MATTHIEU 10 : 1 à 42
11/11/2021 00:01JOUR 11 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT
MATTHIEU 10
1 ¶ Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité.
il leur donna le pouvoir. Jésus délégua ses pouvoirs aux apôtres pour démontrer clairement que lui et son royaume étaient souverains sur les domaines physique et spirituel, les effets du péché et l’action de Satan. Ce fut une manifestation de puissance sans précédent, dont l’histoire de la rédemption n’avait jusque-là jamais été témoin. Elle annonçait l’arrivée du Messie et lui rendait témoignage, ainsi qu’aux apôtres qui allaient prêcher son Evangile. Cette puissance fut un avant-goût de la puissance que Christ manifestera dans son royaume terrestre lorsque Satan sera lié (#Ap 20) et que la malédiction contre la vie physique aura pris fin (#Esa 65:20-25).
2 Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon appelé Pierre, et André, son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère ;
10:1-2
disciples … apôtres. « Disciple » désigne en grec une personne qui apprend, qui est enseignée par une autre. « Apôtres » renvoie à des messagers qualifiés qui sont envoyés en mission. Les deux termes soulignent différents aspects de leur appel.
les noms des douze apôtres. Les douze sont toujours énumérés dans un ordre similaire (cf. #Mr 3:16-19 ; #Lu 6:13-16 ; #Ac 1:13): Pierre est toujours cité en premier; la liste contient trois groupes de quatre personnes, toujours dans le même ordre, et le premier nom à l’intérieur de chacun d’eux est toujours le même; l’ordre des noms à l’intérieur de ces groupes peut varier, mais Judas l’Iscariot vient toujours en dernier.
Pierre … André … Jacques … et Jean. Le premier groupe de quatre nous est le plus familier. Ces deux paires de frères, tous des pêcheurs, forment une sorte de cercle intime de disciples qui est souvent présenté comme le plus proche de Jésus.
3 Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu, le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ;
Jacques, fils d’Alphée. Il existe quatre personnages nommés Jacques dans le N.T.:
1° l’apôtre Jacques, frère de Jean ; Ce Jacques est facile à distinguer de ses homonymes dans le N.T., car il est toujours mentionné avec son frère Jean. Son martyre sous Hérode Agrippa Ier marqua le début d’une période de graves persécutions de l’Eglise primitive (#Ac 12:2). Pour plus d’informations sur les autres personnages nommés Jacques,
2° le disciple mentionné dans ce passage, aussi appelé « Jacques le mineur » (#Mr 15:40);
3° Jacques, père de Jude (non pas l’Iscariot, #Lu 6:16);
4° Jacques, le demi-frère du Seigneur (#Ga 1:19 ; #Mr 6:3), auteur de l’épître qui porte son nom, qui joua par ailleurs un rôle de premier plan dans l’Eglise naissante de Jérusalem (#Ac 12:17 ; #Ac 15:13 ; #Ga 1:19).
Thaddée. Dans d’autres passages, il est appelé Jude, fils de Jacques (#Lu 6:16 ; #Ac 1:13).
4 Simon le Cananite, et Judas l’Iscariot, celui qui livra Jésus.
Simon le Cananite. C’est-à-dire de Cana. Les manuscrits les plus anciens portent un terme proche qui pourrait désigner un membre du parti des Zélotes, un groupe déterminé à renverser l’occupation romaine d’Israël. En #Ac 1:13 il est appelé « Simon le Zélote ». Il fut probablement un membre du parti zélote avant de venir à Christ. Cela n’implique pas que ce Simon soit natif de Cana. Il faut plutôt y voir un dérivé du mot araméen signifiant « faire preuve de zèle », utilisé à propos de ceux qui présentaient du zèle pour observer la loi. Luc utilise le mot dérivé du grec pour signifier « le Zélote »
5 ¶ Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes : N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains ;{*}
10:5 à 11:1
Ce passage correspond au deuxième des 5 grands discours rapportés dans Matthieu.
N’allez pas vers les païens. Christ n’interdisait pas aux disciples de prêcher aux non-Juifs ou aux Samaritains s’ils les croisaient sur leur chemin, mais il leur demandait d’apporter le message en premier lieu au peuple de l’alliance, dans les régions avoisinantes (cf. #Ro 1:16).
6 allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.{*}
les brebis perdues de la maison d’Israël. Cf. #Mt 15:24 ; #Jér 50:6. Jésus précisa encore davantage cette priorité lorsqu’il dit que l’Evangile était destiné à ceux qui reconnaissaient avoir besoin d’un médecin (#Lu 5:31-32) parce qu’ils se savaient spirituellement malades (#Mt 9:13).
7 Allez, prêchez, et dites: Le royaume des cieux est proche.{*}
proche. Dans une certaine mesure, le royaume est déjà présent, bien que sa plénitude sa réalisation complète - soit encore à venir.
8 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.{*}
Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Jésus leur accordait un grand pouvoir, celui de guérir les malades et de ressusciter les morts. S’ils avaient perçu de l’argent pour l’exercice de ces dons, ils auraient à coup sûr pu se constituer une petite fortune. Mais le message de grâce qu’ils devaient prêcher en aurait souffert. Jésus leur interdit donc de réclamer de l’argent pour leur ministère. Cependant, ils avaient le droit d’accepter un soutien afin de pouvoir répondre à leurs besoins vitaux, car un ouvrier est digne d’un tel soutien (v. #Mt 10:10).
9 Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie, dans vos ceintures ;{*}
10 ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton ; car l’ouvrier mérite sa nourriture.{*}
10 :9-10
De légères différences entre Matthieu, Marc et Luc ont embarrassé certains. Selon Mt 10:9-10 les disciples ne devaient pas prendre de bâtons; mais #Mr 6:8 interdit tout « si ce n’est un bâton ». #Mr 6:9 enjoint de « chausser des sandales », tandis que #Mt 10:10 inclut les souliers parmi les choses à ne pas prendre. En réalité, #Mt 10:10 et ce v. interdisent d’emmener des sandales et des bâtons supplémentaires. Les disciples ne devaient pas emporter de bagages dans leur tournée, mais partir uniquement avec les vêtements qu’ils avaient sur eux.
Les restrictions relatives aux objets qu’ils pouvaient emporter avec eux furent spécifiques à cette mission uniquement. (Voir #Lu 22:36 où, pour une mission ultérieure, Christ donna des instructions tout à fait différentes.) Elles avaient pour but de leur apprendre à compter sur le Seigneur pour répondre à leurs besoins, par l’intermédiaire des personnes envers lesquelles ils exerceraient leur ministère. Inversement, ceux qui reçurent la bénédiction grâce à leur ministère pouvaient ainsi apprendre la nécessité de soutenir les serviteurs de Christ. Cf. #1Ti 5:18.
11 Dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous s’il s’y trouve quelque homme digne de vous recevoir ; et demeurez chez lui jusqu’à ce que vous partiez.{*}
12 En entrant dans la maison, saluez-la ;{*}
13 et, si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne à vous.{*}
paix. C’est l’équivalent du mot hébreu schalom, qui désigne la prospérité, le bien-être ou la bénédiction.
14 Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds.{*}
vos paroles. Il s’agissait d’enseigner en priorité que le Roi était venu et que son royaume était proche. Ce message constituait le cœur de leur prédication. Les signes et les miracles avaient pour fonction de témoigner de l’authenticité de leur message.
secouez la poussière de vos pieds. Les Juifs avaient pour coutume de secouer la poussière de leurs pieds en signe de dédain - lorsqu’ils revenaient des régions habitées par des non-Juifs. Paul et Barnabas le firent après leur expulsion d’Antioche (#Ac 13:51). Pour les apôtres, c’était une marque de protestation visible indiquant qu’à leurs yeux ce lieu ne valait pas plus qu’une ville païenne.
15 Je vous le dis en vérité : au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que cette ville-là.{*}
Sodome … Gomorrhe. Ces 5 villes et la région qui les entourait furent jugées sans avertissement et avec une extrême sévérité.
16 ¶ Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes.{*}
loups. Cette expression fut employée pour décrire les faux prophètes qui persécutent les prophètes authentiques et qui cherchent à détruire l’Eglise (cf. #Mt 7:15 ; #Lu 10:3 ; #Ac 20:29).
17 Mettez-vous en garde contre les hommes ; car ils vous livreront aux tribunaux, et ils vous battront de verges dans leurs synagogues ;{*}
vous livreront. Dans ce contexte, ce verbe est un terme technique qui signifie livrer un prisonnier pour son châtiment. De nombreux gouvernements ont officiellement intégré la persécution des croyants à leur pratique politique. De telles persécutions fournissent l’occasion de témoigner de la vérité de l’Evangile. Cf. #Jn 16:1-4 ; #2Ti 4:16.
18 vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois, pour servir de témoignage à eux et aux païens.{*}
19 Mais, quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même ;{*}
ne vous inquiétez. Cela ne signifie pas que les enseignants et les serviteurs de Dieu puissent se passer de préparation à leurs tâches spirituelles courantes. Citer ce passage et d’autres semblables (#Lu 21:12-15 ; #Mt 10:19) pour justifier une attitude négligente en matière d’étude et de méditation revient à tordre le sens évident de l’Ecriture. Ce v., qui a pour but de réconforter les victimes de la persécution en danger de mort, ne fournit aucune excuse à la paresse dans le ministère. La même expression est employée au v. 22 pour parler de l’attention portée aux besoins matériels. Dans aucun de ces passages Jésus ne condamna un labeur et une préparation légitimes. Il promit le secours du Saint-Esprit au temps de la persécution, lors duquel aucune préparation n’est possible.
20 car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.{*}
21 Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir.{*}
22 Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom ; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.{*}
celui qui persévérera jusqu’à la fin. Cf. #Mt 10:22. Ceux qui persévèrent sont ceux-là mêmes qui sont sauvés, par opposition à ceux dont l’amour se refroidit (v. #Mt 24:12). Cela ne signifie pas que la persévérance soit garante du salut. Dans maints passages, l’Ecriture enseigne précisément le contraire : c’est Dieu qui assure notre persévérance, et cela fait partie de son œuvre de salut. Les vrais croyants sont « gardés par la foi pour le salut » (#1Pi 1:5). La garantie de notre persévérance est gravée dans la promesse de la nouvelle alliance. Dieu dit : « Je mettrai ma crainte dans leur cœur, afin qu’ils ne s’éloignent pas de moi » (#Jér 32:40). Ceux qui chutent et s’éloignent de Christ prouvent de manière formelle qu’ils n’ont jamais été de vrais croyants (#1Jn 2:19). Cependant, le fait que Dieu est le garant de notre persévérance ne signifie pas pour autant que nous devions rester passifs dans ce processus. Il nous garde « par la foi » (#1Pi 1:5), par notre foi. L’Ecriture nous invite quelquefois à retenir fermement notre foi (#Hé 10:23 ; #Ap 3:11) ou nous met en garde contre la chute (#Hé 10:26-29). De tels avertissements n’annulent pas les nombreuses promesses qui parlent de la persévérance des vrais croyants (#Jn 10:28-29 ; #Ro 8:38-39 ; #1Co 1:8-9 ; #Ph 1:6). Les avertissements et les appels font au contraire partie des moyens que Dieu utilise pour préserver notre persévérance dans la foi. Il est intéressant de remarquer que les avertissements et les promesses vont souvent de pair. Ainsi, p. ex., lorsque Jude exhorte les croyants à se maintenir « dans l’amour de Dieu » (#Jude 21), il les oriente aussitôt vers Dieu, « qui peut vous préserver de toute chute » (#Jude 24).
23 Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Je vous le dis en vérité, vous n’aurez pas achevé de parcourir les villes d’Israël que le Fils de l’homme sera venu.{*}
10:21-23
Ces vv. ont une portée eschatologique évidente qui dépasse le cadre de la mission en cours des disciples. Les persécutions décrites ici semblent appartenir à la période de tribulation qui précède le retour de Christ, auquel le v. 23 fait allusion.
24 Le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur.{*}
pas plus. Si l’enseignant (Christ) souffre, il en sera de même de ses élèves. Si les gens accablent le Maître de blasphèmes, ils maudiront aussi ses serviteurs. C’était la promesse de persécutions à venir. Cf. #Jn 15:20.
25 Il suffit au disciple d’être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. S’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de sa maison !{*}
Béelzébul. La divinité des Philistins, associée à une idolâtrie satanique. Le nom finit par représenter Satan, le prince des démons
Ce terme désignait à l’origine Baal-Zébul (« Baal, le prince »), la divinité principale de la ville philistine d’Ekron, que les Israélites nommaient avec dédain Baal-Zébub (« maître des mouches »).
26 Ne les craignez donc point ; car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu.{*}
27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour ; et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits.{*}
28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne.{*}
craignez. C’est Dieu qui fait périr dans la géhenne. Cf. #Lu 12:5. Les persécuteurs ne peuvent faire souffrir que le corps.
29 Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Cependant, il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père.{*}
sans la volonté de votre Père. Et non seulement « sans qu’il le sache ». Jésus enseigne que, dans sa providence, Dieu décide du moment et des circonstances d’événements aussi insignifiants que la mort d’un moineau. Même le nombre de cheveux de notre tête est sous le contrôle de sa volonté souveraine (v. #Mt 10:30). En d’autres termes, la providence divine dirige les menus détails de la vie, y compris dans les domaines les plus terre-à-terre. La souveraineté de Dieu est ici affirmée avec force.
30 Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés.{*}
31 Ne craignez donc point : vous valez plus que beaucoup de passereaux.{*}
32 C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ;{*}
se déclarera … pour moi. Celui qui reconnaît Christ en tant que Seigneur dans la vie ou dans la mort, si cela est nécessaire, sera reconnu par le Seigneur devant Dieu comme l’un des siens.
33 mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux.{*}
celui qui me reniera devant les hommes. Ce passage parle d’un reniement qui conduit à la damnation de l’âme. Il ne vise pas une faiblesse passagère semblable à celle dont Pierre se rendit coupable (#Lu 22:56-62), mais le péché de ceux qui rejettent la vérité révélée et ferment les yeux aux preuves, par crainte, honte, négligence, tendance à temporiser ou amour du monde, ceux qui refusent de confesser Christ comme leur Sauveur et leur Roi jusqu’au moment où il sera trop tard.
34 Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.{*}
pas … la paix, mais l’épée. Bien que l’objectif ultime de l’Evangile soit d’apporter la paix avec Dieu (#Jn 14:27 ; #Ro 8:6), son résultat immédiat est souvent un conflit. La conversion à Christ peut avoir pour effet une tension dans les relations familiales (vv. #Mt 10:35-36), la persécution, et même le martyre. Le fait de suivre Christ implique une volonté capable de faire face à de tels obstacles (vv. #Mt 10:32-33, #Mt 10:37-39). Bien qu’il soit appelé le « Prince de la paix » (#Esa 9:5), Christ désire que chacun sache que la vie de ceux qu’il appelle ne sera pas exempte de tout conflit.
35 Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ;{*}
36 et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison.{*}
10:35-36
Citation basée sur #Mi 7:6.
37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;{*}
38 celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi.{*}
prend pas sa croix. Pour la première fois, Jésus parlait de la « croix » à ses disciples. Cette mention évoquait pour eux une mort violente et dégradante. Jésus exigeait d’eux un engagement total, y compris jusqu’à la mort physique. Cet appel à la soumission inconditionnelle ferait désormais partie du message qu’ils auraient à annoncer aux autres. Le même appel à la consécration pour Christ, à la vie et à la mort, est repris en #Mt 16:24 ; #Mr 8:34 ; #Lu 9:23 ; #Lu 14:27. Ceux qui viennent à Christ avec une foi faite de renoncement à soi-même obtiendront la vie éternelle et véritable (v. #Mt 10:39).
39 Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera.{*}
40 Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.{*}
Celui qui vous reçoit me reçoit. Christ vit en son peuple. En retour, ses disciples se présentent en son nom comme ses ambassadeurs (#2Co 5:20). Ainsi, le traitement qui leur est accordé s’étend à leur Seigneur (cf. #Mt 18:5 ; #Mt 25:45 ; #Lu 9:48).
41 Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste en qualité de juste recevra une récompense de juste.{*}
en qualité de prophète … en qualité de juste. Cette parole constitue le prolongement du principe exposé au v. 40: accueillir les émissaires de Christ revient à accueillir Christ lui-même (cf. #Mt 25:40).
42 Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense.{*}
ces petits. Les croyants. C’est ainsi que Jésus définit la conversion. Comme dans les béatitudes, la foi est présentée ici comme l’attitude de ceux qui reconnaissent n’avoir aucune ressource propre et déclarent, simplement et en toute confiance, leur dépendance totale. Tels des enfants, ils n’ont à leur compte aucune œuvre personnelle qui pourrait leur servir de recommandation.
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