2 CORINTHIENS 7 : 1 À 16+
13/04/2022 00:42JOUR 164 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT
2 CORINTHIENS 7
1 ¶ Pour ce qui concerne les choses dont vous m’avez écrit, je pense qu’il est bon pour l’homme de ne point toucher de femme.
toucher de femme. Euphémisme juif pour parler des relations sexuelles (voir par exemple, #Ge 20: 6 ; #Ru 2:9 ; #Pr 6:29). Paul dit en substance qu’il est bon de rester célibataire. Cependant, cet état n’est pas le seul valable, et il n’est pas supérieur au mariage (cf. #Ge 1:28 ; #Ge 2:18).
7:1-7 Certains croyants pensaient qu’il était préférable de vivre seul à cause de tous les péchés liés au domaine physique et de toute la confusion relative à la vie conjugale; le célibat leur apparaissait comme une condition spirituellement supérieure. Cette conception erronée pouvait conduire ceux qui se faisaient une fausse idée de la piété à prôner le divorce dans le but de redevenir libres. Dans ces vercets., Paul évoque certes la valeur du célibat véritable, mais sans critiquer ni déprécier le mariage.
7:1-11:34 Cette section comprend la réponse de Paul aux questions pratiques que les Corinthiens lui avaient posées (#1Co 7:1) dans une lettre transmise probablement par Stéphanas, Fortunatus et Achaïcus (#1Co 16: 17). La première de ces questions concernait le mariage, un thème problématique chez ces croyants. Leur culture moralement corrompue tolérait en effet des actes tels que la fornication, l’adultère, l’homosexualité, la polygamie et le concubinage.
2 Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari.
débauche. Les péchés liés à la sexualité guettent tout particulièrement les célibataires (cf. #Mt 19: 12). C’est en effet uniquement dans le cadre du mariage que Dieu autorise la satisfaction des désirs physiques. Cependant, le mariage ne doit pas être réduit à cette fonction. Paul en avait une vision bien plus élevée, et il en fait part en #Ep 5:22-23. La question qui le préoccupe ici, c’est le problème de la sexualité pour les personnes seules.
3 Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari.
rende … ce qu’il lui doit. Les chrétiens mariés ne doivent pas empêcher leur conjoint de jouir de l’union conjugale. L’abstinence dans ce domaine se justifie chez les personnes non mariées, mais non entre époux. Elle était peut-être couramment pratiquée lorsque l’un des conjoints n’était pas croyant.
4 La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareillement, le mari n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme.
dispose. Les liens du mariage octroient à chacun des conjoints le droit de disposer, pour sa satisfaction, du corps de l’autre.
5 Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière ; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence.
Ne vous privez point. Cet impératif permet de supposer que la pratique de l’abstinence sexuelle était courante parmi les croyants: peut-être par réaction aux péchés de débauche commis dans le passé, ils voulaient mettre fin à toute relation intime. Les époux peuvent s’abstenir pour un temps de l’union conjugale, mais uniquement lorsqu’ils décident d’un commun accord d’inclure cet élément dans leur jeûne afin de se rendre plus disponibles pour l’intercession.
retournez ensemble. Les rapports intimes reprennent dès que la période de consécration spirituelle commune prend fin.
de peur que Satan ne vous tente. Cf. #1Th 3:5. Après la période d’abstinence convenue, les désirs s’intensifient et les époux deviennent plus vulnérables au péché.
6 Je dis cela par condescendance, je n’en fais pas un ordre.
condescendance. Une traduction plus exacte de l’original grec parlerait de « conscience » ou d’« opinion mutuelle ». Paul ne recommandait pas le mariage comme remède à la tentation endurée en cas de célibat, parce qu’il était parfaitement conscient des avantages procurés par l’une et l’autre conditions. Le degré de spiritualité ne dépend absolument pas de l’état civil, bien que le mariage soit un don de Dieu (cf. #1Pi 3:7, « la grâce de la vie »).
7 Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi ; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre.
comme moi. Vivant lui-même seul, Paul se rendait compte que cet état lui conférait une liberté et une indépendance particulières pour servir Christ. Cependant, il n’entendait pas imposer le même modèle à tous les croyants, et il n’exigeait pas que les célibataires ne se marient pas ni que les personnes mariées vivent dans l’abstinence.
don. Le célibat et le mariage sont tous deux des dons de Dieu.
8 A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu’il leur est bon de rester comme moi.
pas mariés … veuves. Ce v. distingue clairement les veuves des personnes non mariées. Cette dernière désignation (grec agamos) est employée à 4 reprises dans le N.T., et uniquement dans 1 Corinthiens (cf. vv. #1Co 7:11, #1Co 7:32, #1Co 7:34). Le v. 11 identifie les personnes divorcées comme étant « non mariées » par opposition aux « veuves » (vv. #1Co 7:39-40, dont le mariage a été rompu par la mort) et aux « vierges » (vv. #1Co 7:25, #1Co 7:28, qui n’ont jamais été mariées). Ainsi, à chacune de ses occurrences, le mot grec désigne des personnes qui ont été mariées par le passé et qui sont maintenant libres sans être veuves, c’est-à-dire des personnes divorcées. Il est fort probable que ces personnes, autrefois mariées, voulaient savoir si elles avaient, en tant que chrétiennes, le droit ou l’obligation - de se remarier.
comme moi. Paul, qui était probablement veuf, témoigne ici de son mariage passé en s’identifiant à ceux qui ne sont pas mariés et aux veufs. Il suggère tout d’abord qu’ils conservent leur condition présente parce qu’elle leur offre une plus grande liberté de servir Dieu (vv. #1Co 7:25-27, #1Co 7:32-34).
9 Mais s’ils manquent de continence, qu’ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler.
qu’ils se marient. Le verbe grec est à l’impératif et indique un ordre, puisqu’un croyant ne peut vivre une vie heureuse et servir le Seigneur efficacement s’il est dominé par une passion charnelle non satisfaite; c’était particulièrement vrai à Corinthe dans la société de l’époque.
10 ¶ A ceux qui sont mariés, j’ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare point de son mari
non pas moi, mais le Seigneur. L’enseignement transmis ici par Paul avait déjà été clairement formulé par Jésus lors de son ministère terrestre (#Mt 5:31-32 ; #Mt 19:5-8 ; cf. #Ge 2:24 ; #Mal 2:16).
sépare. Ce mot est employé comme synonyme de divorce, puisque le v. 11 utilise le vocabulaire de la répudiation.
11 si elle est séparée, qu’elle demeure sans se marier ou qu’elle se réconcilie avec son mari, et que le mari ne répudie point sa femme.
demeure sans se marier. En cas de divorce entre chrétiens, sauf pour cause d’adultère, aucun des époux n’est libre de se remarier. Ils doivent soit se réconcilier, soit renoncer au mariage.
12 Aux autres, ce n’est pas le Seigneur, c’est moi qui dis : Si un frère a une femme non-croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point ;
Aux autres. C’est-à-dire ceux qui ne sont pas concernés par les instructions des vv. 10-11.
moi qui dis. Cette expression n’est pas contraire au principe de l’inspiration et n’indique pas non plus que Paul se bornait à donner une opinion humaine. Elle signifie simplement que Jésus ne s’était pas exprimé sur ce sujet et que Dieu n’avait encore donné aucune instruction sur ce point, au moment où Paul écrivait. Apparemment, certains chrétiens pensaient qu’ils devaient divorcer de leur conjoint non croyant et vivre seuls ou se remarier avec un croyant.
7:12-13 Certains croyants devaient penser que le mariage avec un non-croyant les rendait impurs. Cependant, c’est le contraire qui est vrai (v. #1Co 7:14).
13 et si une femme a un mari non-croyant, et qu’il consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie point son mari.
14 Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints.
sanctifié. Ce terme n’est pas l’équivalent de « sauvé », sinon l’époux ne serait pas présenté comme étant un non-croyant. La sanctification est d’ordre familial et matrimonial, et non personnel ou spirituel. Le conjoint qui n’est pas sauvé reçoit une bénédiction temporelle du fait que l’autre appartient à Dieu. La grâce dont bénéficie une femme ou un mari chrétien touche aussi son conjoint et peut même le conduire au salut.
enfants … saints. Le chrétien ne devrait pas se séparer de son conjoint non croyant par crainte que la présence de celui-ci ne rende impurs leurs enfants; la promesse de Dieu garantit en effet exactement le contraire: les enfants seraient impurs si les deux parents n’étaient pas sauvés, mais du fait de la présence d’un parent sauvé, ils bénéficient de la faveur divine qui repose sur lui. Dieu les met ainsi à l’abri d’un dommage spirituel injustifié et leur accorde de nombreuses bénédictions, y compris, bien souvent, le salut.
15 Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare ; le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ces cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix.
qu’il se sépare. C’est-à-dire qu’il divorce (cf. vv. #1Co 7:10-11). Lorsqu’un époux non croyant ne tolère pas la foi en Christ de l’autre et désire le divorce, il est préférable de le laisser faire, afin de préserver la paix dans la famille (cf. #Ro 12:18). Le lien du mariage est brisé seulement par la mort (#Ro 7:2), l’adultère (#Mt 19: 9) ou la séparation de l’époux non croyant.
ne sont pas liés. Lorsque le lien est brisé de l’une de ces manières, le chrétien est libre de se remarier avec un croyant. Tout au long de l’Écriture, en cas de divorce légitime, le remariage est autorisé. Lorsque le divorce est permis, le remariage l’est aussi. Le droit des veuves de se remarier (vv. #1Co 7:39-40 ; #Ro 7:3) à cause de la rupture du « lien » s’applique par extension aux cas où le lien n’existe plus.
16 Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ?
Certains croyants hésitaient à laisser partir le conjoint qui n’était pas sauvé, lorsque celui-ci désirait divorcer et qu’il créait de la discorde au sein de la famille. Ils pensaient pouvoir l’évangéliser s’ils demeuraient ensemble et obtenir ainsi sa conversion. Paul affirme qu’une telle assurance n’existe pas et qu’il est préférable de divorcer et d’être en paix (v. #1Co 7:15), si le partenaire qui n’est pas sauvé désire mettre ainsi fin au mariage.
17 ¶ Seulement, que chacun marche selon la part que le Seigneur lui a faite, selon l’appel qu’il a reçu de Dieu. C’est ainsi que je l’ordonne dans toutes les Églises.
Paul énonce ici pour la première fois le principe du contentement qui devrait caractériser tous les chrétiens. Il le rappellera encore aux vv. 20, 24.
7:17-24 Le mécontentement était un état d’esprit très répandu parmi ces nouveaux croyants de l’Église de Corinthe. Comme montré jusque-là (vv. #1Co 7:1-16), certains voulaient changer de statut marital, d’autres étaient des esclaves qui désiraient devenir libres, d’autres encore se servaient de leur liberté en Christ pour justifier leur péché. Ce passage répond de manière générale à tous ces points et réitère le principe de base: les chrétiens doivent accepter la situation conjugale et la position sociale dans lesquelles Dieu les a placés. Ils doivent se réjouir de le servir dans ces circonstances jusqu’à ce qu’il décide de changer leur situation.
18 Quelqu’un a-t-il été appelé étant circoncis, qu’il demeure circoncis ; quelqu’un a-t-il été appelé étant incirconcis, qu’il ne se fasse pas circoncire.
appelé. Comme toujours dans les épîtres, ce terme renvoie à l’appel efficace qui sauve.
circoncis … incirconcis. Certains judaïsants exigeaient que tous les païens devenus croyants soient circoncis (#Ga 5:1-6), alors que d’autres chrétiens d’origine juive désiraient, eux, se dissocier du judaïsme au point de subir une opération chirurgicale pour devenir incirconcis (cela est attesté dans la littérature rabbinique). Devant ces opinions contradictoires, Paul éprouve le besoin de clarifier la question: il déclare que ni l’un ni l’autre ne sont nécessaires. Dans un sens plus large, cette phrase exprime l’idée que les croyants, qu’ils soient d’origine juive ou païenne, n’ont pas besoin d’abandonner leur identité culturelle pour adopter celle de l’autre groupe (v. #1Co 7:19). La culture, l’ordre social et les cérémonies extérieures n’ont aucune influence sur la vie spirituelle. Seules la foi et l’obéissance comptent vraiment.
19 La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu est tout.
20 Que chacun demeure dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé.
21 As-tu été appelé étant esclave, ne t’en inquiète pas ; mais si tu peux devenir libre, profites-en plutôt.
étant esclave. Paul ne manifeste pas un quelconque soutien à l’esclavage; il enseigne que, même esclave, on est en mesure d’offrir obéissance et honneur à Christ (#Ep 6:5-8 ; #Col 3:23 ; #1Ti 6:1-2).
ne t’en inquiète pas. Dans la société moderne, cette recommandation peut paraître dépourvue de toute sensibilité, mais c’est le cas pour ceux qui se font une idée erronée de la liberté et la considèrent comme une sorte de droit divin plutôt que comme une alternative préférable.
22 Car l’esclave qui a été appelé dans le Seigneur est un affranchi du Seigneur ; de même, l’homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ.
un affranchi du Seigneur. Dans le sens qui importe réellement, personne n’est plus libre qu’un chrétien, car Christ l’a libéré du pire des esclavages: celui du péché.
esclave de Christ. Ceux qui ne sont pas esclaves, mais qui ont un statut social de personnes libres, deviennent, spirituellement, les esclaves de Christ dans le salut (#Ro 6:22).
23 Vous avez été rachetés à un grand prix ; ne devenez pas esclaves des hommes.
un grand prix. C’est-à-dire le sang de Christ (#1Co 6:20 ; #1Pi 1:19).
esclaves des hommes. Cette expression s’applique à l’esclavage du péché, c’est-à-dire à la soumission à la manière de vivre dictée par les hommes, le monde et la chair. C’est d’un tel esclavage qu’il faut se préoccuper.
24 Que chacun, frères, demeure devant Dieu dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé.
25 ¶ Pour ce qui est des vierges, je n’ai point d’ordre du Seigneur ; mais je donne un avis, comme ayant reçu du Seigneur miséricorde pour être fidèle.
je n’ai point d’ordre. La conviction dont il fait part ici n’est pas un commandement, mais elle constitue néanmoins un conseil sage et éprouvé en faveur du célibat, donné par un homme digne de confiance et inspiré du Saint-Esprit.
7:25-40 Paul a commencé par déclarer que le célibat et le mariage sont tous deux bons et justes aux yeux du Seigneur (v. #1Co 7:7). Il a précisé aussi qu’une vie célibataire présente certains avantages pratiques pour la personne qui en a le don. Dans la suite de sa réponse aux questions des Corinthiens, il donne six raisons pour lesquelles il est préférable de ne pas se marier mais de rester célibataire:
1° la pression exercée par le système (vv. #1Co 7:25-27);
2° les difficultés engendrées par la chair (v. #1Co 7:28);
3° le caractère passager du monde (vv. #1Co 7:29-31);
4° les soucis causés par la vie conjugale (vv. #1Co 7:32-35);
5° les engagements pris par les pères (vv. #1Co 7:36-38);
6° le caractère permanent du mariage (vv. #1Co 7:39-40).
26 Voici donc ce que j’estime bon, à cause des temps difficiles qui s’approchent : il est bon à un homme d’être ainsi.
des temps difficiles qui s’approchent. Une calamité imminente dont la nature n’est pas précisée. Paul anticipait peut-être les persécutions romaines. Celles-ci commencèrent environ dix ans après la rédaction de cette épître.
d’être ainsi. La persécution est suffisamment difficile à vivre pour une personne seule. Les couples doivent faire face à un surcroît de problèmes et de souffrances, surtout lorsqu’ils ont des enfants.
27 Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à rompre ce lien ; n’es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas une femme.
Quels que soient les avantages du célibat, les personnes mariées ne doivent pas se séparer.
rompre ce lien. C’est-à-dire divorcer.
28 Si tu t’es marié, tu n’as point péché ; et si la vierge s’est mariée, elle n’a point péché ; mais ces personnes auront des tribulations dans la chair, et je voudrais vous les épargner.
marié, tu n’as point péché. Le mariage est une solution sainte et légitime, aussi bien pour les célibataires que les personnes divorcées.
tribulations dans la chair. Le mot « tribulation » signifie littéralement « pression, compression ». Le mariage amène deux personnes dont la nature est marquée par le péché à vivre dans une proximité intime. Il est inévitable que cette situation engendre des conflits, suscite des problèmes et exige des compromis que le célibat ignore. Les conflits du mariage peuvent dépasser les difficultés propres au célibat.
29 Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps est court ; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas,
le temps est court. La vie humaine est courte (cf. #Ja 4:14 ; #1Pi 1:24).
comme n’en ayant pas. Cela ne signifie pas que le mariage perde sa validité ou son caractère sérieux (cf. #Ep 5:22-33 ; #Col 3:18-19), ni qu’une abstinence physique de rapports conjugaux soit exigée (vv. #1Co 7:3-5). Paul enseigne ici que le mariage ne doit pas avoir un impact négatif sur notre consécration au Seigneur et notre service pour lui (cf. #Col 3:2). Il insiste sur la nécessité de donner la priorité au domaine éternel (cf. v. #1Co 7:31).
30 ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas,
Le chrétien mûr ne se laisse pas absorber par les émotions de la vie au point de perdre sa motivation, abandonner son espérance et oublier son objectif.
31 et ceux qui usent du monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe.
usent … n’en usant pas. Ce passage évoque les plaisirs et le matérialisme qui dominent dans le monde. Les croyants ne doivent pas s’investir dans des affaires terrestres au détriment des choses spirituelles, qui seraient reléguées au second plan.
la figure. C’est-à-dire le mode de vie, la manière d’agir.
32 Or, je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur ;
soyez sans inquiétude. Une personne célibataire n’a pas à se préoccuper des besoins terrestres d’un partenaire; c’est pourquoi elle est en principe plus apte à se consacrer exclusivement à l’œuvre du Seigneur.
33 et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme.
choses du monde. Les réalités terrestres liées à un système qui va disparaître (v. #1Co 7:31).
7:33-34
moyens de plaire à sa femme … mari. Ce passage contient une recette simple et sans surprise pour un mariage réussi: chaque époux doit chercher à plaire à l’autre.
34 Il y a de même une différence entre la femme et la vierge : celle qui n’est pas mariée s’inquiète des choses du Seigneur, afin d’être sainte de corps et d’esprit ; et celle qui est mariée s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari.
Certains manuscrits donnent une version légèrement différente de la première partie de ce verset: « et il est partagé. Quant à la femme qui n’est pas mariée et à la vierge, elles … ». Ils distinguent ainsi clairement entre les « vierges » et les femmes « non mariées ». Les « vierges » sont les femmes célibataires qui ne se sont jamais mariées, les femmes « non mariées » sont celles qui n’ont plus d’époux suite à un divorce. Les personnes privées de leur époux par la mort sont appelées veuves
35 Je dis cela dans votre intérêt ; ce n’est pas pour vous prendre au piège, c’est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction.
Le mariage en tant que tel n’empêche pas une grande consécration au Seigneur, mais il comporte plus d’éléments qui peuvent empiéter sur elle. Le célibat élimine certains de ces obstacles, sans toutefois garantir un niveau de spiritualité plus grand.
36 ¶ Si quelqu’un regarde comme déshonorant pour sa fille de dépasser l’âge nubile, et comme nécessaire de la marier, qu’il fasse ce qu’il veut, il ne pèche point ; qu’on se marie.
sa fille. On peut déduire de ce passage que certains croyants à Corinthe avaient décidé, comme acte de dévotion, de consacrer leur fille au Seigneur et de ne pas la marier.
nécessaire. Si la fille, lorsqu’elle en avait l’âge, insistait pour être mariée, le père était libre de rompre le vœu et de la donner en mariage.
37 Mais celui qui a pris une ferme résolution, sans contrainte et avec l’exercice de sa propre volonté, et qui a décidé en son cœur de garder sa fille vierge, celui-là fait bien.
sans contrainte. C’est-à-dire si sa fille ne s’y oppose pas. Le désir du père pour sa fille la garder célibataire pour la consacrer au Seigneur d’une manière particulière (v. #1Co 7:34) - est envisagé sous un angle positif, mais comme pour ceux qui décident de ne pas se marier (v. #1Co 7:28), le choix n’est pas posé en termes de bien ou de mal.
38 Ainsi, celui qui marie sa fille fait bien, et celui qui ne la marie pas fait mieux.
39 ¶ Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut ; seulement, que ce soit dans le Seigneur.
liée. La loi de Dieu considère le mariage comme une union pour la vie (cf. #Ge 2:24 ; #Mal 2:16 ; #Ro 7:1-3). À cause de ce caractère permanent, les disciples jugeaient préférable de ne pas se marier.
dans le Seigneur. Elle est libre de se marier uniquement à un croyant. Cette condition est valable pour tous les croyants qui se marient ou se remarient (cf. #2Co 6:14-16).
40 Elle est plus heureuse, néanmoins, si elle demeure comme elle est, suivant mon avis. Et moi aussi, je crois avoir l’Esprit de Dieu.
je crois avoir l’Esprit. Paul affirme, avec peut-être une touche de sarcasme, que ce conseil a été donné par le Saint-Esprit.
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