MATTHIEU 27 : 1 à 66

28/11/2021 00:01

JOUR 28 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

MATTHIEU 27

MATTHIEU 27 : 1 à 66 +
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS

1 ¶  Dès que le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus, pour le faire mourir.

 

Dès que le matin fut venu. Le sanhédrin attendit jusqu’au lever du jour pour annoncer son verdict officiel (cf. #Mt 26:66): c’était certainement un subterfuge destiné à ménager l’apparence d’une conformité à la loi, puisque celle-ci interdisait les procès criminels nocturnes

 

2  Après l’avoir lié, ils l’emmenèrent, et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur.

 

le livrèrent …  Pilate. Jésus dut subir deux procès : l’un juif et religieux, l’autre romain et civil. Rome se réservait le droit d’exécuter les peines capitales, c’est pourquoi Jésus fut livré aux autorités romaines pour l’exécution de la sentence. Le quartier général de Pilate se trouvait à Césarée, sur la côte méditerranéenne, mais le gouverneur était venu à Jérusalem pour la célébration de la Pâque. Il put ainsi surveiller le déroulement du procès. Christ fut amené devant Pilate (vv. #Mt 27:2-14), puis envoyé chez Hérode pour un autre interrogatoire (#Lu 23:6-12), avant d’être reconduit chez Pilate pour l’interrogatoire final et l’annonce de la sentence (vv. #Mt 27:15-26).

 

3  Alors Judas, qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, se repentit, et rapporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens,

 

pris de remords. Judas ressentit la douleur poignante de sa propre culpabilité, mais il ne se repentit pas véritablement. Il y a une tristesse divine qui conduit à la repentance, mais le remords de Judas était d’une autre nature. Son suicide en est la preuve (v. #Mt 27:5). Cf. #2Co 7:10.

 

4  en disant : J’ai péché, en livrant le sang innocent. Ils répondirent : Que nous importe ? Cela te regarde.

5  Judas jeta les pièces d’argent dans le temple, se retira, et alla se pendre.

 

alla se pendre. Cet homme, ayant acquis un champ. Luc considère Judas comme l’acheteur de ce terrain (cf. #Za 11:12-13) parce que cet achat fut financé avec l’argent qu’il reçut des chefs religieux juifs pour sa trahison et qu’il leur rendit ensuite (#Mt 27:3-10).

Apparemment, l’arbre auquel Judas choisit de se pendre (#Mt 27:5) surplombait une falaise. La corde ou la branche a dû se casser (ou le nœud se défaire), de sorte que son corps s’est écrasé sur les rochers au pied de la falaise.

 

6  Les principaux sacrificateurs les ramassèrent, et dirent : Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c’est le prix du sang.

7  Et, après en avoir délibéré, ils achetèrent avec cet argent le champ du potier, pour la sépulture des étrangers.

8  C’est pourquoi ce champ a été appelé champ du sang, jusqu’à ce jour.

9  Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie, le prophète : Ils ont pris les trente pièces d’argent, la valeur de celui qui a été estimé, qu’on a estimé de la part des enfants d’Israël ;

 

annoncé par Jérémie. En réalité, la citation qui suit est une paraphrase de #Za 11:12-13. Il faut cependant tenir compte de la division du canon hébreu en 3 parties : la loi, les écrits et les prophètes (cf. #Lu 24:44). Jérémie s’y trouvait en première position parmi les livres prophétiques, c’est pourquoi on appelait par son nom les écrits des prophètes dans leur ensemble.

 

10  et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur me l’avait ordonné.

11 ¶  Jésus comparut devant le gouverneur. Le gouverneur l’interrogea, en ces termes : Es-tu le roi des Juifs ? Jésus lui répondit: Tu le dis. {*}

 

Tu le dis. On peut supposer que ces paroles suivirent immédiatement le dialogue rapporté en #Jn 18:34-36.

 

12  Mais il ne répondit rien aux accusations des principaux sacrificateurs et des anciens.

13  Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas de combien de choses ils t’accusent ?

14  Et Jésus ne lui donna de réponse sur aucune parole, ce qui étonna beaucoup le gouverneur.

15  A chaque fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que demandait la foule.

16  Ils avaient alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas.

17  Comme ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus, qu’on appelle Christ ?

18  Car il savait que c’était par envie qu’ils avaient livré Jésus.

19  Pendant qu’il était assis sur le tribunal, sa femme lui fit dire : Qu’il n’y ait rien entre toi et ce juste ; car aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui.

20  Les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent à la foule de demander Barabbas, et de faire périr Jésus.

21  Le gouverneur prenant la parole, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Ils répondirent : Barabbas.

22  Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qu’on appelle Christ ? Tous répondirent : Qu’il soit crucifié !

23  Le gouverneur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils crièrent encore plus fort : Qu’il soit crucifié !

24  Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte augmentait, prit de l’eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit : Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde.

25  Et tout le peuple répondit : Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants !

 

Que son sang retombe sur nous. Les Juifs acceptèrent ainsi de porter la responsabilité de l’exécution de Jésus sans en accuser les Romains. Cf. #Mt 21:38-39.

 

26 ¶  Alors Pilate leur relâcha Barabbas ; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié.

 

battre de verges. Le fouet utilisé dans ce genre de supplice était fait de plusieurs lanières de cuir attachées à une poignée en bois. Chacune des lanières comportait un petit morceau de métal ou d’os à son extrémité. La victime était ligotée à un poteau par les poignets, bien au-dessus de sa tête afin que le dos soit tendu. Un tortionnaire rompu au maniement du fouet pouvait littéralement arracher la chair du dos en lacérant les muscles, parfois au point de mettre à nu les reins ou d’autres organes internes. Cette punition était souvent fatale.

 

27  Les soldats du gouverneur conduisirent Jésus dans le prétoire, et ils assemblèrent autour de lui toute la cohorte.

 

prétoire. La résidence de Pilate à Jérusalem, probablement située dans l’enceinte de la forteresse Antonia, adjacente à l’angle nord-ouest du temple. « Les soldats du gouverneur » faisaient partie d’une « cohorte » environ 600 soldats - détachée au service du gouverneur (Pilate) durant son séjour à Jérusalem.

 

28  Ils lui ôtèrent ses vêtements, et le couvrirent d’un manteau écarlate.

 

manteau écarlate. #Mr 15:17 et #Jn 19:2 parlent d’un habit « pourpre ». Ils trouvèrent un vêtement d’une couleur située probablement entre le pourpre royal et l’écarlate, pour imiter au mieux une tenue royale. Le mot traduit par « manteau » désigne un vêtement militaire, une sorte de cape, qui appartenait certainement à l’un des soldats.

 

29  Ils tressèrent une couronne d’épines, qu’ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite ; puis, s’agenouillant devant lui, ils le raillaient, en disant : Salut, roi des Juifs !

 

un roseau dans la main droite. Ils choisirent délibérément un objet d’apparence fragile pour imiter un sceptre.

 

30  Et ils crachaient contre lui, prenaient le roseau, et frappaient sur sa tête.

 

ils crachaient contre lui. Voir #Esa 50:6.

 

frappaient sur sa tête. Un roseau qui était assez long pour faire office de sceptre devait être suffisamment rigide pour infliger des coups extrêmement douloureux, un peu comme le manche d’un balai. D’après #Jn 19:3, ils le frappèrent aussi à mains nues.

 

31  Après s’être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.

 

pour le crucifier. La crucifixion était une forme de châtiment que les Romains avaient héritée des Perses, des Phéniciens et des Carthaginois. La crucifixion romaine était prévue pour rallonger l’agonie. Les bourreaux romains avaient perfectionné l’art d’une torture lente qui gardait la victime en vie. Le supplice de certaines victimes durait jusqu’à ce qu’elles soient mangées vivantes par les oiseaux de proie ou les animaux sauvages. La plupart des condamnés restaient sur la croix durant des jours avant de mourir d’épuisement, de déshydratation, de fièvre traumatique ou, plus fréquemment, de suffocation. Lorsque les jambes ne pouvaient plus soutenir le poids du corps, le diaphragme était écrasé au point de rendre toute respiration impossible. C’est pourquoi les soldats brisaient les jambes des suppliciés afin de hâter la mort (#Jn 19:31-33). Cette intervention se révéla inutile dans le cas de Jésus. Les mains étaient habituellement clouées à travers les poignets et les pieds à travers le cou-de-pied ou le tendon d’Achille (parfois les deux pieds étaient attachés ensemble à l’aide d’un même clou). Ces blessures n’étaient pas mortelles en elles-mêmes, mais la douleur qu’elles infligeaient devenait de plus en plus intolérable à mesure que les heures se prolongeaient. La crucifixion avait un caractère particulièrement stigmatisant par le déshonneur qui s’attachait à ce châtiment (#Ga 3:13 ; #Ga 5:11 ; #Hé 12:2). L’humiliation commençait lorsque la victime devait porter sa propre croix, d’autant que celle-ci pouvait peser une centaine de kilos. D’habitude, un groupe de quatre soldats escortait le prisonnier parmi la foule jusqu’au lieu de l’exécution. Un écriteau indiquant les motifs de la crucifixion était placé autour de son cou.

 

32  Lorsqu’ils sortirent, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, appelé Simon, et ils le forcèrent à porter la croix de Jésus.

 

Cyrène. Une ville d’Afrique du nord. Les coups de verge avaient affaibli Jésus à tel point qu’il n’était plus en mesure de porter sa croix. Cet épisode illustre l’un des aspects les plus poignants de son humanité, chargée de toutes les faiblesses humaines excepté le péché (#Hé 4:15).

 

33 ¶  Arrivés au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne,

 

lieu du crâne. « Golgotha » devait être soit une colline au sommet arrondi, tel un crâne, soit un lieu habituel des crucifixions où les crânes s’accumulaient. Aucun des Evangiles ne mentionne une colline. #Lu 23:33 emploie le nom de « Calvaire », du latin calvaria, « crâne ».

 

34  ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; mais, quand il l’eut goûté, il ne voulut pas boire.

 

du vin mêlé de fiel. Le mot « fiel » désigne ici toute substance amère. #Mr 15:23 précise qu’il s’agissait de myrrhe, qui était un narcotique. Les Juifs avaient pour coutume (basée sur #Pr 31:6) d’administrer aux victimes de la crucifixion un médicament contre la douleur mélangé à du vin afin de soulager la douleur. Lorsqu’il goûta ce breuvage, Christ « ne voulut pas boire », malgré la soif, de peur que ses sens ne s’émoussent avant que son œuvre soit accomplie. On peut penser que l’atténuation de la douleur n’aurait diminué en rien l’efficacité de son œuvre de rédemption. Il avait cependant besoin de toutes ses facultés mentales pour les heures qui suivraient. Il lui fallait être pleinement éveillé et conscient pour pouvoir, par exemple, adresser les paroles de salut au brigand qui mourait à ses côtés (#Lu 23:43).

 

35  Après l’avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète : Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique.

 

ils se partagèrent ses vêtements. Les vêtements de la victime étaient habituellement le butin des bourreaux. #Jn 19:23-24 donne une description plus détaillée de cet événement, prophétisé en #Ps 22:19

 

36  Puis ils s’assirent, et le gardèrent.

37  Pour indiquer le sujet de sa condamnation, on écrivit au-dessus de sa tête : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs.

 

le sujet de sa condamnation. (cf. #Mr 15:26) pour une harmonisation des différences entre les inscriptions rapportées dans les Evangiles. La position de l’inscription (« au-dessus de sa tête ») permet de supposer qu’il s’agissait d’une croix dont le poteau vertical dépassait la traverse, et non d’une croix en forme de T, qui était aussi souvent employée.

 

38  Avec lui furent crucifiés deux brigands, l’un à sa droite, et l’autre à sa gauche.

 

deux brigands. Ce mot désigne un rebelle et un pillard. En général, de simples voleurs n’étaient pas crucifiés. Ceux-là devaient faire partie des partisans de Barabbas.

 

39  Les passants l’injuriaient, et secouaient la tête,

40  en disant : Toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même ! Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix !

 

qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours. Voir #Mt 26:61. Ils n’avaient pas compris les paroles de Jésus. « Il parlait du temple de son corps » (#Jn 2:21). S’il ne descendait pas de la croix, ce n’était pas parce qu’il n’en était pas capable (#Jn 10:18). La preuve qu’il était bien le Fils de Dieu vint « trois jours » plus tard, lorsqu’il revint à la vie avec son « temple » (son corps) reconstruit.

 

41  Les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, se moquaient aussi de lui, et disaient:

42  Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même ! S’il est roi d’Israël, qu’il descende de la croix, et nous croirons en lui.

43  Il s’est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime. Car il a dit : Je suis Fils de Dieu.

44  Les brigands, crucifiés avec lui, l’insultaient de la même manière.

45  Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre.

 

Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième. Depuis midi jusqu’à 3 heures de l’après-midi. La crucifixion avait commencé à 9 heures

 

46  Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Eli, Eli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? {*}

 

Eli, Eli, lama sabachthani. Le mot « Eli » vient de l’hébreux, les autres sont araméens (#Mr 15:34 écrit la plainte entière en araméen). Ce cri est l’accomplissement du #Ps 22:2 et constitue l’un des nombreux parallèles frappants entre ce psaume et les détails de la crucifixion. A ce moment-là, Christ connut l’abandon et le désespoir, parce que Dieu déversa sa colère sur celui qui portait le péché du monde

 

47  Quelques-uns de ceux qui étaient là, l’ayant entendu, dirent : Il appelle Elie.

48  Et aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge, qu’il remplit de vinaigre, et, l’ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire.

49  Mais les autres disaient : Laisse, voyons si Elie viendra le sauver.

50 ¶  Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l’esprit.

 

rendit l’esprit. Un acte volontaire, voir #Jn 10:18.

 

51  Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent,

 

le voile du temple. Le rideau qui interdisait l’entrée du lieu très saint (#Ex 26:33 ; #Hé 9:3). Le voile déchiré signifiait que l’accès vers la présence de Dieu était désormais offert à tous, par le moyen d’une voie nouvelle et vivante (#Hé 10:19-22). Le fait qu’il s’ouvrit de haut en bas indiqua qu’il ne s’agissait pas d’une action humaine, mais d’une œuvre divine : Dieu lui-même déchira le voile.

 

52  les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent.

 

corps des saints …  ressuscitèrent. Matthieu est le seul à mentionner ce miracle. Il n’est fait aucune autre mention de ces personnes, ce qui n’aurait certainement pas été le cas si elles étaient restées sur terre longtemps après cet événement. Elles apparurent à « un grand nombre de personnes » (v. #Mt 27:53), ce qui était suffisant pour pouvoir établir de manière certaine la réalité du miracle.

 

53  Etant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes.

54  Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, furent saisis d’une grande frayeur, et dirent : Assurément, cet homme était Fils de Dieu.

 

Le centenier. Un officier romain ayant sous ses ordres (cf. v. #Mt 8:9) une centaine d’hommes. Luc précise que le centenier fit appel à Jésus par le truchement des anciens des Juifs (#Lu 7:3-6) parce qu’il ne se sentait pas digne de s’adresser lui-même au Seigneur (v. #Mt 8:8 ; cf. #Lu 7:7). Matthieu ne mentionne pas d’intermédiaires.

 

ceux qui étaient avec lui. Probablement les hommes placés sous ses ordres. #Mr 15:39 nous apprend que ce fut le centenier qui fit cette confession, mais il est évident qu’il parlait aussi au nom de ses hommes. Leur « frayeur » dénote une conscience de leur péché, et le mot « assurément » implique une certitude et une conviction caractéristiques d’une foi authentique. Ces hommes représentent la réponse à la prière de Jésus en #Lu 23:34. Leur attitude contraste nettement avec les railleries moqueuses des vv. 39-44.

 

54  Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, furent saisis d’une grande frayeur, et dirent : Assurément, cet homme était Fils de Dieu.

55  Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin ; qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée, pour le servir.

56  Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.

 

Marie de Magdala. Elle avait été délivrée de sept démons (#Lu 8:2); l’autre « Marie » (« la femme de Clopas », #Jn 19:25, dont le nom est une variante d’Alphée) était la mère de l’apôtre connu sous le nom de « Jacques le mineur » (#Mr 15:40 ;).

 

la mère des fils de Zébédée. Salomé (#Mr 15:40), mère de Jacques et de Jean. #Jn 19:26 signale que Marie, la mère de Jésus, était aussi présente à la croix; elle se tenait peut-être à l’écart des trois autres femmes, « qui regardaient de loin » (v. #Mt 27:55) comme si elles ne pouvaient supporter de voir les souffrances de Jésus sans avoir toutefois la force de le quitter.

 

57 ¶  Le soir étant venu, arriva un homme riche d’Arimathée, nommé Joseph, lequel était aussi disciple de Jésus.

 

Arimathée. Une ville située à une trentaine de km au nord-ouest de Jérusalem.

 

Joseph. #Mr 15:43 et #Lu 23:50-51 l’identifient comme un membre du sanhédrin; Luc affirme qu’il « n’avait point participé à la décision et aux actes des autres » consistant à condamner Christ. Joseph et Nicodème (#Jn 19:39), qui étaient tous deux des chefs religieux respectés, ensevelirent Christ « dans un sépulcre neuf » qui appartenait à Joseph (v. #Mt 27:60). Ils accomplirent ainsi dans le moindre détail la prophétie d’#Esa 53:9.

 

58  Il se rendit vers Pilate, et demanda le corps de Jésus. Et Pilate ordonna de le remettre.

59  Joseph prit le corps, l’enveloppa d’un linceul blanc,

60  et le déposa dans un sépulcre neuf, qu’il s’était fait tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du sépulcre, et il s’en alla.

61  Marie de Magdala et l’autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre.

62  Le lendemain, qui était le jour après la préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens allèrent ensemble auprès de Pilate,

 

Le lendemain. Le sabbat.

 

le jour après la préparation. Elle eut lieu le vendredi.

 

63  et dirent : Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore : Après trois jours je ressusciterai.

64  Ordonne donc que le sépulcre soit gardé jusqu’au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas dérober le corps, et dire au peuple: Il est ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première.

65  Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, gardez-le comme vous l’entendrez.

66  Ils s’en allèrent, et s’assurèrent du sépulcre au moyen de la garde, après avoir scellé la pierre.

 

 

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