GALATES 1 : 1 à 24
21/04/2022 00:03JOUR 172 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT
GALATES 1
1 ¶ Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père, qui l’a ressuscité des morts,
apôtre. Désignait généralement une personne qui avait reçu une mission. Les apôtres de Jésus Christ les douze et Paul - étaient ses ambassadeurs ou messagers spéciaux. Choisis et formés par Christ, ils devaient poser les fondements de l’Eglise primitive et devenir les canaux de la révélation de Dieu afin de la compléter ; cf. #Ac 1:2 ; #Ac 2:42 ; #Ep 2:20).
ni par un homme, mais par Jésus-Christ. Pour défendre la légitimité de son apostolat contre les attaques des faux docteurs, Paul met en avant le fait que c’était Christ en personne qui l’avait désigné, avant même qu’il ne rencontre les autres apôtres (cf. vv. #Ga 1:17-18 ; #Ac 9:3-9).
ressuscité des morts. Paul insiste sur ce point important pour démontrer que c’était le Christ ressuscité et glorifié qui l’avait choisi, de sorte qu’il était qualifié pour être témoin de sa résurrection (#Ac 1:22).
2 et tous les frères qui sont avec moi, aux Eglises de la Galatie:
Eglises de la Galatie. Eglises que Paul fonda à Antioche de Pisidie, Icone, Lystre et Derbe au cours de son premier voyage missionnaire (#Ac 13:14-14:23
3 que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus-Christ,
1:3-5
La préoccupation profonde de Paul devant le constat que les Eglises s’écartaient de l’Evangile transparaît clairement dans ses salutations: sa courtoisie habituelle et l’éloge généralement adressé à ses destinataires en sont absents; elles restent brèves et impersonnelles.
Que la grâce et la paix vous soient données. Même par ses salutations, typiques de leur auteur, Paul s’attaquait au système judaïsant légaliste. Si le salut s’obtient par les œuvres, comme ils le prétendaient, ce ne peut être par « grâce ». Une telle conception ne peut procurer la « paix », car personne ne peut être certain d’avoir fait assez de bonnes œuvres pour être sûr de son éternité.
4 qui s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père,
pour nos péchés. Personne ne peut, par les efforts humains ou par une volonté de respecter la loi (#Ro 3:20), échapper au péché; il doit donc être pardonné, et c’est ce que Christ a accompli à travers sa mort expiatoire sur la croix (#Ga 3:13 ).
présent siècle mauvais. Le mot grec traduit par « siècle » ne renvoie pas à une période particulière de l’histoire mais à un ordre ou à un système, en particulier au système du monde, dont le prince est Satan
la volonté de notre Dieu. Le sacrifice de Christ faisait partie de la volonté de Dieu pour le salut; il avait été conçu par lui et a été accompli pour sa gloire. Cf. #Mt 26:42 ; #Jn 6:38-40 ; #Ac 2:22-23 ; #Ro 8:3, #Ro 8:31-32 ; #Ep 1:7, #Ep 1:11 ; #Hé 10:4-10.
5 à qui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen !
6 ¶ Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Evangile.
vous détourniez. Une meilleure traduction serait « désertiez ». Ce terme grec était utilisé dans le cadre de la désertion d’un soldat, acte qui le rendait passible de mort. La forme du verbe grec indique que les croyants galates se détournaient volontairement de la grâce pour s’attacher au légalisme enseigné par les faux docteurs.
promptement. L’adverbe grec peut signifier « facilement » ou « rapidement ». Les deux significations étaient sans aucun doute pertinentes pour décrire le bon accueil des Galates aux doctrines hérétiques des faux docteurs.
vous a appelés. On pourrait traduire « vous a appelés une fois pour toutes » (cf. #2Th 2:13-14 ; #2Ti 1:8-9 ; #1Pi 1:15); l’expression renvoie à l’appel efficace au salut.
la grâce de Christ. L’acte de miséricorde divine, gratuit et souverain pour accorder le salut par la mort et la résurrection de Christ, sans que ni les œuvres ni les mérites n’influencent cette décision.
un autre évangile. Cf. #2Co 11:4. Allusion à la perversion judaïsante du vrai Evangile: les judaïsants considéraient le respect des exigences, cérémonies et normes de l’ancienne alliance comme nécessaire au salut et l’ajoutaient au sacrifice de Christ.
7 Non pas qu’il y ait un autre Evangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile de Christ.
troublent. On pourrait également traduire ce mot grec par « dérangent ». Le verbe signifie « secouer dans tous les sens » ou « remuer ». Ici, il évoque la profonde perturbation qui affectait les croyants galates.
altérer. C’est-à-dire changer quelque chose pour en faire son contraire. En ajoutant la loi à l’Evangile de Christ, les faux docteurs détruisaient en réalité le message de grâce de Dieu. D’un message annonçant l’octroi de faveurs imméritées aux pécheurs, ils faisaient un message prônant une faveur gagnée et méritée par des œuvres.
l’Evangile de Christ. La bonne nouvelle du salut obtenu par la seule grâce, au moyen de la foi seule en Christ seul.
8 Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème !
1:8-9
A travers l’histoire, Dieu a consacré certains objets, individus et groupes de personnes à la destruction (#Jos 6:17-18 ; #Jos 7:1, #Jos 7:25-26). Le N.T. offre beaucoup d’exemples d’un groupe marqué du même sceau d’infamie: les faux docteurs (#Mt 24:24 ; #Jn 8:44. #1Ti 1:20 ; #Tit 1:16). Les judaïsants sont signalés ici comme en faisant partie.
si nous-mêmes, si un ange du ciel. Paul parle ici de façon purement hypothétique, en prenant les exemples les plus improbables de faux docteurs: lui-même ou les saints anges. Les Galates ne devaient accueillir aucun messager, même s’il avait les meilleures références, si sa doctrine au sujet du salut différait un tant soit peu de la vérité divine révélée au travers de Christ et des apôtres.
anathème. Traduction du mot grec anathêma, qui désigne la condamnation de quelqu’un à la destruction, à l’éternité en enfer (cf. #Ro 9:3 ; #1Co 12:3 ; #1Co 16:22).
9 Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu’un vous annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème !
Nous l’avons dit précédemment. Evoque ce que Paul avait enseigné au cours d’une visite précédente à ces Eglises, non un commentaire antérieur dans la même épître.
quelqu’un. Paul passe du cas hypothétique du v. 8 (l’apôtre ou les saints anges qui prêcheraient un faux évangile) à la situation réelle à laquelle les Galates étaient confrontés. La prédication d’un faux évangile était précisément ce dont les judaïsants se rendaient coupables, et ils étaient donc voués à la destruction à cause de leur hérésie: elle les condamnait.
10 ¶ Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ.
1:10-12
Du fait que les faux docteurs cherchaient à dénigrer les références de Paul, il se consacre à défendre son apostolat en expliquant de nouveau (cf. v. #Ga 1:1) qu’il a été désigné par Dieu et non par des hommes.
plaisais encore aux hommes. Telle était la motivation de Paul au temps où il persécutait les chrétiens au nom de ses coreligionnaires juifs.
serviteur de Christ. Paul s’était volontairement fait l’esclave de Christ, ce qui lui attira bien des ennuis de la part d’autrui (#Ga 6:17). Un tel sacrifice personnel constitue l’exact opposé de l’objectif de plaire aux êtres humains (#Ga 6:12).
11 Je vous déclare, frères, que l’Evangile qui a été annoncé par moi n’est pas de l’homme ;
a été annoncé par moi. Verbe au sens très fort en grec, généralement employé pour introduire une déclaration importante, sur laquelle on veut appuyer (#1Co 12:3 ; #2Co 8:1).
l’Evangile … n’est pas de l’homme. L’Evangile que prêchait Paul n’était pas d’origine humaine car, autrement, sa doctrine aurait ressemblé aux autres religions humaines, imprégnées de bonnes œuvres et de propre justice, inspirées par l’orgueil de l’homme et la tromperie de Satan (#Ro 1:16).
12 car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ.
ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme. Au contraire des judaïsants, qui recevaient leurs instructions religieuses de la tradition rabbinique. La plupart des Juifs n’étudiaient pas les Ecritures elles-mêmes, mais préféraient se fier à l’autorité et à la direction d’interprétations humaines. Nombre de leurs traditions n’étaient pas enseignées dans l’Ecriture et même la contredisaient (#Mr 7:13).
par une révélation. Renvoie au dévoilement de quelque chose qui était caché, en l’occurrence Jésus-Christ. Paul avait certes entendu parler de Christ, mais il l’avait ensuite rencontré personnellement sur le chemin de Damas et avait reçu de lui la vérité de l’Evangile (#Ac 9:1-16).
13 Vous avez su, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance et ravageais l’Eglise de Dieu,
1:13-2:21
Paul présente un bref historique des événements importants de sa vie pour défendre encore son apostolat et prouver l’authenticité de l’Evangile de la grâce qu’il proclame.
le judaïsme. Le système religieux juif de la justice par les œuvres, basé non pas sur l’A.T. seulement, mais aussi sur les interprétations et traditions rabbiniques. Paul expliquera qu’une compréhension correcte de l’A.T. ne peut mener qu’à Christ et à l’Evangile de la grâce par le moyen de la foi (#Ga 3:6-29).
persécutais. Le temps du verbe grec exprime les efforts persistants et continuels qu’il déployait pour faire du mal aux chrétiens, avec l’objectif de les éliminer entièrement.
14 et comment j’étais plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant animé d’un zèle excessif pour les traditions de mes pères.
plus avancé. Le grec pour « être avancé » signifie « se frayer un chemin » comme avec un coupe-coupe au travers de la jungle. Paul s’était frayé un chemin dans le judaïsme (cf. #Ph 3:5-6), et comme il considérait que les chrétiens constituaient une entrave à son avancement, il avait essayé de se débarrasser d’eux.
zèle excessif. Paul en avait donné la preuve par ses aptitudes à traquer et persécuter les chrétiens (#Ac 8:1-3 ; #Ac 26:11).
les traditions de mes pères. L’enseignement oral autour de l’A.T. connu sous le nom de « halakah ». Cette collection d’interprétations de la loi finit par acquérir la même autorité, et même une autorité plus grande, que la loi (torah) elle-même. Ses règles étaient si désespérément complexes et contraignantes que même les meilleurs rabbins ne pouvaient en acquérir la maîtrise, ni dans le domaine de l’interprétation ni dans celui du comportement.
15 Mais, lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce,
mis à part dès le sein de ma mère. Il s’agit ici de la mise à part de Paul pour Dieu et pour son service depuis sa naissance. L’expression renvoie à l’élection de Paul indépendamment de ses efforts et mérites personnels (cf. #Esa 49:1 ; #Jér 1:5 ; #Lu 1:13-17 ; #Ro 9:10-23).
m’a appelé par sa grâce. Evoque l’efficacité de l’appel de Dieu. Sur le chemin de Damas, Dieu, qui avait par avance choisi Paul, l’amena effectivement au salut.
16 de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang,
révéler en moi son Fils. Christ avait non seulement été révélé à Paul sur le chemin de Damas, mais aussi en lui, lorsque Dieu lui avait donné la vie, la lumière et la foi pour croire en lui.
l’annonce parmi les païens. C’était la vocation spécifique de Paul de proclamer l’Evangile aux non-Juifs; cf. #Ro 1:13-16 ; #Ro 11:13 ; #Ro 15:18).
ne consultai ni la chair ni le sang. Paul n’avait pas cherché auprès d’Ananias ou des chrétiens de Damas des éclaircissements ou des compléments à la révélation reçue de Christ (#Ac 9:19-20).
17 et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi, mais je partis pour l’Arabie. Puis je revins encore à Damas.
Jérusalem … Arabie … Damas. Plutôt que de se rendre immédiatement à Jérusalem pour y recevoir instruction de la part des apôtres, Paul alla en Arabie nabatéenne, désert sauvage à l’est de Damas, qui s’étendait jusqu’à la péninsule du Sinaï. Après ce temps de préparation au ministère par le Seigneur, il revint servir dans la région de Damas.
18 Trois ans plus tard, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai quinze jours chez lui.
Trois ans. Temps approximatif entre la conversion de Paul et son premier voyage à Jérusalem. Au cours de ces trois années, il se rendit à Damas puis résida en Arabie, conformément aux instructions du Seigneur. Il est question de cette visite à Jérusalem en #Ac 9:26-30.
montai à Jérusalem. Du fait de l’altitude de Jérusalem, on parle toujours, en Israël, d’y monter.
Céphas. Il s’agit de Pierre, l’apôtre qui était un intime du Seigneur et le porte-parole le plus important des premières années de l’Eglise de Jérusalem (#Ac 16:12).
19 Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n’est Jacques, le frère du Seigneur.
Jacques, le frère du Seigneur. Cf. #Ga 2:9, #Ga 2:12
20 Dans ce que je vous écris, voici, devant Dieu, je ne mens point.
Le caractère direct de cette déclaration montre que les légalistes juifs accusaient Paul de mentir volontairement ou par ignorance.
21 J’allai ensuite dans les contrées de la Syrie et de la Cilicie.
Syrie et Cilicie. cf. #Ac 9:30. C’était le cadre géographique de sa ville natale, Tarse. Il y prêcha pendant plusieurs années. Quand les responsables de l’Eglise de Jérusalem entendirent parler d’un réveil dans cette région, ils y envoyèrent Barnabas (voir #Ac 11:20-26). Paul y demeura comme pasteur de l’Eglise d’Antioche. C’est de là qu’il s’embarqua, avec Barnabas, pour un premier voyage missionnaire (#Ac 13:1-3), avant de retourner à Antioche d’où ils furent envoyés au concile de Jérusalem (#Ac 14:26-15:4).
22 Or, j’étais inconnu de visage aux Eglises de Judée qui sont en Christ ;
23 seulement, elles avaient entendu dire : Celui qui autrefois nous persécutait annonce maintenant la foi qu’il s’efforçait alors de détruire.
Au cours des quatorze années qui précédèrent le concile de Jérusalem, Paul n’était venu que deux fois à Jérusalem (#Ac 9:26-30 ; #Ac 11:30). Les chrétiens de cette ville le connaissaient donc surtout de réputation.
24 Et elles glorifiaient Dieu à mon sujet.
elles glorifiaient Dieu à mon sujet. Preuve que l’Evangile enseigné par Paul était le même que celui enseigné par les autres apôtres aux croyants de Judée.
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