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JEAN 03 : 1 à 36
14/01/2022 00:04JOUR 75 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT
JEAN 3
1 ¶ Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs,
pharisiens. Les pharisiens étaient peu nombreux (environ 6000) et formaient une secte juive légaliste réputée pour son attachement rigide aux menus détails de la loi cérémonielle. Leur nom signifie « séparés ». Les rapports de Jésus avec les pharisiens furent généralement conflictuels. Il leur reprocha leur usage de la tradition humaine pour annuler l’Écriture (#Mt 15:3-9) et, par-dessus tout, leur hypocrisie flagrante (#Mt 15:7-8 ; #Mt 22: 18 ; #Mt 23: 13, #Mt 23: 23, #Mt 23: 25, #Mt 23: 29 ; #Lu 12: 1).
Le terme pharisien dérive probablement du verbe hébreu signifiant « séparer » et désigne donc ceux qui ont été « mis à part ». Ce n’étaient pas des séparatistes au sens d’isolationnistes, mais au sens où ils faisaient preuve d’un zèle hors du commun pour la pureté religieuse et rituelle définie par la loi mosaïque ainsi que pour leurs propres traditions, qu’ils ajoutaient à la loi de l’A.T. Leur origine reste mystérieuse, mais on pense qu’ils représentent une branche des hassidim ou « hommes pieux » du temps des Maccabées. Ils étaient le plus souvent issus de la classe moyenne juive, et la plupart étaient des laïcs (hommes d’affaires) plutôt que des sacrificateurs ou des Lévites. Ils représentaient le noyau dur du judaïsme orthodoxe et exerçaient une influence prépondérante sur le petit peuple d’Israël. Selon Flavius Josèphe, ils étaient 6000 au temps d’Hérode le Grand. Jésus les condamna pour leur préoccupation envers les signes extérieurs de la religion (règles et lois) plutôt qu’envers la transformation spirituelle intérieure.
Nicodème. C’était un pharisien, et son nom, d’origine grecque, signifie « vainqueur du peuple ». On ne sait rien des origines familiales de cet homme en vue, membre du sanhédrin. Il finit par croire en Jésus (#Jn 7:50-52) et mit en péril sa réputation, voire sa vie, en contribuant à donner à Jésus une sépulture décente (#Jn 19:38-42).
un chef des Juifs. Allusion au sanhédrin, l’institution dirigeante juive la plus importante d’Israël. Le sanhédrin, le tribunal suprême d’Israël, était constitué de 71 membres sous la présidence du souverain sacrificateur. Ce tribunal se réunissait chaque jour au temple, excepté les jours de sabbat et d’autres jours festifs. En principe, il n’avait pas le pouvoir de condamner à la peine capitale (#Jn 18: 31), mais, comme dans le cas d’Etienne, cette restriction n’empêchait pas les lapidations d’avoir lieu (cf. #Ac 6:12-14 ; #Ac 7:58-60). Les gouverneurs romains trouvaient souvent leur intérêt à ignorer de tels incidents. Dans le cas de Jésus, les hommes qui le jugeaient étaient ceux-là mêmes qui avaient préalablement comploté contre lui (cf. #Jn 11:47-50). Sorte de cour suprême juive ou de gouvernement, il était probablement né pendant la période perse. Au temps du N.T., le sanhédrin était composé du souverain sacrificateur (président), des chefs des sacrificateurs, des anciens (chefs de famille) et des scribes, pour un total de 71 personnes. Ces dignitaires recevaient leur fonction de façon héréditaire ou politique. Ils étaient en charge de la juridiction civile et pénale conforme aux lois juives. Cependant, les condamnations à mort devaient être ordonnées par les autorités romaines (#Jn 18:30-32). Après 70 apr. J.-C. et la destruction de Jérusalem, le sanhédrin fut aboli pour être remplacé par le beth-din (cour de jugement), composé de scribes dont les décisions avaient seulement une autorité morale et religieuse.
3:1-10 On peut diviser ce dialogue entre Jésus et Nicodème en trois parties:
1° Nicodème cherche à savoir qui est Jésus (vv. #Jn 3:1-3);
2° Jésus lit dans le cœur de Nicodème (vv. #Jn 3:4-8);
3° Jésus remet en question l’assurance de Nicodème (vv. #Jn 3:9-10).
3:1-21 L’histoire de Jésus et de Nicodème renforce les thèmes récurrents chez Jean: Jésus est le Messie et le Fils de Dieu (apologétique), et il est venu offrir le salut aux hommes (évangélisation). #Jn 2:23-24 sert en fait d’introduction à l’épisode de Nicodème, puisque le ch. #Jn 3 apporte la preuve de la divinité de Jésus en démontrant sa capacité à lire dans les cœurs. Jésus présenta aussi le plan du salut à Nicodème, prouvant ainsi qu’il était le messager de Dieu, dont l’œuvre rédemptrice offre le salut promis à son peuple (v. #Jn 3:14). Ce ch. peut être divisé en deux parties:
1° le dialogue de Jésus et de Nicodème (vv. #Jn 3:1-10);
2° le discours de Jésus au sujet du plan du salut (vv. #Jn 3:11-21).
2 qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui.
vint … de nuit. Certains considèrent cette visite nocturne comme symbolique de l’obscurité spirituelle du cœur de Nicodème (cf. #Jn 1:5 ; #Jn 9:4 ; #Jn 11:10 ; #Jn 13: 30) ou supposent qu’il avait décidé de venir à un moment où Jésus serait plus disponible pour passer du temps avec lui. Or, l’explication la plus probable est que Nicodème, en tant que responsable juif, craignait les implications, pour lui, d’une association publique avec Jésus. Il choisit de venir de nuit pour s’entretenir clandestinement avec lui plutôt que de risquer de tomber en disgrâce auprès de ses collègues pharisiens qui n’appréciaient pas Jésus.
3 Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.
naît de nouveau. Ou « naît d’en haut ». Jésus répondait ici à une question que Nicodème ne lui avait même pas posée, car il avait lu dans son cœur et connaissait le nœud du problème : la nécessité d’une régénération et d’une transformation spirituelles par le Saint-Esprit. La nouvelle naissance est un acte divin par lequel la vie éternelle est accordée au croyant (#2Co 5:17 ; #Tit 3:5 ; #1Pi 1:3 ; #1Jn 2:29 ; #1Jn 3:9 ; #1Jn 4:7 ; #1Jn 5:1, #1Jn 5:4, #1Jn 5:18). Le ch. #Jn 1:12-13 indique que cette expression implique aussi l’idée de devenir « enfant de Dieu » au moyen de la foi en la Parole incarnée.
ne peut voir le royaume de Dieu. D’après le contexte, cela fait d’abord allusion à la participation au royaume du millénium à la fin des temps, ce que les pharisiens et tous les autres Juifs attendaient avec impatience. Les pharisiens attendaient avec enthousiasme la résurrection prophétisée des saints et l’institution du royaume messianique (#Esa 11:1-16 ; #Da 12: 2). Le problème, c’est qu’ils pensaient qu’il suffisait pour y entrer d’appartenir à la bonne lignée généalogique et de respecter les signes extérieurs de leur religion, sans passer par la régénération spirituelle que prônait Jésus (cf. #Jn 8:33-39 ; #Ga 6:15). La venue du royaume à la fin des temps peut être décrite comme la régénération du monde (#Mt 19: 28), mais chaque individu doit passer par une régénération personnelle avant la fin du monde pour avoir le droit d’entrer dans le royaume.
4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ?
Étant lui-même un enseignant, Nicodème comprenait bien la méthode rabbinique qui consistait à recourir au langage figuré pour enseigner une vérité spirituelle. Il relevait simplement le symbolisme employé par Jésus.
5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
naît d’eau et d’Esprit. Jésus ne parle pas ici littéralement de l’eau mais du besoin de purification (p. ex. #Ez 36:24-27). Dans l’A.T., l’eau désigne habituellement au figuré le renouvellement ou la purification spirituelle, surtout si l’« Esprit » y est associé (#No 19:17-19 ; #Ps 51:11-12 ; #Esa 32:15 ; #Esa 44:3-5 ; #Esa 55:1-3 ; #Jér 2:13 ; #Joe 2:28-29). Jésus faisait ainsi allusion à la purification spirituelle de l’âme, accomplie par le Saint-Esprit au travers de la Parole de Dieu au moment du salut (cf. #Ep 5:26 ; #Tit 3:5) et nécessaire pour appartenir au royaume.
6 Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.
7 Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau.
8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit.
Le vent souffle où il veut. Jésus voulait dire que, tout comme le vent ne saurait être maîtrisé ni compris par les hommes, qui en ressentent pourtant les effets, de même le Saint-Esprit ne peut être maîtrisé ni compris, alors même qu’on peut constater les preuves de son œuvre. Là où œuvre le Saint-Esprit, on voit des preuves indéniables et évidentes de son action.
9 Nicodème lui dit : Comment cela peut-il se faire ?
10 Jésus lui répondit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses !
le docteur. L’utilisation de l’article défini « le » indique que Nicodème était un enseignant renommé de la nation d’Israël, une autorité religieuse reconnue. La réponse de Jésus soulignait la faillite spirituelle de la nation à l’époque, puisque même l’un des plus grands docteurs juifs n’était pas capable de reconnaître que cet enseignement sur la purification spirituelle et la transformation personnelle reposait clairement sur l’A.T., qu’il était censé connaître (cf. v. #Jn 3:5). Cette conversation démontre que la pratique extérieure d’une religion peut émousser complètement la compréhension spirituelle qu’on en a.
11 En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu ; et vous ne recevez pas notre témoignage.
vous ne recevez pas notre témoignage. Le pluriel « vous » fait ici écho au « nous » du v. 2, où Nicodème parlait en tant que représentant de la nation d’Israël (« nous savons »). Au v. 11, Jésus répond d’un « vous » qui signale que l’incrédulité de Nicodème est typique de celle de la nation tout entière.
3:11-12 Jésus se concentre sur le thème de l’incrédulité comme cause de l’ignorance. Au fond, l’incapacité de Nicodème à comprendre les paroles de Jésus tenait moins à une incapacité intellectuelle qu’à son refus de croire au témoignage de Jésus.
3:11-21 Ces vv. n’ont plus trait à Nicodème mais au discours de Jésus sur le véritable sens du salut. Le terme central de ces vv. est « croire », employé 7 fois. Le croyant doit s’approprier la nouvelle naissance au travers de la foi. Alors que les vv. #Jn 3:1-10 expriment le fait que le salut est le fruit de l’initiative de Dieu, les vv. #Jn 3:11-12 soulignent la nécessité d’une réponse de l’homme à l’œuvre divine de régénération. Les vv. #Jn 3:11-21 constituent une section qu’on peut diviser en trois parties:
1° le problème de l’incrédulité (vv. #Jn 3:11-12);
2° la réponse à l’incrédulité (vv. #Jn 3:13-17); et
3° le résultat de l’incrédulité (vv. #Jn 3:18-21).
12 Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes ?
13 Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel.
Personne n’est monté au ciel. Ce v. contredit les prétentions des autres religions d’avoir reçu des révélations de la part de Dieu. Jésus insista sur le fait que personne n’avait pu monter au ciel et en revenir pour rapporter aux autres ce qu’il avait vu des réalités célestes (cf. #2Co 12:1-4). Il possédait sa résidence permanente dans le ciel avant son incarnation et, par conséquent, il est le seul à pouvoir prétendre détenir la vérité concernant la sagesse divine (cf. #Pr 30:4).
14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé,
il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé. Cf. #Jn 8:28 ; #Jn 12: 32, #Jn 12: 34 ; #Jn 18:31-32. Prédiction voilée de la mort de Jésus sur la croix, avec une allusion à l’histoire de #No 21:4-9, où les Israélites qui regardaient le serpent élevé par Moïse étaient guéris de leurs maladies. L’important dans cette analogie est le « soit élevé ». De même que, lorsque Moïse élevait le serpent sur le poteau, ceux qui le regardaient vivaient physiquement, de même ceux qui regardent à Christ, qui fut « élevé » sur la croix, vivront spirituellement et éternellement.
15 afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle.
vie éternelle. C’est la première d’une dizaine de références à la « vie éternelle » dans l’Évangile de Jean, une cinquantaine dans le N.T. La vie éternelle ne désigne pas seulement une vie d’une longueur infinie mais aussi d’une qualité supérieure. Littéralement cela signifie « la vie de l’âge à venir », et cela renvoie donc à la résurrection et à l’existence céleste dans la gloire et la sainteté parfaites. Cette vie, les croyants en font déjà l’expérience ici-bas, avant même d’arriver au paradis. Avoir la « vie éternelle », essentiellement, signifie partager la vie éternelle de la Parole vivante, Jésus-Christ. C’est la vie de Dieu dans chaque croyant, qui ne sera rendue complètement manifeste qu’à la résurrection des morts (#Ro 8:19-23 ; #Ph 3:20-21).
16 Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde. La mission du Fils est entièrement motivée par l’amour suprême de Dieu pour un monde méchant et pécheur (cf. #Jn 6:32, #Jn 6:51 ; #Jn 12: 47, qui est en rébellion contre lui. « Tant » souligne l’intensité et la force de cet amour. Le Père a offert son Fils unique et bien-aimé pour qu’il meure en faveur d’hommes pécheurs.
17 Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
18 Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
cru au nom. Cette expression signifie plus qu’un simple assentiment intellectuel aux vérités de l’Évangile. Il s’agit de faire confiance à Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur et de s’engager à ses côtés. On reçoit alors une nouvelle nature (v. #Jn 3:7) qui produit un changement dans le cœur et permet d’obéir au Seigneur.
19 Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
20 Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées ;
21 mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu.
22 ¶ Après cela, Jésus, accompagné de ses disciples, se rendit dans la terre de Judée ; et là il demeurait avec eux, et il baptisait.
dans la terre de Judée. Alors que l’épisode précédent, avec Nicodème, se déroulait à Jérusalem (#Jn 2:23), qui faisait partie de la Judée, cette expression suggère que Jésus en visita les régions rurales.
baptisait. #Jean 4:2 précise que Jésus ne baptisa jamais personne lui-même, mais qu’il laissait à ses disciples le soin de le faire.
3:22-36 Cette partie constitue, dans cet Évangile, le dernier témoignage de Jean-Baptiste au sujet de Christ. Le ministère de Jean diminuait au fur et à mesure que celui de Jésus prenait de l’importance. Jean-Baptiste jouissait d’un grand crédit et d’une grande renommée auprès des gens du peuple en Israël, il était généralement bien reçu par eux, de même que par ceux qui vivaient en marge de la société, mais son témoignage au sujet de Jésus fut rejeté, tout particulièrement par les chefs d’Israël (cf. #Mt 3:5 ; #Lu 7:29).
23 Jean aussi baptisait à Enon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on y venait pour être baptisé.
Enon, près de Salim. L’exacte localisation de cette ville reste controversée. Il peut s’agir d’une Salim située près de Sichem ou à une dizaine de km au sud de Beth-Schean. Ces deux villes existent en Samarie. Le nom d’Enon provient du mot hébreu pour « sources » et ces deux sites sont connus pour jouir de la présence d’une eau abondante (« il y avait là beaucoup d’eau »).
24 Car Jean n’avait pas encore été mis en prison.
Jean n’avait pas encore été mis en prison. Il y a ici un indice que l’apôtre Jean a voulu compléter les Évangiles synoptiques en fournissant des informations supplémentaires qui permettent de mieux comprendre les déplacements de Jean-Baptiste et de Jésus.
(voir l’introduction {==> "Jn 1:1"} https://www.chercherjesus-christ.com/news/l-evangile-selon-jean/ ).
En Mt et Mc, la tentation de Christ est suivie de l’emprisonnement de Jean-Baptiste. L’apôtre Jean comble ici le vide entre ces deux événements.
25 Or, il s’éleva de la part des disciples de Jean une dispute avec un Juif touchant la purification.
il s’éleva … une dispute. Cette dispute tournait sans doute autour de la relation des ministères de baptême de Jean et de Jésus avec les pratiques juives de purification auxquelles il est fait allusion en #Jn 2:6. La vraie motivation sous-jacente, cependant, avait trait à la rivalité supposée entre Jean et Jésus.
3:25-36 On peut diviser cette section en trois parties soulignant l’importance de ce qui se passait dans la relation entre les ministères de Jean-Baptiste et de Jésus:
1° le rôle de représentant de la fin de l’ancienne époque de Jean-Baptiste (vv. #Jn 3:25-29);
2° la transition entre Jean et le ministère de Jésus (v. #Jn 3:30);
3° le ministère de Jésus qui constitue le début d’une nouvelle ère (vv. #Jn 3:31-36).
Loin de jalouser Christ, Jean-Baptiste fit preuve d’une grande humilité et d’une grande fidélité devant la supériorité de sa personne et de son ministère.
26 Ils vinrent trouver Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, et à qui tu as rendu témoignage, voici, il baptise, et tous vont à lui.
tous vont à lui. La rivalité potentielle entre Jean et Jésus était aggravée du fait qu’ils pratiquaient leur ministère respectif à peu de distance l’un de l’autre. Le baptême est mentionné au v. 22, ce qui donne à penser que Jésus devait officier près de Jéricho, à proximité des gués du Jourdain, tandis que Jean baptisait à Enon, pas très loin vers le nord. Les disciples de Jean étaient d’autant plus troublés que tous les gens qui se précipitaient vers Jésus venaient auparavant vers Jean.
27 Jean répondit : Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel.
ce qui lui a été donné du ciel. Ce v. souligne la souveraineté de Dieu lorsqu’il s’agit d’octroyer un ministère à l’un plutôt qu’à l’autre (cf. #1Co 4:7 ; #1Co 15: 10).
28 Vous-mêmes m’êtes témoins que j’ai dit : Je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui.
29 Celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite.
l’époux … l’ami de l’époux. Jean fit comprendre sa façon de voir son propre ministère au moyen d’une parabole. L’« ami de l’époux » était l’équivalent, dans l’Antiquité, du témoin; il était chargé d’organiser les détails de la cérémonie de mariage en Judée (les mariages galiléens étaient quelque peu différents). Cet ami éprouvait donc la plus grande joie à voir se dérouler sans anicroche la cérémonie qu’il avait organisée lui-même. Jean faisait probablement aussi allusion aux passages de l’A.T. décrivant Israël comme la fiancée du Seigneur (#Esa 62:4-5 ; #Jér 2:2 ; #Os 2:18-22).
30 Il faut qu’il croisse, et que je diminue.
31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous ; celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous,
3:31-32
au-dessus de tous. Ces vv. résument à eux seuls plusieurs des thèmes du ch. tout entier. D’après le contexte immédiat, Jean explique pourquoi Jésus, la Parole incarnée, doit devenir plus grand: lui seul vient « d’en haut » (origine céleste) et se trouve donc placé « au-dessus de tous ». Le grec pour « au-dessus de tous » rappelle le v. 3 où la nouvelle naissance « d’en haut » ne peut être expérimentée que par la foi en celui qui « vient d’en haut ». Par contraste, tous les autres ne peuvent que venir de la terre et ne peuvent, par conséquent, qu’accepter leur finitude et leurs limites. Dans le contexte immédiat, il fallait que Jean-Baptiste diminue (v. #Jn 3:30), puisqu’il était d’origine terrestre et appartenait donc à la terre. Bien que lançant lui aussi un appel à la repentance, Jean n’était pas en mesure, comme Jésus, l’homme Dieu, de révéler les choses célestes.
3:31-36 Dans ces vv., Jean-Baptiste donne cinq raisons pour lesquelles Jésus lui était supérieur:
1° Christ avait une origine céleste (v. #Jn 3:31);
2° Christ avait une connaissance de première main de la vérité (v. #Jn 3:32);
3° le témoignage de Jésus n’était jamais en contradiction avec celui de Dieu (v. #Jn 3:33);
4° Christ jouissait sans restriction de la présence en lui du Saint-Esprit (v. #Jn 3:34);
5° Christ était le maître suprême puisque Dieu le Père lui avait octroyé ce statut (v. #Jn 3:35).
32 il rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage.
33 Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai ;
34 car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’Esprit avec mesure.
l’Esprit avec mesure. Dieu donna l’Esprit à son Fils sans restriction (#Jn 1:32-33 ; #Esa 11:2 ; #Esa 42:1 ; #Esa 61:1).
35 Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains.
36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Ce v. constitue un apogée approprié pour ce ch. Jean-Baptiste présenta une alternative : soit une foi authentique, soit la désobéissance ouverte, annonçant ainsi l’imminence du jugement. Tout en quittant le devant de la scène, il invitait à la foi dans le Fils et exprimait de façon explicite la conséquence ultime du refus de croire: « la colère de Dieu ».
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