HÉBREUX 9 : 1 à 28+
20/06/2022 00:42JOUR 232 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT
HÉBREUX 9
1 ¶ La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre.
9:1-10 Dans ces versets, l’auteur donne une brève description du tabernacle, auquel quelque 50 chapitres sont consacrés dans l’A.T., dont une partie traite du culte (cf. #Ex 25:1-40:2). Cette section est caractérisée par une allusion aux « ordonnances » au début (verset #Hé 9:1) et à la fin (versets #Hé 9:10).
2 Un tabernacle fut, en effet, construit. Dans la partie antérieure, appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table, et les pains de proposition.
partie antérieure … lieu saint. Il s’agit de la première partie du tabernacle (#Ex 26:33). À propos du lieu saint, voir #Ex 25:23-40 ; #Ex 40:22-25 ; #Lé 24:5-9.
3 Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le saint des saints,
saint des saints. C’est le lieu très saint où se trouvaient l’arche de l’alliance et le propitiatoire, l’endroit où se faisait l’expiation (#Ex 26:33-34).
4 renfermant l’autel d’or pour les parfums, et l’arche de l’alliance, entièrement recouverte d’or. Il y avait dans l’arche un vase d’or contenant la manne, la verge d’Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l’alliance.
l’encensoir d’or. Il s’agit probablement d’une allusion à l’autel des parfums, qui était recouvert d’or. (cf. #Ex 40:5, #Ex 40:26-27). Il se trouvait à l’extérieur, dans le lieu saint (#Ex 30:6), mais l’auteur de l’épître le dépeint comme étant à l’intérieur du lieu très saint parce que, dans son esprit, il jouait un rôle prédominant dans le rituel du jour des expiations: ce jour-là, le souverain sacrificateur apportait dans le lieu très saint du parfum pris sur cet autel (#Lé 16:12-13). L’autel des parfums délimitait le lieu très saint, tout comme le voile; le souverain sacrificateur ne le dépassait qu’une fois l’an.
les tables de l’alliance. (cf. #1R 8:9).
5 Au-dessus de l’arche étaient les chérubins de la gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Ce n’est pas le moment de parler en détail là-dessus.
pas le moment de parler en détail. L’auteur n’a pas envie de noyer dans des détails le point central de son exposé (cf. #Hé 8:1).
6 Or, ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs qui font le service entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle ;
7 et dans la seconde le souverain sacrificateur seul entre une fois par an, non sans y porter du sang qu’il offre pour lui-même et pour les péchés du peuple.
non sans y porter du sang. C’est la première de nombreuses allusions au sang du sacrifice. Le terme prend une importance cruciale dans 9:1-10:8, où il y a une identification entre les victimes sacrificielles de l’A.T. et Christ (cf. versets #Hé 9:12-14). Notons cependant que le fait de verser le sang, en soi, n’est pas un sacrifice suffisant; Christ n’a pu se contenter de cela, il lui a fallu aussi mourir. #Hé 10:10 précise qu’il a offert son corps en sacrifice. Sans sa mort, son sang n’aurait pas eu la puissance de nous sauver.
8 ¶ Le Saint-Esprit montrait par-là que le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait.
Dans le système lévitique, le peuple de Dieu n’avait pas directement accès à sa présence. Il était même tenu à distance. Il fallait autre chose pour pouvoir accéder à la présence divine (verset #Hé 9:12). Telle est la première des leçons enseignées par le Saint-Esprit en rapport avec le tabernacle: Dieu est inaccessible sans la mort de Jésus-Christ.
Le Saint-Esprit. Par les instructions relatives au lieu très saint, Dieu indiquait que ce système cérémoniel ne donnait pas accès à lui. Seul Christ serait en mesure d’ouvrir la voie (cf. #Jn 14: 6).
9 C’est une figure pour le temps actuel, où l’on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte,
symbole. Le mot grec est parabolê, qui a donné le français « parabole ». Le système lévitique n’était qu’une parabole, une leçon de choses annonçant ce qui allait venir en Christ.
pour le temps présent. « Pour » est un terme suffisamment ambigu pour qu’il soit possible d’en donner deux sens et interprétations différents:
1° « pendant » le temps de l’A.T.;
2° « jusqu’à », de sorte que l’ère chrétienne serait ainsi visée.
Du fait de l’explication donnée au verset 10, c’est cette dernière interprétation qu’il faut choisir: « le temps présent », c’est l’« époque de réformation ».
les dons et sacrifices. Voir la note en #Hé 5:1.
parfait … conscience. Il y a un nouveau renvoi au salut. (cf. #Hé 7:25). Les sacrifices de l’A.T. étaient incapables de rendre leur bonne conscience à ceux qui offraient des holocaustes ou de leur offrir le pardon parfait de leur péché (cf. #Hé 10:1-4). Notre conscience est un système d’alarme donné par Dieu pour nous avertir que nous avons péché, car elle produit en nous accusation et culpabilité. Nous ne pouvons en être soulagés que par l’œuvre de Christ (cf. verset #Hé 9:14 ; #Hé 10:22). Dès le moment où l’on reçoit le salut, la conscience en termine avec son déchaînement culpabilisateur, mais elle reste néanmoins active; elle poursuit sa tâche en rendant le croyant attentif à son péché. Les chrétiens devraient chercher à avoir une bonne conscience.
10 et qui, avec les aliments, les boissons et les diverses ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’à une époque de réformation.
les aliments, les boissons. (cf. #Col 2:16).
ordonnances charnelles. Les règles lévitiques avaient trait aux actes visibles, elles ne transformaient pas l’être intérieur (cf. #Hé 10:4).
réformation. Le terme grec désignait la correction de ce qui dévie. Tout devient droit en Christ. La « réformation », c’est la nouvelle alliance et son application.
11 Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est pas de cette création ;
les biens à venir. Allusion probable à la « rédemption éternelle » (verset #Hé 9:12). En #Hé 10:1, les « biens à venir » renvoient au salut de 9:28 (cf. #Ro 10:15). Au lieu de « à venir », certains manuscrits grecs portent « venus ». Dans le contexte, les deux leçons renvoient aux éléments de la nouvelle alliance. Ce n’est donc qu’une affaire de perspective: soit on se place du point de vue du système lévitique, et alors les réalités de la rédemption restent à venir, soit on adopte le point de vue de l’ère chrétienne, où les réalités de la rédemption sont déjà venues, puisque Christ a achevé son œuvre rédemptrice.
pas de cette création. Cette expression complète et explique « pas construit de main d’homme »: il s’agit d’une œuvre de Dieu exclusivement. Le sanctuaire où Christ officie, c’est le ciel lui-même (cf. verset #Hé 9:24 ; #Hé 8:2).
12 et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.
une fois pour toutes. Un accent clé dans l’épître. L’œuvre sacrificielle de Christ n’a jamais eu besoin d’être répétée, contrairement aux sacrifices des souverains sacrificateurs. Cf. #Hé 9:12, #Hé 9:26, #Hé 9:28 ; #Hé 10:2, #Hé 10:10 ; #1Pi 3:18.
des boucs et des veaux. Seulement un de chaque était sacrifié le jour des expiations (cf. #Lé 16:5-10). Le pluriel représente ici le nombre total des sacrifices offerts au fil des années à cette occasion.
avec son propre sang. « Au travers de son propre sang » serait une meilleure traduction. On trouve la même expression en #Hé 13: 12. Rien n’est dit quant à la question de savoir si Christ a emporté avec lui dans le sanctuaire céleste le sang qui coulait dans son corps matériel. Dans son cas, le sacrifiant et la victime sacrificielle étaient une seule et même personne.
rédemption éternelle. Le mot grec pour « rédemption » ne se trouve qu’ici et en #Lu 1:68 ; #Lu 2:38. À l’origine, il désignait l’affranchissement des esclaves moyennant paiement d’une rançon.
13 Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair,
cendre d’une vache. On raconte que, dans toute l’histoire d’Israël, seulement six vaches rousses furent sacrifiées et leurs cendres utilisées. Les cendres d’une seule vache suffisaient pour couvrir des siècles de péchés, puisque seule une toute petite quantité de cendres était nécessaire chaque fois.
souillés. Littéralement « rendus communs », « profanes ». Il ne s’agit pas d’une impureté rituelle, mais de l’absence d’une sanctification, d’une mise à part pour Dieu. Dans la bouche de Jésus, le terme est employé à propos de ce qui rend un homme impur (cf. #Mt 15: 11, #Mt 15: 18, #Mt 15: 20 ; #Mr 7:15, #Mr 7:18, #Mr 7:20, #Mr 7:23); dans la bouche des Juifs, l’idée est que Paul a profané le temple en y faisant entrer des païens (#Ac 21: 28); dans l’histoire de Pierre, il désigne les viandes que l’apôtre est invité à manger (#Ac 10:15 ; #Ac 11:9). Selon le rituel mosaïque, les cendres des vaches rousses devaient être placées à l’extérieur du camp et utilisées dans des cérémonies visant à une purification symbolique du péché (#No 19: 9 ; cf. #Hé 13:11-13).
9:13-22 La mort de Christ était nécessaire pour l’accomplissement de l’ancienne alliance et l’établissement de la nouvelle.
14 combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant !
combien plus. La puissance purificatrice du sacrifice de Christ est bien supérieure à celle des cendres d’un animal.
le sang de Christ. Cette expression ne renvoie pas seulement au liquide physique, mais à toute l’œuvre expiatoire que Christ a accomplie par sa mort en sacrifice. Le mot « sang » se substitue à plusieurs reprises à celui de « mort » (cf. #Mt 23: 30, #Mt 23: 35 ; #Mt 27:6, #Mt 27:8, #Mt 27:24-25 ; #Jn 6:54-56 ; #Ac 18: 6 ; #Ac 20: 26).
l’Esprit éternel. (cf. #Esa 42:1 ; #Esa 61:1 ; #Lu 4:1, #Lu 4:14). Pour certains, l’absence d’article défini dans le grec montre qu’il s’agit d’une allusion à l’esprit éternel de Christ (au sens d’une vie éternelle, cf. #Hé 7:16). Cependant, les mentions du Saint-Esprit en #Hé 2:4 et en #Hé 6:4 n’ont pas non plus d’article défini. L’emploi du mot « éternel » comme qualificatif sert à relier l’Esprit à la « rédemption éternelle » (verset #Hé 9:12) et à l’« héritage éternel » (verset #Hé 9:15) acquis par Christ au travers de sa mort sacrificielle.
s’est offert lui-même. Dans le système lévitique, les animaux étaient mis à mort sans qu’ils le veuillent et sans qu’ils comprennent le sens de ce qui leur arrivait. Christ est venu de sa propre volonté, en ayant bien conscience de la nécessité et des conséquences de son sacrifice. Son sacrifice n’a pas seulement consisté dans son sang, mais dans sa nature humaine tout entière (cf. #Hé 10:10).
sans tache. Dans la LXX, ce terme sert à décrire les sacrifices acceptables, les vaches rousses incluses (#No 19: 3 ; cf. #Ex 29:1 ; #Lé 1:3). Une mention similaire se trouve en #1Pi 1:19.
œuvres mortes. Les œuvres sont mortes parce que les personnes non régénérées sont « mortes par leurs offenses et leur péché » (#Ep 2:1); leurs œuvres sont sans valeur et improductives (#Ga 2:16 ; #Ga 5:19-21), et elles ne mènent qu’à la mort (#Ro 6:23).
serviez le Dieu vivant. Le salut n’est pas une fin en soi. Le croyant a été affranchi du péché pour servir Dieu; il a été sauvé pour servir (cf. #Ro 6:16-18 ; #1Th 1:9). Le contraste entre les œuvres mortes et le Dieu vivant (cf. #Hé 3:12 ; #Hé 10:31 ; #Hé 12:22) est élémentaire. Cf. #Ja 2:14-26.
15 ¶ Et c’est pour cela qu’il est le médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l’héritage éternel qui leur a été promis.
médiateur. Cf. #Hé 9:15. Mot qui désigne un intermédiaire ou un arbitre, en l’occurrence entre Dieu et les hommes.
mort. Des sacrifices intervenaient au moment de la conclusion de certaines alliances dans la Bible. Quand Dieu fit alliance avec Abraham, cinq animaux différents furent sacrifiés pendant la cérémonie (#Ge 15:9-10). L’alliance mosaïque fut consacrée par des sacrifices d’animaux (#Ex 24:5-8).
rachat. Le mot qui figure ici est plus utilisé que celui présent au verset 12 (cf. #Hé 11:35 ; #Lu 21: 28 ; #Ro 3:24). La mort de Jésus a racheté rétroactivement tous ceux qui avaient cru en Dieu pendant le temps de l’ancienne alliance (cf. #Ro 3:24-26). C’est cohérent avec le symbolisme du jour des expiations: chaque année, le souverain sacrificateur expiait ou couvrait les péchés que le peuple avait commis l’année précédente (#Lé 16: 16, #Lé 16: 21, #Lé 16: 30).
sous la première alliance. Historiquement, la première alliance fut conclue avec Noé (#Ge 6:18 ; #Ge 9:9), puis vint l’alliance avec Abraham (#Ge 15: 18). Dans le contexte, cependant, il s’agit de l’alliance qui est le thème de cette épître, c’est-à-dire l’alliance mosaïque ou l’alliance de la loi (#Ex 19:1-20:21). « Première » signifie donc, dans ce verset, l’alliance précédente, l’alliance à laquelle a trait le système lévitique.
ceux qui ont été appelés. Un regard rétrospectif est porté ici sur ceux qui furent appelés au salut sous l’ancienne alliance, et ce sur la base du sacrifice de Jésus, alors même qu’il allait intervenir bien après leur disparition. Il est donc fait allusion, comme toujours dans le N.T., à l’appel efficace au salut (cf. #Hé 3:1), ici offert aux croyants de l’A.T.
l’héritage éternel qui leur a été promis. C’est-à-dire le salut dans toute sa plénitude.
16 Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée.
9:16-17 Une dernière volonté testamentaire illustre le fait que la mort de Jésus était une nécessité incontournable. « Testament » traduit le même mot grec qu’« alliance », mais le terme prend un sens plus spécifique dans le contexte. Tant que l’auteur d’un testament reste en vie, les avantages et dispositions contenus dans son testament ne constituent que des promesses. C’est la mort qui transforme les promesses en réalités.
17 Un testament, en effet, n’est valable qu’en cas de mort, puisqu’il n’a aucune force tant que le testateur vit.
18 Voilà pourquoi c’est avec du sang que même la première alliance fut inaugurée.
sang. La « mort » des versets 15-16 est ici remplacée par le « sang ». Ce terme est utilisé pour souligner la violence de la mort sacrificielle de Christ.
9:18-20 Le sang versé à l’occasion de la conclusion de l’alliance mosaïque au Sinaï (#Ex 24:1-8) illustre lui aussi la nécessité de la mort de Christ.
19 Moïse, après avoir prononcé devant tout le peuple tous les commandements de la loi, prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau, de la laine écarlate, et de l’hysope ; et il fit l’aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple,
de l’eau, de la laine écarlate, et de l’hysope. Ces éléments furent utilisés lors de l’instauration de la Pâque en Égypte pour l’aspersion du sang (#Ex 12:22), dans le rituel de purification des lépreux (#Lé 14: 4) ainsi que dans la cérémonie des vaches rousses (#No 19: 6). Mais d’autres circonstances encore sont en vue ici: ces éléments faisaient aussi partie de la cérémonie de conclusion de l’alliance décrite en #Ex 24:1-8, bien qu’ils n’y soient pas mentionnés. Soit l’auteur eut une révélation directe, de la part de Dieu, de ces détails supplémentaires, soit il avait (ainsi que ses lecteurs) connaissance d’écrits et traditions les rapportant.
le livre … le peuple. La consécration d’Aaron et de ses fils au sacerdoce est la seule autre occasion, dans l’A.T., où une personne put recevoir l’aspersion du sang (#Ex 29:21 ; #Lé 8:30 ; cf. #1Pi 1:2). Le détail relatif au livre aspergé de sang ne figure pas dans le récit d’#Ex 24.
20 (9-19) en disant : (9-20) Ceci est le sang de l’alliance que Dieu a ordonnée pour vous.
Ceci est le sang. Cf. #Ex 24: 8 avec #Mt 26:28. La même formule a été utilisée au cours de la cérémonie inaugurale de l’alliance mosaïque et de la nouvelle alliance.
21 Il fit pareillement l’aspersion avec le sang sur le tabernacle et sur tous les ustensiles du culte.
pareillement. La consécration du tabernacle et de ses ustensiles fut accompagnée de l’aspersion de sang, selon un rituel similaire à celui de l’inauguration de l’alliance mosaïque (cf. #Ex 29:10-15, #Ex 29:21, #Ex 29:36-37).
22 Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon.
presque tout. Il existait quelques exceptions: l’eau, les parfums et le feu servaient aussi à la purification (cf. #Ex 19: 10 ; #Lé 15: 5 ; #No 16:46-47 ; #No 31:21-24). Il était permis à ceux qui étaient trop pauvres pour apporter ne serait-ce qu’un petit animal en holocauste d’offrir de la fleur de farine à la place (#Lé 5:11).
effusion de sang … pardon. « C’est par la vie que le sang fait l’expiation » (#Lé 17: 11). Cette terminologie rappelle celle de Christ (#Mt 26:28). L’« effusion de sang » évoque la mort. Le « pardon » est le dernier mot de cette section (versets #Hé 9:18-22) en grec, et il fait la transition avec la section suivante (versets #Hé 9:23-28).
23 ¶ Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là.
images. Le tabernacle terrestre et ses ustensiles n’étaient que des répliques symboliques du vrai tabernacle céleste (#Hé 8:2), et ils étaient eux-mêmes rendus impurs par les transgressions du peuple (#Lé 16: 16).
les choses célestes. Comme l’indique le contexte, il était nécessaire que l’inauguration de l’alliance mosaïque donne lieu à des sacrifices (versets #Hé 9:18-21). Ce concept est maintenant appliqué au sanctuaire céleste, qui est consacré, ou inauguré, comme sanctuaire central de la nouvelle alliance par le sacrifice de Christ. Une meilleure alliance nécessitait un meilleur sacrifice.
sacrifices plus excellents. La supériorité du sacrifice de Christ constitue un thème majeur en #Hé 9:13-10:18. Les nombreux sacrifices induits par le système lévitique devaient être remplacés par de meilleurs sacrifices, eux-mêmes représentés par le sacrifice unique, parfait, qui incluait tout, de Christ (cf. #Hé 10:12).
9:23-28 Le ministère de souverain sacrificateur de Christ se situe dans le tabernacle parfait, au ciel. Le véritable souverain sacrificateur qui a offert le véritable sacrifice pour le péché officie dans le véritable tabernacle. Il constitue l’accomplissement de ce qui n’était qu’images et ombres dans le système lévitique.
24 Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu.
imitation. C’est à dessein qu’est employé ici un mot différent des « images » du verset 23 et de 8:5. Littéralement il est question ici d’un « antitype », mot qui ne figure que deux fois dans le N.T. L’antitype préfigure le type (comme ici) ou en constitue une illustration (comme en #1Pi 3:21). Dans les deux cas, l’antitype n’est pas la réalité, il n’en constitue qu’une image. Les lieux saints du tabernacle terrestre n’étaient que des copies de la demeure céleste de Dieu.
afin de comparaître maintenant. Le jour des expiations, le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint où Dieu lui apparaissait (#Lé 16: 2). Cependant, le souverain sacrificateur était caché de la présence de Dieu par la fumée de parfums qu’on brûlait à cet effet (#Lé 16:12-13). Considérons aussi « a paru » (verset #Hé 9:26) et « apparaîtra » (verset #Hé 9:28). Chacun de ces verbes correspond en grec à des termes distincts. Celui qui désigne la présence actuelle de Christ au ciel (versets #Hé 9:24) fait allusion à sa comparution officielle devant le Père pour lui rendre compte de sa mission. Le concept de révélation est lié à l’apparition particulière que constitue l’incarnation, acceptée dans le but de mourir pour les péchés (verset #Hé 9:26). L’apparition de Christ lors de sa seconde venue (versets #Hé 9:28) est décrite par un terme qui souligne la nature visible de ce phénomène (littéralement « sera vu », cf. 28; 12:14). Les trois temps du ministère sotériologique de Jésus sont aussi couverts:
1° son premier avènement a servi à nous sauver du châtiment du péché;
2° son ministère actuel d’intercession dans les cieux sert à nous sauver de l’emprise du péché;
3° sa seconde venue nous délivrera de la présence même du péché.
pour nous. Christ est notre représentant, et c’est lui qui nous accorde les bénédictions spirituelles dont nous sommes les bénéficiaires (cf. #Hé 2:9 ; #Hé 6:20 ; #Hé 7:25 ; #Jn 14:12-14 ; #Ep 1:3).
25 Et ce n’est pas pour s’offrir lui-même plusieurs fois qu’il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger ;
26 autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice.
la création du monde. Littéralement « la fondation de l’univers », qui renvoie à la création.
à la fin des siècles. Tous les âges et toutes les ères sont rassemblés et ont été consommés avec la venue du Messie. L’ère eschatologique a alors été inaugurée; cf. #Ga 4:4).
27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement,
mourir une seule fois. C’est la règle pour l’humanité tout entière, à quelques rares exceptions près (par exemple, Lazare, cf. #Jn 11:43-44). Ceux qui, comme Lazare, furent ressuscités des morts ne reçurent pas un corps glorieux pour vivre éternellement, ils furent simplement ramenés à la vie. Autre exception: ceux qui ne connaîtront pas du tout la mort mais seront « enlevés … à la rencontre du Seigneur dans les airs » (#1Th 4:17 ; cf. Hénoc, #Ge 5:24 ; Elie, #2R 2:11).
le jugement. Terme général qui comprend le jugement de tous, croyants et non-croyants.
28 de même Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut.
pour porter les péchés de beaucoup. (cf. #2Co 5:21 ; #1Pi 2:24).
sans péché. Cette expression atteste de l’achèvement de l’œuvre de Christ: il a enlevé les péchés par son sacrifice lors de sa première venue, et lorsqu’il reviendra, il n’aura pas à se charger d’un tel fardeau.
une seconde fois. Le jour des expiations, le peuple attendait avec impatience que le souverain sacrificateur ressorte du lieu très saint. Quand il leur apparaissait, ils savaient que le sacrifice fait en leur nom avait été accepté par Dieu. De la même façon, lorsque Christ réapparaîtra lors de sa seconde venue, tous auront la confirmation que le Père a été parfaitement satisfait du sacrifice de son Fils en faveur des croyants. Alors le salut sera totalement consommé (cf. #1Pi 1:3-5).
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