17 ; #Ep 5:3, #Ep 5:11 ; #2Th 3:6).
3 Pour moi, absent de corps, mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, celui qui a commis un tel acte.
déjà jugé. Paul avait prononcé un jugement contre ce pécheur, et l’Église devait faire de même.
4 Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus,
Au nom du Seigneur. C’est-à-dire en accord avec le caractère saint de sa personne et avec sa volonté.
assemblés. L’action devait être menée lorsque l’Église serait réunie.
puissance. C’est-à-dire ici son autorité. Une action entreprise contre les pécheurs qui refusent de se repentir au sein de l’Église a la pleine approbation du Seigneur.
5 qu’un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus.
livré à Satan. Le verbe « livrer », employé dans le contexte d’une procédure juridique, signifiait « remettre entre les mains d’une autorité pour condamnation ». Ici, il équivaut à une excommunication de croyants professants qui consiste à les priver de la bénédiction du culte et de la communion des chrétiens et à les renvoyer dans le royaume de Satan, c’est-à-dire le système du monde.
la destruction de la chair. Cette expression décrit le châtiment divin contre le péché, qui peut avoir pour conséquence la maladie, voire la mort. cf. #Ac 5:1-11.
l’esprit soit sauvé. La personne qui refuse de se repentir risque de beaucoup souffrir du jugement de Dieu, mais elle ne pourra plus exercer de mauvaise influence au sein de l’Église. En outre, il est plus probable qu’elle se détourne du mal et qu’elle soit sauvée à travers cette épreuve que si son péché était toléré dans l’Église.
jour du Seigneur Jésus. Le moment où le Seigneur reviendra pour récompenser son peuple.
6 C’est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ?
vous glorifiez. On pourrait traduire aussi par « vous vantez ». Une telle attitude était d’autant plus mauvaise que ce sentiment orgueilleux de satisfaction les empêchait de faire face à leurs responsabilités en présence du péché flagrant qui ravageait l’Église.
levain. Dans l’Écriture, il représente l’influence mauvaise, excepté dans de rares passages, comme dans #Mt 13:33, où il symbolise la bonne influence du royaume des cieux (cf. #Ex 13:3, #Ex 13:7).
toute la pâte. Lorsqu’il est toléré, le péché pénètre et corrompt l’ensemble de l’Église locale.
7 ¶ Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.
Christ, notre Pâque. Le pain sans levain symbolisait la libération d’Égypte intervenue lors de la Pâque (#Ex 12:15-17). De même, l’Église doit être sans levain, puisqu’elle a été séparée de la domination du péché et de la mort par le sacrifice de l’Agneau pascal parfait, le Seigneur Jésus-Christ. Par conséquent, elle doit se dépouiller de tout péché afin de se séparer de l’ancienne manière de vivre, y compris de l’influence de membres de l’Église qui persisteraient dans le péché.
8 Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité.
célébrons donc la fête. Contrairement à la Pâque de l’A.T., qui est une commémoration annuelle, les croyants célèbrent sans cesse la « fête » de la nouvelle Pâque, Jésus-Christ. De même que les Juifs honorent la première en mangeant des pains sans levain, les chrétiens célèbrent leur Pâque perpétuelle avec des vies dépourvues de levain.
9 ¶ Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques, -
ma lettre. Dans une lettre précédente, Paul enseignait à l’Église de Corinthe la nécessité de se séparer de personnes immorales (cf. v. #1Co 5:11 ; #2Th 3:6-15).
10 non pas d’une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres ; autrement, il vous faudrait sortir du monde.
de ce monde. De toute évidence, l’Église avait mal interprété le conseil contenu dans cette lettre et avait cessé toute relation avec ceux qui n’étaient pas sauvés dans le monde, tout en continuant de tolérer le péché en son sein. Cette attitude était bien plus dangereuse pour la communion fraternelle. Cf. #Jn 17:15, #Jn 17:18. Dieu veut que nous soyons des témoins dans le monde (cf. #Mt 5:13-16 ; #Ac 1:8 ; #Ph 2:15).
11 Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme.
se nommant frère. Paul explicite ce qu’il voulait dire dans sa lettre précédente: il s’attendait à ce qu’ils se séparent de tous ceux qui se disent frères mais qui pèchent systématiquement.
pas même manger. Le repas était un signe d’acceptation et de communion à cette époque. Cf. #2Th 3:6, #2Th 3:14.
12 Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ?
5:12-13
dehors. Ni Paul ni l’Église n’avaient à se poser en juges des non-croyants. L’Église doit exercer le jugement sur ceux qui lui appartiennent et exclure les pécheurs du milieu d’elle (cf. #1Pi 4:17). Le jugement contre ceux du dehors est réservé à Dieu; l’Église a, pour sa part, le devoir de les évangéliser. Le v. 13 est une citation de #De 17:7.
13 Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous.
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